Journée internationale des femmes : Équipe Canada célèbre les athlètes qui « choisissent de remettre en question »
Chaque année le 8 mars, le monde souligne la Journée internationale des femmes dans le cadre du combat pour l’égalité des genres partout sur la planète.
Le thème retenu à l’échelle internationale pour cette journée en 2021 est « Choose to Challenge » (Choisir de remettre en question). C’est là un choix que nous pouvons tous prendre pour célébrer les réalisations des femmes, sensibiliser les gens aux dangers des préjugés et agir en faveur de l’égalité.
Nous sommes fiers de rendre hommage à certaines des athlètes d’Équipe Canada qui représentent des espoirs en vue des Jeux olympiques de Tokyo 2020 et de Beijing 2022, et qui font preuve de grande inspiration tant sur les terrains de compétitions que dans la vie. Voici une présentation rapide de quelques-unes des femmes remarquables qui portent l’unifolié un peu partout dans le
monde :
Célébrons celles qui se battent pour un monde plus inclusif
Depuis un an, nous avons vu des athlètes d’Équipe Canada se faire entendre, parler franchement et agir concrètement afin de remettre en question les préjugés du collectif sur des enjeux sociaux vraiment importants.
Chacune de leur côté et ensemble, les joueuses étoiles de rugby à sept Pam Buisa et Charity Williams se sont assurées de se faire entendre dans le cadre de leur combat contre le racisme anti-Noir. Elles ont aussi utilisé leurs plateformes en soutien et au profit des voix marginalisées, et aussi pour les aider à s’impliquer au sein de l’organisation du mouvement Black Lives Matter.
Natalie Achonwa a été récompensée pour son travail en tant que leader communautaire quand la WNBA lui a remis le prix Dawn Staley en 2020. Animatrice de « Nat Chat », une série de discussions diffusées sur ses comptes de réseaux sociaux, elle a offert une plateforme aux gens afin qu’on puisse discuter de questions ayant trait à la santé mentale et à l’injustice raciale.
La sprinteuse Khamica Bingham a cofondé « Meet My Melanin », une organisation qui informe sur le sujet de l’inclusion raciale, qui inspire au moyen de conférences de motivation et qui organise des événements afin d’aider la communauté et la jeunesse défavorisée à se faire entendre et à obtenir plus de visibilité.
À titre d’ambassadrice pour la communauté LGBTQ+, Annie Guglia a milité en faveur de l’inclusion dans le milieu du skateboard et elle est devenue une inspiration pour plusieurs filles en les incitant à atteindre leurs buts malgré la présence de stéréotypes intimidants.
Tellement de Canadiennes – Marie-Philip Poulin, Sarah Nurse et Brigette Lacquette entre autres – ont fait avancer les choses dans leur quête pour accroître la visibilité du hockey sur glace féminin. À la fin du mois de février, la deuxième saison de la Tournée Dream Gap de l’Association des joueuses professionnelles de hockey féminin a été lancée, dans le but de poursuivre les efforts pour faire avancer la cause de l’égalité et des occasions données dans le sport féminin.
La planchiste Spencer O’Brien a utilisé sa tribune et ses plateformes pour militer en faveur des communautés autochtones. Elle est une des ambassadrices fondatrices du Fonds N7, qui soutient la jeunesse autochtone par l’entremise du sport.
Célébrons celles qui militent pour un programme olympique plus inclusif
Au fil de chacune des éditions des Jeux olympiques, le nombre d’hommes et de femmes s’équilibre de plus en plus chez les athlètes. Cependant, l’ajout d’épreuves féminines ne se fait pas tout seul. C’est le résultat d’efforts d’athlètes qui concourent dans ces disciplines et qui militent pour que celles-ci soient incluses dans le programme, en plus de faire la preuve que les femmes sont prêtes à briller au plus haut niveau mondial.
