Le meilleur d’Équipe Canada dans la dernière décennie
L’aviez-vous réalisé? Nous arrivons à la fin d’une décennie! Pour l’occasion, on n’avait (presque) pas le choix de se rappeler des meilleurs moments de ces dix dernières années.
Prêts, pas prêts, on part.
Le Golden Goal, moment suprême de l’histoire sportive canadienne
Le but. En finale. En prolongation. En sol canadien. Contre les États-Unis. Crosby.
Comment parler de moments mémorables d’Équipe Canada sans mentionner le but en or de Sidney Crosby aux Jeux de Vancouver 2010? Après 7 minutes et 40 secondes de prolongation (et de stress pur pour tous les Canadiens), la jeune star du hockey marque finalement le but gagnant, arrachant la médaille d’or des mains des États-Unis et créant l’un des plus grands moments de l’histoire du sport au Canada.
Joannie Rochette patine pour sa mère
Les JO sont toujours forts en émotions, mais l’hommage de Joannie Rochette à sa mère décédée à quelques jours de son programme court a dépassé tout ce à quoi on s’attendait. Malgré la difficulté de la situation, elle a tout de même livré deux incroyables routines, qui lui ont valu la médaille de bronze. On lui a également remis le prix Terry-Fox qui honorait les olympiens ayant démontré du courage et de l’humilité dans l’adversité.
Alex Bilodeau : enfin la première médaille d’or en sol canadien
Pouvez-vous croire qu’aucune médaille d’or canadienne n’avait été gagnée à la maison, ni aux Jeux de Montréal 1976, ni à Calgary 1988? C’est finalement Alexandre Bilodeau qui s’est dit « Là, ça va faire! » et a réussi à décrocher l’or à l’épreuve des bosses en ski acrobatique aux Jeux de Vancouver 2010, qui sont finalement devenus les plus prolifiques en médailles d’or de l’histoire du Canada. On se rappellera aussi de cette médaille grâce au moment emblématique où il a célébré sa victoire avec son frère Frédéric.
L’aventure ne s’est pas arrêtée là pour Bilodeau, qui est devenu le premier Canadien à défendre avec succès une médaille d’or olympique individuelle, à Sotchi 2014.
L’ère Charles Hamelin
30 minutes, c’est tout ce qu’il a fallu à Charles Hamelin pour remporter deux médailles d’or aux Jeux de Vancouver 2010! Il a successivement remporté les courses du 500 m, puis s’est joint à ses coéquipiers pour remporter un excitant relais 5 000 m en patinage de vitesse, faisant de lui le seul double médaillé d’or canadien de l’événement.
Aujourd’hui, avec ses cinq médailles olympiques récoltées en quatre Jeux, il est à égalité avec trois athlètes d’Équipe Canada pour le titre du Canadien (homme) le plus décoré aux Jeux olympiques. Il a dominé dans le monde du courte piste au cours des dix dernières années, notamment en tant que champion du monde… et il en redemande encore!
Clara Hughes patine et pédale jusqu’aux podiums
C’est à Vancouver 2010 que Clara Hughes a conclu sa récolte de médailles olympiques. Avec un total de six podiums à son palmarès en carrière, elle est devenue l’une des deux athlètes féminines les plus décorées du Canada (à égalité avec Cindy Klassen). Mais ce n’était pas la fin de sa carrière olympique, puisqu’elle a effectué son retour au cyclisme sur piste – son sport olympique original – pour participer à Londres 2012.
Sa brillante double carrière lui a d’ailleurs valu une étoile fort méritée dans l’Allée des célébrités canadiennes; elle est aussi devenue une voix importante dans le combat contre la stigmatisation et pour une meilleure compréhension de la maladie mentale.
Christine Sinclair mène la percée du soccer féminin
Lorsque le Canada a battu la France en finale pour le bronze à Londres 2012, c’était la première médaille olympique du Canada dans un sport estival d’équipe depuis Berlin en 1936. Une autre médaille de bronze à Rio 2016 a fait de l’équipe féminine de soccer la première équipe canadienne à remporter des médailles olympiques d’été consécutives depuis 1908.
Mais évidemment, on doit aussi vous parler de Christine Sinclair, meilleure joueuse canadienne de tous les temps. Possédant déjà son étoile dans l’Allée des célébrités canadiennes depuis 2013, elle à seulement deux buts de devenir la plus grande marqueuse au monde. On a déjà hâte de la voir tenter d’écrire à nouveau l’histoire avec son équipe, à Tokyo.
