Les candidats d’Équipe Canada aux titres d’athlète et d’équipe de l’année pour 2021
Dans des circonstances inédites, les Jeux olympiques de Tokyo 2020 ont eu lieu un an plus tard que le prévoyait le calendrier quadriennal habituel en raison de la pandémie de COVID-19.
Malgré l’interruption des programmes d’entraînement et des compétitions, Équipe Canada est quand même parvenue à écrire un nouveau chapitre d’histoire alors que nos athlètes ont décroché 24 médailles à Tokyo — le deuxième total le plus élevé que le pays ait jamais obtenu à l’occasion d’une édition des Jeux olympiques d’été.
L’année qui s’achève a aussi donné lieu à un retour quasi complet à la normale au chapitre du calendrier des compétitions après que celui-ci eut été considérablement réduit en raison des nombreuses annulations en lien avec la COVID-19 qui sont survenues en 2020. Au travers les hauts et les bas, un bon nombre de Canadiens ont quand même réussi à briller sur les plus grandes scènes du sport dans le monde et à se mettre en lice pour différents prix et honneurs de fin d’année, comme le trophée Lou-Marsh.
Nous avons quelques idées là-dessus, les voici en ordre alphabétique.
Andre De Grasse
L’homme le plus rapide du Canada à l’heure actuelle ne s’est pas contenté de rester dans l’ombre d’Usain Bolt à Tokyo 2020. Andre De Grasse a raflé l’or au 200m masculin en affichant un temps de 19,62 secondes, un record canadien.
DeGrasse a aussi obtenu le bronze au 100 m et il a été le dernier coureur du relais masculin 4×100 m qui a remporté le bronze pour la deuxième fois de suite aux Jeux olympiques. De Grasse a doublé son nombre de médailles olympiques en carrière pour se retrouver avec un total de six – ce qui lui procure le deuxième rang de tous les temps chez les olympiens canadiens – et il est monté sur le podium olympique à chaque occasion où il a pris le départ.
Laurent Dubreuil
Laurent Dubreuil sera fin prêt pour les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 après avoir connu la meilleure saison de sa carrière. En février, il est devenu le deuxième homme canadien seulement à remporter le titre mondial du 500 m en patinage de vitesse longue piste. Il a aussi mis la main sur le bronze au 1000 m des Championnats du monde de distances individuelles de 2021. Il a ainsi couronné une grande performance dans la bulle de Heerenveen, lui qui s’est notamment emparé de quatre médailles en Coupe du monde. Faut-il par ailleurs rappeler qu’il a accédé au podium dans les quatre premières épreuves de 500 m de la saison 2021-2022 de Coupe du monde ?
Leylah Fernandez
Les partisans d’Équipe Canada ont à peine eu le temps de digérer les succès obtenus à Tokyo 2020 avant qu’un autre jeune phénomène se retrouve sous les feux de la rampe. La joueuse de tennis de 19 ans Leylah Fernandez a connu un parcours mémorable jusqu’en finale des Internationaux des États-Unis avant de s’incliner devant la Britannique Emma Raducanu. Elle a vaincu trois joueuses parmi les cinq premières têtes de série en route vers la finale. Fernandez a aussi remporté son premier titre dans un tournoi de la WTA plus tôt en 2021 à l’occasion de l’Open de Monterrey, si bien qu’elle est passée du 88e au 24e rang du classement mondial au cours de l’année qui s’achève.
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Mikaël Kingsbury
L’étoile canadienne des bosses Mikaël Kingsbury a connu une autre excellente fin de saison en 2021, et ce, malgré les obstacles qu’il a dû affronter au départ.
Kingsbury s’est fracturé les vertèbres T4 et T5 pendant qu’il s’entraînait à Ruka, en Finlande, en décembre 2020. Même s’il a dû rater une épreuve de la Coupe du monde pour la première fois depuis que sa carrière a démarré il y a 10 ans, son retour sur les pentes a montré à quel point il mérite d’être considéré comme un athlète d’exception. Il a remporté des épreuves de la Coupe du monde deux journées d’affilée et il a ajouté à cet exploit en raflant deux médailles d’or aux Championnats du monde de ski acrobatique 2021. Quatre en quatre, voilà qui est pas mal du tout pour un retour à la compétition.
