Les athlètes féminines d’Équipe Canada impressionnent tout au cours de l’année
On dirait qu’il n’y a pas une seule semaine qui passe sans que les athlètes féminines d’Équipe Canada dévalent les pentes à toute allure, fassent des vagues dans la piscine, fassent des prouesses sur les court et, avant toute chose, accèdent au podium.
La Journée internationale de la femme est une autre occasion de rendre hommage au niveau d’excellence qu’elles affichent au sein d’Équipe Canada.
Voici quelques exemples des innombrables exploits que les athlètes féminines canadiennes ont réalisés dans les 12 derniers mois.
Summer McIntosh
Seulement quelques semaines après la Journée internationale de la femme de l’an dernier, Summer McIntosh a réussi quelque chose qu’aucune nageuse n’avait réalisé auparavant : détenir les records du monde en grand bassin du 400 m style libre et du 400 m quatre nages en même temps. Elle a réédité ces deux marques aux Essais canadiens de natation 2023, ce qui a amené la communauté mondiale de natation à prendre bonne note de cette jeune athlète qui n’avait alors que 16 ans.
Bien que son record du 400 m style libre ait été abaissé aux Championnats du monde de World Aquatics 2023, McIntosh a réussi à défendre les deux titres mondiaux — ceux du 200 m papillon et du 400 m quatre nages — qu’elle avait initialement décrochés en 2022. Ses quatre médailles d’or en carrière représentent le plus grand total de médailles jamais remportées par un nageur ou une nageuse du Canada dans l’histoire des Championnats du monde en grand bassin.
Avec chaque longueur, McIntosh fait grandir le sentiment d’anticipation quand on pense à ce qu’elle pourrait réaliser dans la piscine cet été à Paris.
Maggie Mac Neil
Pendant que McIntosh faisait les grands titres, et avec raison, Maggie Mac Neil a elle aussi attiré l’attention à sa manière en raison de ses performances dans la piscine.
À Santiago 2023, elle a remporté cinq médailles d’or, le total le plus élevé jamais décroché par un athlète canadien dans une même édition des Jeux panaméricains. Sa coéquipière Mary-Sophie Harvey et elle ont raflé sept médailles chacune, le total le plus élevé par une athlète féminine canadienne aux mêmes Jeux panaméricains.
Après avoir donné la priorité à sa santé mentale en 2022 et avoir renoncé à disputer les épreuves individuelles des Championnats du monde de World Aquatics, Mac Neil est retournée sur le podium en 2023 dans sa spécialité, le 100 m papillon. Elle se retrouve ainsi avec une récolte de huit médailles en carrière à des Championnats du monde, faisant d’elle une des nageuses canadienne les plus performantes de l’histoire.
À LIRE : Maggie Mac Neil écrit une page d’histoire du sport canadien aux Jeux panaméricains
Caeli McKay et Pamela Ware
Chacune de leur côté, les deux plongeuses canadiennes y sont allées de retours en force qui ont permis d’illustrer l’importance de la résilience.
Après avoir complètement raté son dernier plongeon de la demi-finale olympique en 2021, Pamela Ware a pris un congé du tremplin dont elle avait bien besoin pour se concentrer sur l’aspect mental de son sport. Elle a renoué avec la compétition de haut niveau en 2023 et elle a remporté le bronze dans l’épreuve du 3 m aux Championnats du monde de World Aquatics. Elle s’est ainsi retrouvée sur un podium des Championnats du monde pour la première fois en une décennie. C’était là une formidable démonstration de force morale. Ware a ensuite remporté deux médailles d’or aux Jeux panaméricains à Santiago.
La Canadienne Pamela Ware participe à la finale du tremplin de 3 mètres féminin lors des Jeux panaméricains de Santiago 2023, le mardi 24 octobre 2023. Photo par Andrew Lahodynskyj/COC 
Caeli McKay plonge lorsla finale de l’épreuve féminine de la plateforme de 10 m aux Championnats du monde World Aquatics 2023 à Fukuoka, au Japon (Antoine Saito)
Caeli McKay a remporté sa propre médaille de bronze à la plateforme de 10 m aux Mondiaux de 2023. C’était sa première médaille des Championnats du monde et elle l’a obtenue quelques mois seulement après avoir subi une intervention chirurgicale à la cheville dans le but de corriger complètement une blessure avec laquelle elle avait dû composer en route vers sa première expérience olympique, aux Jeux de Tokyo 2020.