Capitaine Canada et ses dix Jeux olympiques
Personne dans l’histoire olympique n’a la longévité de Capitaine Canada, Ian Millar. D’une recrue de 25 ans à Munich en 1972 à un vétéran de 61 ans qui a finalement remporté sa première médaille olympique à Beijing 2008, jusqu’à sa participation aux Jeux de Londres 2012 à 65 ans qui fait de lui l’olympien le plus âgé de l’histoire du Canada, Millar a concouru à dix Jeux olympiques (un record) avec huit chevaux différents au cours de sa carrière de saut d’exposition.
Émilie Heymans plonge dans les livres d’histoire
Lorsque Émilie Heymans a mis la main sur le bronze au 3 m à Londres 2012, la plongeuse s’est automatiquement inscrite dans les livres d’histoire. En effet, avec ses trois médailles obtenues à Sydney 2000, Athènes 2004 et Beijing 2008, elle fut la première athlète canadienne (femme) et la première plongeuse (femme) au monde à remporter des médailles lors de quatre Jeux olympiques d’été consécutifs.
Pour mettre une cerise sur le sundae, Heymans a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada cette année.
Rosie MacLennan règne sur le trampoline
La porte-drapeau de la Cérémonie d’ouverture de Rio 2016 a rebondi jusqu’à deux titres olympiques de suite en trampoline individuel. Sa victoire à Rio 2016 a fait d’elle la première trampoliniste à remporter deux médailles d’or consécutives aux Jeux olympiques, la première Canadienne à défendre avec succès son titre olympique d’été, ainsi que la première athlète féminine du Canada à décrocher deux médailles d’or dans une épreuve individuelle des Jeux d’été. Vous avez dit « historique »?
Le « golden age » du hockey canadien
2014 fut une année haute en couleurs pour le hockey canadien. Aux Jeux de Sotchi, les équipes masculine ET féminine ont décroché l’or dans des parties à couper le souffle, particulièrement chez les femmes. S’il s’agissait d’une 4e médaille d’or consécutive pour le trio de feu composé de Hayley Wickenheiser, Jayna Hefford et Caroline Ouellette, cette fois-ci, la vedette était Marie-Philip Poulin. Dans un match de finale complètement effréné contre les États-Unis, qui ont tenu le Canada entier en haleine (surtout lors de l’arrêt inespéré du poteau), Poulin a mené toute une remontée pour le pays en marquant deux buts, dont celui de la victoire en prolongation.
Hayley Wickenheiser été intronisée au Temple de la renommée de la IIHF et à celui du Canada en 2019 pour sa contribution au monde du hockey féminin. Quoi de mieux pour clore la décennie en beauté?
Ted-Jan Bloemen : Une pluie de médailles après la sécheresse
L’apogée de la décennie de Ted-Jan Bloemen fut évidemment sa récolte de deux médailles olympiques à PyeongChang 2018. Il a décroché l’argent au 5000 m, puis le titre olympique au 10 000 m avec un record olympique. Lorsqu’il est grimpé sur le podium en Corée du Sud, il a mis fin à une disette de 86 ans sans médaille olympique dans ces deux épreuves.
Avant d’atteindre ce sommet, le Canadien d’origine néerlandaise a aussi fracassé le record du monde sur 10 000 m en 2015 et sur 5000 m en 2017 dans l’uniforme du Canada.
La montée du bobsleigh canadien
La décennie 2010 a été celle du bobsleigh canadien! En trois Jeux olympiques, Équipe Canada a décroché six médailles, dont un doublé féminin (1ère et 2e places) en bob à deux à Vancouver 2010 et une rare égalité pour l’or en bob à deux masculin à PyeongChang 2018. Ces JO ont d’ailleurs été les meilleurs du Canada en bobsleigh, alors que nos athlètes ont pris quatre médailles dans les différentes épreuves.
Le pilote Justin Kripps a rebondi sur ces succès en grimpant sur le podium des épreuves à deux et à quatre aux Championnats du monde 2019, un exploit seulement réalisé par deux athlètes avant lui.
Les JO, une histoire de famille avec les soeurs Dufour-Lapointe
Ah, les fameuses histoires de famille! Justine, Chloé et Maxime Dufour-Lapointe ont écrit une nouvelle page dans le livre d’histoire du sport mondial, simplement en se qualifiant pour l’épreuve des bosses à Sotchi 2014. Elles sont devenues le troisième trio de sœurs au monde, et le premier au Canada, à participer à la même épreuve lors de Jeux d’hiver.
Justine et Chloé ont remporté la médaille d’or et la médaille d’argent respectivement. Elles étaient seulement la troisième paire de sœurs à se tenir sur les deux plus hautes marches du podium lors d’une même épreuve olympique. Maxime a pris sa retraite avant PyeongChang 2018, mais les deux plus jeunes soeurs se sont rendues jusqu’en finale de l’épreuve. Justine a même décroché l’argent!