Jessica Klimkait
À Tokyo 2020, Jessica Klimkait est devenue la première femme canadienne à remporter une médaille olympique en judo. Klimkait s’est emparée du bronze après avoir défait la Slovène Kaja Kajzer par waza-ari. Sa récolte du bronze est survenue un mois après qu’elle eut raflé l’or aux Championnats du monde à Budapest, faisant d’elle la détentrice du premier rang mondial au classement de la catégorie des 57 kg chez les femmes.
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Maggie Mac Neil
Les premiers Jeux olympiques en carrière de Maggie Mac Neil, à Tokyo 2020, n’ont été rien de moins que spectaculaire. Une journée après qu’elle eut aidé le Canada à décrocher l’argent au relais 4×100 m style libre, Mac Neil a mis la main sur l’or au 100 m papillon, établissant au passage un record canadien en vertu d’un temps de 55,59 secondes. Elle a ensuite complété les Jeux avec une médaille de bronze en tant que membre du relais féminin 4×100 m quatre nages. Ce n’est pas passé inaperçu alors que ses réalisations ont été reconnues à la remise des prix de l’Association des Comités nationaux olympiques (ACNO), quand on l’a proclamée meilleure athlète féminine des Jeux de Tokyo 2020.
Kylie Masse
Kylie Masse a été une des nageuses canadiennes qui a fait une razzia de médailles à Tokyo 2020. Après avoir obtenu le bronze au 100 m dos chez les femmes à Rio 2016, elle a amélioré son sort en mettant la main sur l’argent à Tokyo en plus de décrocher l’argent au 200 m dos féminin. Elle a par ailleurs remporté le bronze au relais 4×100 m quatre nages pour ainsi s’emparer de sa troisième médaille des Jeux. Masse est devenue la quatrième femme seulement à devenir vice-championne des deux épreuves de dos aux mêmes Jeux olympiques.
Kelsey Mitchell
L’étoile montante du cyclisme sur piste Kelsey Mitchell a atteint les plus hauts sommets de son sport trois ans seulement après avoir enfourché un vélo pour la première fois de sa vie dans un vélodrome. À ses premiers Jeux olympiques, elle s’est emparée de l’or au sprint féminin à l’occasion de la dernière journée de compétition à Tokyo 2020 – pour ainsi devenir le deuxième athlète du Canada seulement à remporter l’or olympique dans une épreuve de cyclisme sur piste.
Cette réalisation remarquable a été une véritable source d’inspiration puisqu’elle avait été recrutée par Cyclisme Canada quelques années plus tôt seulement, après qu’elle eut participé au Camp des recrues RBC. Mitchell a récidivé en raflant la première médaille de sa carrière à des championnats du monde quand elle a remporté le bronze dans l’épreuve du sprint féminin aux Championnats du monde de cyclisme sur piste de l’UCI en octobre.
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Penny Oleksiak
Penny Oleksiak est devenue l’athlète olympique du Canada la plus décorée de l’histoire à Tokyo 2020. Après avoir remporté quatre médailles à Rio 2016, Oleksiak a lancé ses deuxièmes Jeux olympiques avec une médaille d’argent au relais 4x100m style libre à titre de dernière relayeuse. Elle a ensuite ajouté des médailles de bronze à sa collection au 200m style libre au relais 4×100 m quatre nages, pour un total de sept médailles olympiques en carrière. Oleksiak est par ailleurs venue à 0,07 seconde près d’obtenir une autre médaille quand elle a pris la quatrième place au 100 m style libre, établissant alors un record canadien en vertu d’un temps de 52,59 secondes.