Christa Deguchi et Jessica Klimkait
Si vous regardez le classement mondial du judo chez les femmes dans la catégorie de poids des 57 kg, vous y verrez les noms de deux Canadiennes tout en haut, soit ceux de Christa Deguchi et Jessica Klimkait. Elles s’y trouvent depuis un bon moment déjà, grâce aux performances impressionnantes qu’elles ont livrées à l’échelle mondiale.
La Canadienne Jessica Klimkait, en haut, et Hasret Bozkurt de la Turquie, s’affrontent lors de leur combat de judo pour la médaille de bronze chez les femmes de moins de 57 kg aux Championnats du monde de judo à Doha, au Qatar, le mardi 9 mai 2023. (Photo AP/Hussein Sayed) 
Christa Deguchi pose sur le podium après avoir gagné la médaille d’or des 57 kg aux Championnats du monde de judo de l’IJF 2023 à Doha, au Qatar, le mardi 9 mai 2023. (AP Photo/Hussein Sayed)
Le fait saillant de l’année 2023 est survenu quand Deguchi a décroché le deuxième titre mondial de sa carrière. Elle a accédé au podium en compagnie de Klimkait, qui a obtenu sa deuxième médaille de bronze de suite aux Championnats du monde de l’IJF.
Depuis ce temps, elles ont continué de batailler pour avoir le haut du pavé, s’affrontant dans le cadre de finales toutes canadiennes à l’occasion de plusieurs Grand Chelem de judo, des compétitions du plus haut niveau. Le seul aspect négatif de cette double présence au sommet, c’est qu’une seule des deux pourra aller à Paris 2024, faisant en sorte que les prochains mois avant la fin de la fenêtre de qualification olympique seront très intéressants à suivre.
Camryn Rogers et Sarah Mitton
Si le Canada commence à se forger une belle réputation à titre de pays de haut niveau dans les épreuves de lancer en athlétisme, une bonne part du crédit doit revenir à Camryn Rogers et Sarah Mitton.
Après avoir décroché l’argent au lancer du marteau aux Championnats du monde de World Athletics 2022, Rogers a progressé d’une marche sur le podium en 2023, alors qu’elle a été couronnée championne du monde. Tout cela est survenu après qu’elle eut établi un record national de 78,62 m en mai, ce qui a fait d’elle la détentrice du cinquième lancer le plus long de l’histoire du lancer du marteau féminin.
Mitton, pour sa part, avait raté le podium des Championnats du monde 2022 de justesse en raison d’un bris d’égalité crève-coeur. Elle tenait absolument à éviter que l’histoire se répète en 2023. À l’aide de son meilleur lancer de la saison, elle a remporté l’argent pour ainsi obtenir la toute première médaille dans l’histoire du Canada dans une épreuve de lancer du poids à des Championnats du monde de World Athletics.
Katie Vincent
À Tokyo 2020, Katie Vincent a contribué à écrire une page d’histoire alors qu’elle a non seulement participé, mais elle a aussi remporté une médaille dans les premières épreuves féminines olympiques de canoë. Après la retraite sportive de sa partenaire de course Laurence Vincent Lapointe, Vincent a hérité du statut de vétéran aguerri au sein de l’équipe canadienne féminine de canoë. C’est avec confiance qu’elle a accepté de jouer ce rôle de leader, tirant profit des leçons qu’elle avait apprises aux côtés de Vincent Lapointe au moment d’établir un nouveau partenariat avec Sloan MacKenzie.
Aux Championnats du monde de canoë de vitesse de l’ICF 2023, à leur deuxième année ensemble seulement, Vincent et MacKenzie ont remporté le bronze au C-2 500 m et qualifié l’embarcation pour le Canada en vue de Paris 2024. Tout cela fait partie de leur plan de trois ans axé sur la patience, alors qu’elles visent le sommet et une victoire aux Jeux olympiques cet été.