Quand les épreuves féminines de canoë seront disputées à Tokyo 2020, ce sera en grande partie grâce aux voix convaincantes et aux grandes qualités athlétiques de pagayeuses comme Haley Daniels, Katie Vincent et Laurence Vincent Lapointe, qui ont remis en question le statu quo.
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Double olympienne en saut à ski, Taylor Henrich dispute maintenant le combiné nordique — le dernier sport exclusivement masculin au programme olympique — sur le circuit de la Coupe du monde, ce qui représente une étape cruciale menant à l’égalité des genres aux Jeux d’hiver.
Caitlin Nash et Natalie Corless ont écrit une page d’histoire en décembre 2019 quand, à l’âge de 16 ans seulement, elles sont devenues le premier duo féminin à faire équipe pour disputer une course de luge double de la Coupe du monde contre des adversaires qui étaient tous des hommes. Bien qu’en principe, cette épreuve est ouverte à tous, seuls des hommes l’ont disputée aux Jeux olympiques — contrairement aux Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse 2020, qui a mis une épreuve féminine au programme, permettant ainsi aux Canadiennes d’afficher leur potentiel et de décrocher une médaille d’argent.
Célébrons celles au sommet de leur sport
Il est temps de tourner les projecteurs en direction des femmes d’Équipe Canada qui sont devenues de grandes étoiles de leur sport en raison de ce qu’elles ont accompli sur le terrain de jeu, inspirant du même coup de nombreuses autres personnes à chercher à réaliser leurs rêves.
Olympienne à trois reprises, Jennifer Abel est l’athlète – masculin ou féminine — du Canada le (ou la) plus décoré(e) de l’histoire aux Championnats du monde de la FINA. En 2019, la plongeuse a remporté la 10e médaille de sa carrière quand François Imbeau-Dulac et elle ont obtenu l’argent dans l’épreuve du 3 mètres synchro mixte.
Brooke Henderson a quant à elle fait sa place dans les livres d’histoire du sport canadien en juin 2019, quand elle a décroché la neuvième victoire de sa carrière dans la LPGA — un record du circuit professionnel pour un golfeur ou une golfeuse du Canada.
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À Rio en 2016, Rosie MacLennan a marqué l’histoire quand elle est devenue le premier trampoliniste, homme ou femme, à remporter deux médailles d’or olympiques de suite. Elle est aussi devenue la première athlète canadienne à défendre avec succès un titre olympique aux Jeux d’été et la première femme canadienne à rafler deux médailles d’or dans des épreuves individuelles aux Jeux d’été.
En octobre 2018, Ghislaine Landry est devenue la première joueuse de rugby à marquer 1000 points en carrière dans le cadre de la Série mondiale. Elle demeure à ce jour la meilleure pointeuse de tous les temps au sein de ce circuit de compétition, elle qui trône au sommet du classement avec une avance de plus de 300 points.
En janvier 2020, Christine Sinclair a confirmé son statut de meilleure joueuse de soccer de tous les temps quand elle a marqué son 185e but à l’échelle internationale — le total le plus élevé de tous les temps, que ce soit par un homme ou une femme.
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Dans la piscine, le Canada a remporté huit médailles aux Championnats du monde de la FINA 2019 — toutes dans des épreuves féminines. Penny Oleksiak et Kylie Masse sont devenues les premières nageuses canadiennes à décrocher cinq médailles en carrière aux Mondiaux. Margaret Mac Neil a défait la championne olympique en titre et détentrice du record mondial en route vers la conquête d’un titre de championne du monde.
Ellie Black a marqué l’histoire en 2017 quand elle est devenue la première gymnaste artistique Canadienne à remporter une médaille au concours multiple individuel aux Championnats du monde. Elle est venue près d’accéder au podium de nouveau en 2019, quand elle a pris la quatrième place au concours multiple individuel.
Après avoir faire tomber des barrières dans le sport du badminton au Canada, Michelle Li a atteint un sommet inégalé pour son pays quand elle s’est classée huitième au monde tôt en 2020. Spécialiste d’un sport qui ne reçoit pas beaucoup de visibilité ici au pays, elle inspire beaucoup de gens en poursuivant ses objectifs.
