Course: les moments olympiques les plus mémorables
Cet article fait partie d’une série du site Olympique.ca intitulée La course au Canada.
C’est l’un des sports olympiques originaux et celui qui compte le plus d’épreuves au programme : l’athlétisme. Depuis 1896, plus de 2000 médailles olympiques ont été décernées dans ce sport. Certaines performances, médaille ou pas, sont passées à l’histoire. En voici quelques-unes.
Paris 1900
George Orton inscrit le Canada au tableau des médailles
En l’espace d’une heure, Orton remporte l’or au 2500 m steeple et le bronze au 400 m haies, devenant ainsi le premier Canadien à remporter une médaille olympique.
Paris 1924
Cinq en cinq pour Paavo Nurmi
Le «Flying Finn» s’est imposé dans ses cinq épreuves: le 1500 m, le 5000 m, le 3000 m par équipes, le cross-country individuel et le cross-country par équipes. Il remportera un total de neuf médailles d’or pendant sa carrière, un record en athlétisme.
Amsterdam 1928
Percy Williams réussit le doublé 100-200 m
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Gagner le 100 m et le 200 m aux mêmes Jeux, cela ne s’est produit que 10 fois dans l’histoire des Jeux olympiques, et Williams est le seul sprinteur canadien à avoir réalisé l’exploit.
Amsterdam 1928
Les Canadiennes en or
Aux premiers Jeux olympiques ouverts aux femmes en athlétisme, le relais canadien 4×100 m d’Ethel Smith, Fanny Rosenfeld, Jane Bell et Myrtle Cook établit un record du monde après que Rosenfeld et Smith aient remporté l’argent et le bronze au 100 m.
Berlin 1936
Jesse Owens gâche les Jeux d’Hitler
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Avec deux records du monde et quatre médailles d’or – au 100 m, au 200 m, au relais 4×100 m et au saut en longueur –, Owens tourne en dérision la théorie de la suprématie aryenne.
Londres 1948
Domination d’une femme au foyer néerlandaise
C’est dommage que les femmes ne puissent participer à plus de trois épreuves individuelles, car Fanny Blankers-Koen aurait pu ajouter à sa récolte de quatre médailles d’or (100 m, 200 m, 80 m haies et relais 4×100 m), elle qui était détentrice du record du monde en saut en hauteur et saut en longueur.
Helsinki 1952
Triplé d’Emil Zatopek en course de fond
Zatopek réalise un exploit toujours inédit en gagnant l’or au 5000 m, au 10 000 m et au marathon lors de la même édition des Jeux. Encore plus remarquable, le Tchèque courait son premier marathon et le remportait par deux minutes et demie.
Rome 1960
Abebe Bikila victorieux pieds nus
Au premier marathon olympique couru en soirée, l’Éthiopien devient le premier Africain noir à remporter une médaille d’or olympique. Comme il en avait l’habitude à l’entraînement, il fait la course pieds nus. Il défend son titre quatre ans plus tard, cette fois chaussé.
Mexico 1968
John Stephen Akhwari, l’esprit olympique dans sa plus pure expression
Plus d’une heure après que la course ait été décidée, Akhwari croise le fil d’arrivée couvert de sang et de bandages après avoir blessé son genou lors d’une chute. Lorsqu’on demande au Tanzanien pourquoi il n’avait pas abandonné, il répond « Mon pays ne m’a pas envoyé à 7000 milles de chez moi pour prendre le départ de la course. Il m’a envoyé pour la finir. »
Moscou 1980
Seb c. Steve
Les Britanniques Sebastian Coe et Steve Ovett décrochent chacun une médaille d’or, mais pas celle qu’ils avaient prévue. Au 800 m, Ovett bat Coe, pourtant détenteur du record mondial sur la distance, alors que Coe prend sa revanche en mettant fin à la séquence de 42 victoires d’Ovett au 1500 m.
Los Angeles 1984
Les femmes enfin admises au marathon
De 1932 à 1960, aucune course de plus de 200 m n’est disputée chez les femmes aux Jeux olympiques. Il y a donc de quoi célébrer lorsque cinquante femmes prennent le départ du premier marathon olympique féminin, remporté près de deux heures et demie plus tard par l’Américaine Joan Benoit.
Barcelone 1992
Derek Redmond reçoit un coup de main de papa
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Foudroyé par un claquage à l’isichio-jambier après 150 m lors de la demi-finale du 400 m, Redmond poursuit en boîtant, résolu à terminer la course. Son père Jim franchit la sécurité et entre sur la piste pour l’accompagner. C’est un des moments les plus inspirants dans l’histoire des Jeux olympiques.
Atlanta 1996
L’heure de gloire du sprint canadien
Donovan Bailey bat le record du monde et devient le premier champion olympique canadien au 100 m en 68 ans, puis, le samedi soir suivant, remporte le 4×100 m en compagnie de Bruny Surin, Glenroy Gilbert et Robert Esmie, infligeant aux États-Unis leur première véritable défaite sur la distance.
Atlanta 1996
Doublé historique pour Michael Johnson
Sa première victoire, au 400 m, était attendue : il la signe avec le plus grand écart depuis les premiers Jeux olympiques, tenus 100 ans plus tôt. Mais en établissant un nouveau record du monde en 19,32 secondes au 200 m, Johnson devient le premier homme à s’imposer dans les deux distances aux mêmes Jeux. Il parcourt le dernier 100 m à une vitesse incroyable de 9,20 secondes.
Sydney 2000
Cathy Freeman, symbole d’unité
À une époque où l’Australie tente de se faire pardonner son mauvais traitement des peuples autochtones, Freeman fait avancer la cause. Après avoir eu l’honneur d’allumer la vasque olympique lors de la cérémonie d’ouverture, Freeman, vêtue de sa combinaison distinctive à capuchon, surmonte la pression de favorite locale en remportant le 400 m par quatre mètres.
Pékin 2008
Usain Bolt devient une icône
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Trois courses. Trois médailles d’or. Trois records du monde. Une première olympique. Bolt court le 100 m en 9,69 s en dépit d’avoir relâché son effort près de l’arrivée. Au 200 m, il fait tomber le record de Michael Johnson que plusieurs avaient cru intouchable. Après que son équipe jamaïcaine ait éclipsé la marque mondiale au 4×100 m par trois dixièmes de secondes, il devient le premier homme à gagner les trois épreuves en un temps record.
Londres 2012
Mo Farah enflamme une nation
Farah prend le départ du 10 000 m devant une foule partisane en liesse qui avait déjà vu deux Britanniques se couvrir d’or plus tôt dans la soirée. La course s’anime à trois tours de l’arrivée, Farah accélère au son de la cloche et s’empare de la victoire. Sept jours plus tard, il enchaîne au 5000 m. Pendant la course, le bruit de la foule atteint 140 décibels, soit le même niveau qu’un avion à réaction au décollage.