Mikaël Kingsbury, le roi des bosses (certains chiffres probablement à rafraîchir à la publication)
Mikaël Kingsbury a dominé son sport dans les dernières années – c’est le moins qu’on puisse dire. En 2015, il est officiellement devenu le skieur de bosses masculin le plus victorieux de l’histoire, lorsqu’il a remporté sa 29e victoire en Coupe du monde. Trois ans plus tard, en 2018, il a récolté sa 47e médaille d’or pour devenir le meilleur skieur de bosses de tous les temps, tous genres confondus. Aujourd’hui, ce chiffre s’élève à… 58.
LA consécration est arrivée en 2018, lorsqu’il a remporté l’or aux Jeux olympiques de PyeongChang, réalisant son rêve d’enfant. Il a même reçu, sans surprise, le prix Lou Marsh cette année-là. La saison dernière, il a été couronné champion du monde pour la quatrième fois, et a récolté son 16e globe de cristal. Évidemment, il n’est pas encore rassasié; la saison 2019-2020 promet d’en être une autre exceptionnelle.
À LIRE : Le rêve d’enfant de Mikaël Kingsbury, champion des bosses, enfin réalisé
Les succès de Penny Oleksiak et des nageuses canadiennes à Rio 2016
La natation, c’est le sport à succès inespéré des Jeux olympiques de Rio 2016. Les nageuses de l’unifolié ont amassé un total de six médailles à Rio, une récolte largement menée par la nouvelle venue Penny Oleksiak, qui a inscrit son nom sur quatre d’entre elles.
À 16 ans, Oleksiak est ainsi devenue la plus jeune championne olympique du Canada, la première athlète du pays à gagner quatre médailles lors des mêmes Jeux d’été, en plus de la récipiendaire du Lou Marsh pour 2016.
Andre De Grasse sprinte vers l’histoire à Rio 2016
Le sprinteur Andre De Grasse est devenu l’un des visages iconiques du Canada aux Jeux olympiques de Rio 2016. Il a décroché deux médailles individuelles, le bronze au 100 m (vous rappelez-vous de son moment de rigolade avec Usain Bolt?) et l’argent au 200 m, en plus d’aider l’équipe du relais 4 x 100 m (Akeem Haynes, Aaron Brown, Brendon Rodney) à décrocher le bronze tout en enregistrant un nouveau record canadien vieux de 20 ans.
À quelques mois des Jeux de Tokyo 2020, Andre De Grasse est de retour au sommet de sa forme pour entamer la prochaine décennie. Il a remporté deux médailles aux derniers Mondiaux d’athlétisme et se dirige droit vers le Japon.
Brooke Henderson devient la meilleure golfeuse canadienne de l’histoire
Brooke Henderson est désormais la golfeuse (homme ou femme) canadienne la plus décorée de l’histoire. Son premier titre remonte seulement à 2015, lorsqu’elle a triomphé à la Classique Cambia Portland. Quatre ans plus tard, en juin 2019, elle a soulevé son neuvième trophée en carrière, à la Classique Meijer, pour devenir celle qui le plus grand nombre de titres LPGA ou PGA détenus par une Canadienne ou un Canadien.
Ah, et elle a nommée trois fois Athlète féminine de l’année par La Presse Canadienne (2015, 2017 et 2018).
Derek Drouin saute (parfaitement) jusqu’au titre olympique
À Rio 2016, au saut en hauteur, Derek Drouin a été le seul compétiteur à franchir la barre à 2,38 m, réussissant du premier coup ses six sauts, se méritant illico son titre de champion olympique.
En remportant sa médaille d’or, Derek Drouin est devenu le premier champion olympique canadien dans une épreuve de terrain (hors piste) depuis les Jeux de Los Angeles 1932. C’était aussi sa meilleure performance en carrière, lui qui avait pris le bronze aux Jeux de Londres 2012.
Kim Boutin, la reine de PyeongChang 2018
Ce n’est pas pour rien que Kim Boutin a été nommée porte-drapeau à la Cérémonie de clôture de PyeongChang 2018! À ses premiers Jeux olympiques, elle a décroché trois médailles, en plus de faire preuve d’une incroyable force face à l’adversité. En effet, l’une de ses médailles olympiques s’est suivie d’une controverse en raison de la disqualification de la Sud-Coréenne Min-Jeong Choi, qui a permis à Boutin de prendre le bronze. Elle a su se ressaisir et se hisser sur le podium à deux autres reprises, dont une fois avec Choi, où elles sont devenues un symbole d’amitié et d’esprit sportif.