Célébrons celles qui sont à surveiller
Ces Canadiennes sont en pleine ascension dans leurs sports respectifs, vous voudrez donc les garder à l’œil pendant qu’elles continuent leur progression.
Moins de deux ans après sa première compétition dans un vélodrome, Kelsey Mitchell est devenue détentrice d’un record du monde, championne panaméricaine et médaillée de la Coupe du monde en cyclisme sur piste. Avons-nous mentionné qu’elle a aussi été nommée au sein de l’équipe olympique en vue de Tokyo 2020?
Elles ont toutes deux été baptisées « la prochaine Christine Sinclair », mais Kadeisha Buchanan et Jordyn Huitema ont surtout droit aux feux de la rampe en raison de leurs propres mérites. En 2015, Buchanan a stoppé à 11 le nombre de titres consécutifs de Joueuse de l’année de Canada Soccer détenu par Sinclair. En 2020, elle a obtenu cet honneur pour la troisième fois. Huitema n’avait que 15 ans quand elle a fait ses débuts avec l’équipe nationale senior et quand elle a marqué son premier but deux mois plus tard, elle est devenue la deuxième plus jeune buteuse dans l’histoire de l’équipe.
Deux freineuses devenues pilotes sont présentement en voie de percée en bobsleigh. D’abord, il y a Melissa Lotholz qui a remporté la première médaille de monobob de l’histoire du Canada en la Coupe du monde. Cette discipline fera ses débuts aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing en 2022. Puis, il y a Cynthia Appiah qui est la pilote derrière les deux meilleurs résultats du Canada aux Mondiaux de bobsleigh féminin 2021, soit au bob à deux et au monobob.
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Beaucoup de roulement après PyeongChang 2018 a permis à de nouvelles étoiles de briller en patinage de vitesse courte piste. Alyson Charles et Courtney Sarault sont devenues des aspirantes régulières au podium — et des éléments clés des équipes du relais — depuis qu’elles ont fait leurs débuts sur le circuit de la Coupe du monde à l’automne 2018.
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Célébrons ces supers mamans
Pas question de garder de l’amour en réserve pour la fête des Mères. Rendons hommage aux femmes d’Équipe Canada qui ont entrepris de relever les défis associés à la maternité tout en choisissant d’aspirer au succès dans leurs sports respectifs.
Melissa Bishop-Nriagu a mis sa fille au monde en juillet 2018. Depuis ce temps, la spécialiste du 800 mètres qui a fini quatrième à Rio 2016 a repris la poursuite de ses rêves en athlétisme, tout en trouvant le bon équilibre entre le temps qu’elle consacre à l’entraînement et le temps qu’elle consacre à Corinne.
La boxeuse Mandy Bujold n’a pas connu les succès espérés à ses débuts aux Jeux olympiques en 2016, quand elle a été frappée par la maladie. Cependant, à l’approche des Jeux de Tokyo 2020, voilà qu’elle peut compter sur une source d’inspiration supplémentaire quand les choses se corsent — sa fille Kate, qui est née en novembre 2018.
Elisabeth Maier a accueilli son fils Hendrix en décembre 2019. Un an plus tard, elle était de retour sur le circuit de la Coupe du monde de skeleton, accompagnée de son tout petit et prête à discuter des défis associés à un retour post-partum dans le monde du sport de niveau élite ainsi que du double rôle d’athlète et de mère.
Au récent Tournoi des Cœurs, la capitaine Rachel Homan a mené son équipe à la deuxième place tout en étant enceinte de huit mois de son deuxième enfant. Aux nationaux de curling féminin, elle était la deuxième meilleure joueuse au classement général à sa position. Comme l’a dit sa coéquipière de longue date Emma Miskew : « C’est incroyable que tu aies joué aussi bien. Je pense que toutes les femmes devraient y trouver l’inspiration de faire la même chose. C’est tout simplement extraordinaire. »