Les Prix de la famille Murphy contribuent à transformer le potentiel des athlètes en possibilités olympiques
Quand l’équipe nationale féminine canadienne de basketball 3×3 est sur le terrain, Poppy, la fille de Paige Crozon, âgée de cinq ans, peut souvent être entendue en train d’encourager sa mère depuis les tribunes. On l’entend crier « Vite comme l’éclair,
maman! » ou « Tire! » depuis les lignes de touche.
Puis quand elle n’est pas en mesure de rejoindre physiquement sa mère à l’occasion de tournois de basketball dans le monde entier, Poppy l’encourage derrière un écran.
« J’ai eu beaucoup de chance qu’elle m’encourage, dit Crozon. Elle s’est humblement donné le titre ‘d’entraîneur’. »
Mme Crozon a donné naissance à sa fille à l’automne 2018.
Seulement six mois plus tard, la Fédération internationale de basketball a introduit le basketball féminin 3×3 sur la scène mondiale et Crozon s’est retrouvée de nouveau dans le feu de l’action, voyageant vers une destination différente dans le monde entier toutes les deux semaines.
Bien qu’elle soit reconnaissante de la structure et de la flexibilité qu’offre le basketball 3×3 pour lui permettre de continuer à concourir en tant qu’athlète et en tant que parent, Mme Crozon explique que l’équilibre entre une athlète de l’équipe nationale et une mère est toujours exposé à différentes problématiques.
« Je suis une mère célibataire qui a deux emplois à temps plein et qui s’entraîne pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Avec les déplacements qu’implique mon sport, il peut être difficile d’être absente et de dédier autant de temps à son travail. »
Pour sa première saison, l’équipe féminine de 3×3 s’est autofinancée, chaque joueuse versant plus de 20 000 dollars de sa poche dans le but de permettre au Canada de se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo. L’équipe a manqué de peu la qualification.
Pour payer les factures et rester en contact avec le basketball, Mme Crozon a accepté les rôles d’entraîneure adjointe de l’équipe féminine de basketball de l’Université de Lethbridge et de directrice générale de la Living Skies Indigenous Basketball League, tout en s’entraînant elle-même en tant qu’athlète de l’équipe nationale.
L’équipe nationale féminine canadienne de 3×3 a parcouru un long chemin depuis. En 2022, l’équipe a remporté le titre de la Série féminine et la saison 2023 l’a vue s’imposer dans le cadre de six étapes de la Série féminine 3×3 de la FIBA.
Poppy a pu rejoindre l’équipe en déplacement pour trois tournois la saison dernière.
Néanmoins, Mme Crozon estime qu’avec un soutien financier, elle pourrait trouver un meilleur équilibre entre l’entraînement, le travail à temps plein et l’éducation de sa fille.
Cette année, Mme Crozon est l’une de dix athlètes d’Équipe Canada à recevoir le Prix de la famille Murphy de la Fondation olympique canadienne.
Les Prix de la famille Murphy, créés par Glenn et Stacey Murphy, offrent aux athlètes prometteurs d’Équipe Canada la tranquillité d’esprit nécessaire pour se concentrer davantage sur leur entraînement, un répit bienvenu face aux exigences financières extérieures.
Les lauréats sont bien établis dans leur sport, avec un classement international élevé et une forte probabilité de représenter l’équipe canadienne aux prochains Jeux olympiques.
« Le soutien du Prix de la famille Murphy me permettra d’avoir plus de temps pour m’entraîner avec ma fille et pour rendre service à ma communauté en offrant des opportunités aux jeunes qui rencontrent généralement de nombreux obstacles dans le sport, » a déclaré Mme Crozon.
« J’espère montrer à d’autres jeunes filles que la force qui est en nous est plus grande que tous les obstacles qui se dressent devant nous. Ces dernières années ont été difficiles à bien des égards, mais je suis très fière de montrer à ma fille le courage et la résilience dont il faut faire preuve pour poursuivre ses rêves. »
La boxeuse canadienne et athlète olympique Tammara Thibeault et l’étoile du canoë de vitesse Katie Vincent rejoignent Crozon sur la liste des lauréats 2023 de la troisième édition des Prix de la famille Murphy. Les trois athlètes partagent la même motivation : représenter le Canada en tant que femme dans le sport et ouvrir la voie aux jeunes filles.
Mme Thibeault, dont le rêve de devenir championne de boxe est devenu possible quand la boxe féminine a été ajoutée au programme olympique en 2012, affirme que le financement des donateurs ouvre des portes non seulement pour elle, mais aussi pour les femmes qui pratiquent la boxe en général.
« Le soutien des donateurs est essentiel, car tous ces éléments, entraînement, voyages et les compétitions, sont nécessaires pour arriver là où je veux aller et emmener la boxe féminine, » dit-elle.
« Ce financement supplémentaire me permettra de continuer à abaisser les barrières et à élever la boxe féminine au Canada, non seulement pour moi, mais aussi pour les jeunes athlètes qui viendront après moi. »
« Je veux continuer à repousser les limites du sport féminin canadien et à faire honneur à notre pays. J’ai toujours rêvé de devenir championne olympique, et même si le bronze me fait du bien, je veux viser l’or, » a déclaré Mme Vincent.
« Grâce au soutien du Prix de la famille Murphy, je crois que je pourrai me rapprocher de ce rêve. »
La Fondation olympique canadienne est fière de dévoiler l’identité des lauréats 2023 des Prix de la famille Murphy:
Catherine Beauchemin-Pinard, OLY — judo (Montreal, QC)
Charlie Cavanagh — boxe (Saint John, NB)
Maude Charron, OLY — haltérophilie (Rimouski, QC)
Paige Crozon — basketball 3×3 (Humboldt, SK)
Sarah Douglas, OLY — voile (Burlington, ON)
Kirsten Edwards — aviron (Port Moody, CB)
Ana Godinez Gonzalez — lutte (Burnaby, CB)
Emy Legault — triathlon (L’Île Perrot, QC)
Katherine Plouffe, OLY — basketball 3×3 (Edmonton, AB)
Tammara Thibeault, OLY — boxe (Shawinigan, QC)
Katie Vincent, OLY — canoë de vitesse (Mississauga, ON)