Équipe de basketball 3×3
Ce n’est peut-être pas la première fois que vous en entendez parler, mais le Canada peut se targuer d’avoir la meilleure équipe féminine de basketball 3×3 au monde.
Comme elles l’ont fait en 2022, le quatuor composé de Katherine Plouffe, Michelle Plouffe, Paige Crozon et Kacie Bosch a remporté la Finale des Séries féminines FIBA 3×3 en 2023. Dans les mois précédents, le Canada avait fini premier dans cinq étapes individuelles des Séries féminines 3×3. Katherine Plouffe est actuellement la joueuse de 3×3 la mieux classée au monde tandis que sa sœur jumelle Michelle a été proclamée joueuse la plus utile de son équipe à l’occasion de la Finale 2023.
Le principal objectif en vue de l’année 2024 est de participer aux Jeux olympiques et d’y remporter une médaille d’or. Les Canadiennes chercheront à décrocher leur billet pour Paris à l’occasion d’un tournoi de qualification qui aura lieu au début du mois de mai.
Équipe de la Coupe Billie Jean King
Le Canada qui a pu soulever le trophée à l’issue des finales de la Coupe Billie Jean King au mois de novembre dernier, voilà qui témoigne de l’importance de croire en ses propres capacités. Après tout, ce qu’on prédit sur papier n’a aucune importance, c’est plutôt le niveau de jeu que tu offres sur le terrain qui compte.
Les Canadiennes Gabriela Dabrowski (deuxième depuis la droite) et Leylah Fernandez (deuxième depuis la gauche), célèbrent avec leurs coéquipières après avoir battu les Tchèques Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova lors du match de double de la demi-finale aux Finales de la Coupe Billie Jean King au stade La Cartuja à Séville, dans le sud de l’Espagne, le samedi 11 novembre 2023. (Photo AP/Manu Fernandez) 
La Canadienne Leylah Fernandez, à gauche, célèbre avec les membres de son équipe après avoir remporté le dernier match en simple contre l’Italienne Jasmine Paolini en finale de la Coupe Billie Jean King au stade La Cartuja à Séville, dans le sud de l’Espagne, le dimanche 12 novembre 2023. (Photo AP/Manu Fernandez)
Il y a eu l’athlète de 18 ans Marina Stakusic qui a remporté plusieurs matchs de simple à sa toute première nomination pour la Coupe Billie Jean King. Il y a eu la Canadienne de 31 ans Gaby Dabrowski qui a contribué à une victoire déterminante en double en demi-finale après avoir représenté le Canada pendant plus d’une décennie, quand ce genre de succès n’était même pas sur le radar des possibilités. Puis il y a eu Leylah Fernandez, une finaliste en tournoi du Grand Chelem, qui a fait exactement ce dont on s’attendait d’elle et qu’on a récompensée avec une pluie de confettis.
Tout le monde avait son rôle à jouer et en fin de compte, elles ont écrit une page d’histoire en remportant le premier titre par équipes du Canada au tennis féminin.
Hallie Clarke
Une année, vous êtes la championne du monde des moins de 20 ans; la suivante, vous êtes la championne du monde. C’est là l’histoire de l’athlète de 19 ans Hallie Clarke, qui est récemment devenue la plus jeune femme de l’histoire à être couronnée championne du monde au skeleton.
Après avoir — à sa grande surprise — pris le premier rang provisoire à l’issue des deux premières manches, Clarke ne s’est pas laissé déranger par le fait qu’elle était tout à coup devenue la femme à battre. Elle a confirmé sa victoire en réalisant la manche finale la plus rapide, devenant la deuxième femme canadienne seulement à remporter l’or aux Championnats du monde de l’IBSF. La dernière fois que c’était arrivé, c’était l’année précédant la naissance de Clarke.