Depuis ses exploits en Corée, Kim Boutin épate encore et toujours et peut se vanter de mener l’équipe canadienne de courte piste. Encore récemment, elle a enregistré un nouveau record du monde au 500 m, et s’avère dominante sur le circuit de la Coupe du monde.
Tessa Virtue et Scott Moir, évidemment
À LIRE : Les plus grands moments de la carrière de Tessa Virtue et Scott Moir
Ce ne serait pas un palmarès du meilleur de la décennie sans Tessa et Scott. Considérés par plusieurs comme étant les meilleurs danseurs sur glace de tous les temps, les deux patineurs ont gagné le coeur des Canadiens et du monde entier dès leurs premiers Jeux, au début de la décennie, et ont consolidé leur statut de légendes du monde sportif jusqu’à aujourd’hui.
L’or à Vancouver, l’argent à Sotchi, l’or à nouveau pour clore leur carrière à PyeongChang, trois titres mondiaux, une nomination en tant que porte-drapeaux du Canada à la Cérémonie d’ouverture de PyeongChang 2018, une étoile dans l’Allée des célébrités canadiennes (et tout cela n’est que la pointe de l’iceberg) : Tessa Virtue et Scott Moir ont marqué l’histoire à répétition pendant les 10 dernières années. Le 11 septembre 2019, ils ont officiellement annoncé qu’ils accrochaient leurs patins.
Une première médaille olympique en luge pour le Canada c’est bien, mais deux, c’est mieux
Il y a eu de nombreux moments historiques pour Équipe Canada à PyeongChang 2018, mais les médailles en luge resteront gravées dans nos mémoires, juste pour la célébration des lugeurs canadiens.
Quand Alex Gough a décroché le bronze chez les femmes, le party était « pogné » ; elle venait de remporter la toute première médaille olympique du Canada dans son sport! Et comme si ce n’était pas assez, elle est à nouveau montée sur le podium quelques jours plus tard, alors qu’elle a aidé le Canada (Sam Edney, Tristan Walker et Justin Snith) à gagner l’argent au relais par équipes.
À LIRE : Alex Gough à l’origine d’une historique euphorie pour la luge olympique canadienne
Christine Girard, championne olympique six ans plus tard
L’histoire de l’haltérophile Christine Girard en est une de patience, de force et d’honnêteté. À Beijing 2008, elle a terminé au pied du podium dans sa catégorie de poids, et quatre ans plus tard, elle a décroché le bronze à Londres 2012. Pourtant, ce n’est qu’en 2018 qu’elle a pleinement reçu les honneurs qui lui étaient dûs : des disqualifications liées au dopage lui ont permis de mettre la main sur la médaille de bronze de Beijing (la première en haltérophilie pour le Canada!), et sur le titre olympique de Londres!
En 2019, elle a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada pour honorer son parcours incroyable et sa victoire pour le sport propre.
2019, la grande année du tennis canadien
Trois noms ont été sur toutes les lèvres en 2019 : Bianca Andreescu, Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov. Le tennis canadien a réellement pris son envol cette année, avec comme événement majeur la victoire de Bianca au US Open, un exploit qui lui a d’ailleurs valu le prix Lou Marsh en tant qu’athlète canadienne de l’année. Plus récemment, les hommes ont solidifié la place du Canada comme nation dominante en tennis grâce à leur performance historique à la Coupe Davis, où ils ont atteint la finale pour la première fois.
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Max Parrot l’emporte sur le cancer et revient au sommet
Le médaillé d’argent olympique en slopestyle Max Parrot avait annoncé en janvier dernier qu’il devait se retirer des pistes pour combattre un cancer. Il a ainsi passé la première moitié de l’année à recevoir des traitements de chimiothérapie, puis est peu à peu remonté sur sa planche. Il a finalement fait son retour à la compétition en août, aux X Games de Norvège… où il a remporté l’or au big air, avec un énorme 91 au pointage. Ça, c’est avoir l’âme (et la persévérance) d’un champion!
Alex Harvey tire sa révérence en tant que fondeur le plus décoré du Canada
Alex Harvey a annoncé sa retraite quelques semaines avant la fin de la saison, ce qui a fait de sa dernière performance un moment extrêmement fort en émotion (on peut vous le dire, on y était!). Il a skié son chant du cygne à la maison, à la Coupe du monde de Québec, où il a décroché deux médailles d’argent. Harvey est le fondeur canadien le plus prolifique de l’histoire, étant notamment quintuple médaillé des Mondiaux et 32 fois médaillé de la Coupe de monde.