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Damian Warner
Le titre officieux de plus grand athlète au monde est revenu à un Canadien quand le décathlonien Damian Warner s’est emparé de l’or à Tokyo 2020, rééditant du même coup les records canadien et olympique. Sa marque de 9018 points lui a permis de devenir le premier champion olympique du décathlon à surpasser la barre des 9000 points en route vers la victoire. Il a aussi réédité les marques du décathlon olympique au 100 m (10,12 secondes), au saut en longueur (8,24 m) et au 100 m haies (13,46 secondes). Sa remarquable performance lui a valu d’être nommé porte-drapeau du Canada à la cérémonie de clôture, faisant de lui le premier Canadien en athlétisme à jouer ce rôle depuis 1976.
Nous voulons aussi mettre en évidence deux formidables prétendantes au titre d’Équipe de l’année, un prix attribué par La Presse Canadienne, qui décerne aussi des prix à l’Athlète canadien masculin et l’Athlète canadienne féminine de l’année.
Équipe féminine de soccer
La performance du Canada à Tokyo 2020 a été parfaitement incarnée par le parcours historique de l’équipe féminine de soccer menant à la conquête d’une médaille d’or olympique. Bien que ce soit le filet de la joueuse de 20 ans Julia Grosso aux tirs au but contre la Suède qui ait permis au pays au grand complet de célébrer (et ça continue !), l’équipe a profité de nombreuses grandes performances individuelles au fil du tournoi.
La principale trame narrative a évidemment été axée sur Christine Sinclair, qui a continué de construire sa légende à titre d’une des plus grandes joueuses de soccer de tous les temps avec cette médaille d’or. Sinclair a réalisé le jeu qui a valu au Canada d’obtenir un penalty déterminant en finale pour la médaille d’or, celui-ci ayant ensuite été converti par Jessie Fleming.
Fleming a aussi marqué le but décisif sur penalty dans la victoire du Canada en demi-finale contre les Américaines, qui étaient au départ les favorites pour remporter le tournoi.
Le Canada n’aurait pu se rendre aussi loin sans la gardienne de but Stephanie Labbé. Celle-ci a signé trois jeux blancs et n’a concédé que cinq buts sur penalty sur un total de 12 au fil du tournoi – un taux de succès hors du commun qu’elle a réussi à maintenir dans des matchs vraiment serrés. Sa performance lui a valu d’obtenir le titre officieux de « ministre de la Défense ».
Le parcours du Canada a aussi été important en dehors du cadre de jeu, alors que le milieu de terrain Quinn a été la première athlète ouvertement transgenre ou non-binaire à remporter une médaille olympique.
Équipe féminine de hockey
Le Canada a remporté son premier titre mondial de hockey féminin en neuf ans en battant les États-Unis en prolongation du match pour la médaille d’or du Championnat du monde féminin de l’IIHF de 2021.
Marie-Philip Poulin a dirigé un tir des poignets dans la partie supérieure du filet après sept minutes de jeu en prolongation pour permettre au Canada de remporter le tournoi. Ce but a initialement été refusé par un officiel, mais la fête n’a été retardée que de quelques minutes puisqu’elle a pu avoir lieu une fois l’examen de la reprise vidéo complété.
Les Américaines étaient considérées comme les favorites à l’amorce du tournoi, elles qui avaient décroché cinq titres mondiaux d’affilée ainsi que la médaille d’or olympique en 2018. Cependant le revirement de situation a commencé en phase de groupe, quand le Canada a mis fin à la séquence de 29 victoires d’affilée des États-Unis aux Mondiaux.
Mélodie Daoust a été nommée joueuse la plus utile à son équipe à l’issue du tournoi. L’attaquante de 29 ans a été la meneuse du tournoi au chapitre des points et elle a marqué six buts. Daoust a par ailleurs été sélectionnée au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi, en compagnie de l’attaquante Natalie Spooner et de la défenseure Erin Ambrose.
Le Canada est resté invaincu tout au long de ce championnat disputé à Calgary, enregistrant une différence de buts de plus-27 sur l’ensemble de ses sept matchs.