Équipe canadienne de ski cross
Depuis que le ski cross a fait partie du programme olympique pour la première fois à Vancouver 2010, il y a toujours eu au moins une Canadienne sur le podium olympique. À deux ans des prochains Jeux olympiques d’hiver, il n’y a aucune raison de penser que ça n’arrivera pas encore une fois.
Brittany Phelan, Marielle Thompson, Marielle Berger Sabbatel. Photo: GEPA pictures/ Matic Klansek 
Saskja Lack, India Sherret et Talina Gantenbein. Photo: GEPA pictures/ Matic Klansek 
La Canadienne Hannah Schmidt célèbre sa victoire sur le podium après la finale féminine d’une épreuve de ski cross de la Coupe du monde au Nakiska Ski Resort à Kananaskis, en Alberta, le samedi 20 janvier 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Jeff McIntosh 
La Canadienne Brittany Phelan célèbre sa troisième place sur le podium après la finale féminine d’une épreuve de ski cross de la Coupe du monde au Nakiska Ski Resort à Kananaskis, en Alberta, le dimanche 21 janvier 2024. THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh
Quand l’année 2024 a commencé, les Canadiennes ont remporté huit courses de suite sur le circuit de la Coupe du monde de la FIS avant que se termine le mois de février. Et ce n’était pas le fait d’armes d’une seule athlète. Il y a d’abord eu Hannah Schmidt qui a signé deux victoires consécutives. Puis, Marielle Thompson a remporté quatre des cinq courses suivantes, tandis qu’India Sherret a décroché la première victoire de sa carrière la fois où Thompson n’a pas raflé l’or. Ensuite Brittany Phelan a signé la première victoire de sa carrière, huit ans après avoir fait ses débuts en Coupe du monde.
Dans cinq de ces courses-là, la gagnante n’a pas été la seule Canadienne à accéder au podium puisque l’expérience a été partagée avec d’autres membres de l’équipe canadienne. Ces athlètes se poussent sans cesse les unes les autres, se soutiennent et se nourrissent des succès de leurs coéquipières.
Piper Gilles
Au mois de mars 2023, Piper Gilles et son partenaire en danse sur glace Paul Poirier ont raflé le bronze aux Championnats du monde de patinage artistique de l’ISU 2023. C’était là une grande réalisation étant donné qu’ils en étaient à leur première compétition en plusieurs mois, Gilles ayant dû subir une intervention chirurgicale pour lui enlever son appendice.
Mais au mois de mai, Gilles a courageusement dévoilé toute la vérité sur ses ennuis de santé : elle avait reçu un diagnostic de cancer des ovaires de stade 1 et l’ablation de l’appendice était une mesure de précaution parce qu’il y avait une tumeur dans son ovaire gauche. Gilles et Poirier, de concert avec les membres de leur équipe, ont fait ce qu’il fallait faire pour protéger le duo de toute pression additionnelle et qu’il puisse ainsi conclure la saison en force. Leur médaille de bronze avait des allures de médaille d’or dans le contexte.
À la suite de son annonce, Gilles a reçu des tonnes d’amour et de soutien de la part de ses fans, nouveaux et anciens. Elle a aussi encouragé les gens à parler d’un sujet que plusieurs considèrent encore à ce jour comme un sujet tabou.
Fay De Fazio Ebert
Pouvez-vous imaginer ce que ça serait d’être la meilleure dans votre domaine à l’âge de seulement 13 ans? C’est ce qu’a vécu la spécialiste du skateboard Fay De Fazio Ebert à Santiago 2023, quand elle a remporté la médaille d’or dans l’épreuve féminine de park des Jeux panaméricains.
Portant sur son casque une plume de Richard, son canard de compagnie bien-aimé, la plus jeune athlète d’Équipe Canada à ces Jeux nous a fait vivre un des moments les plus mémorables de la compétition alors qu’elle a affiché un talent et un style exceptionnels pour son âge.
La suite?
Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 se profilent à l’horizon, la table est mise pour qu’on puisse ajouter une longue série de noms à la prochaine édition de cette liste. Souvenez-vous, à Tokyo 2020, 18 des 24 médailles remportées par Équipe Canada l’ont été par des femmes!
