Les moments forts olympiques des Canadiens en ski de bosses
Le ski de fond a fait son entrée aux Jeux olympiques à Chamonix 1924 et le ski alpin à Garmisch-Partenkirchen 1936, mais qu’en est-il du ski acrobatique ? Ce n’est que 52 ans après le ski alpin que les épreuves de ski acrobatique ont été présentées en démonstration à Calgary 1988. Quatre ans plus tard, le ski de bosses a été la première discipline à faire son entrée officielle à Albertville 1992.
Voyez les moments forts olympiques d’Équipe Canada à travers les années dans ce sport fort en émotions :
La première médaille d’or olympique
L’année après ses débuts olympique, Jean-Luc Brassard a été couronné champion du monde 1993. Il était donc le skieur à surveiller à Lillehammer 1994. Il a dominé les qualifications et a récidivé en finale, performant son saut de prédilection, le cossack, et battant le champion olympique en titre, le Français Edgar Grospiron, entre autres. Avec une performance impeccable, il a remporté la première médaille d’or olympique canadienne de ski acrobatique.
Jennifer Heil
Après une 4e place à Salt Lake City 2002, Jennifer Heil était d’attaque pour rapporter une deuxième médaille olympique en ski de bosses au Canada. Pour la finale à Turin 2006, Heil était la dernière skieuse à effectuer sa descente. Elle a fait une rotation de 360 degrés et un saut périlleux arrière qui lui ont permis d’obtenir 26,50 points, soit 0,85 point devant sa plus proche compétitrice, et de devenir championne olympique.
Après avoir raté la saison 2007-2008 en raison de blessures, la Canadienne renoue avec la compétition et termine deuxième du classement général de la Coupe du monde pour la saison 2008-2009. Heil se présente à Vancouver 2010 dans l’espoir de défendre son titre. Elle conclura la compétition avec la médaille d’argent derrière l’Américaine Hannah Kearney, la première médaille du Canada à ces Jeux à la maison.
Un champion olympique, deux fois plutôt qu’une
Alexandre Bilodeau a remporté le Globe de cristal de champion de la Coupe du monde en 2008-2009. Avant le début des Jeux de Vancouver 2010, Bilodeau était quatrième au classement mondial et donc l’un des principaux prétendants au podium olympique. Deuxième en qualifications, il a donc été l’avant dernier skieur de la finale. Ses virages serrés, ses sauts périlleux exemplaires et sa vitesse lui ont permis de terminer au sommet du classement. Sa médaille d’or était la première remportée par un Canadien en sol canadien. Et qui pourrait oublier la célébration avec son grand frère Frédéric ?
En arrivant à Sotchi 2014, Bilodeau n’était encore une fois pas le favori pour remporter les honneurs, malgré son titre de champion olympique. L’homme à surveiller était un autre Canadien : Mikaël Kingsbury qui était en route vers son troisième globe de cristal de suite en tant que champion de la Coupe du monde. Dans la première des trois rondes, Bilodeau était huitième alors que 12 athlètes étaient retenus pour la deuxième finale. Dans cette deuxième finale, Bilodeau a pris le troisième rang derrière le meneur, Kingsbury et un autre Canadien Marc-Antoine Gagnon. Les trois Canadiens se sont ainsi qualifiés pour la super-finale opposant les six meilleurs athlètes.
Avec la médaille en jeu, Bilodeau a fait le nécessaire pour récupérer sa couronne, alors que son jeune coéquipier Kingsbury a remporté la médaille d’argent et Gagnon a terminé a terminé au pied du podium et Philippe Marquis a conclu au 9e rang.
Encore une fois, Bilodeau réussi cet exploit devant sa famille, dont sa plus grande inspiration, son frère Frédéric.
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Doublé canadien pour les soeurs Dufour-Lapointe
Avant Sochi 2014, le trio canadien de skieuses de bosses, les Dufour-Lapointe ont fait les manchettes. Les trois ont atteint la deuxième finale, au cours de laquelle Maxime, l’aînée, a été éliminée. Chloé Dufour-Lapointe a terminé deuxième et Justine Dufour-Lapointe troisième, tout juste derrière la championne olympique en titre, l’Américaine Hannah Kearney.
Lors de la super-finale, les deux soeurs se trouvaient aux deux premiers rangs du podium lorsque Kearney s’apprêtait à effectuer la dernière descente de la compétition. Cette dernière n’a pas été en mesure de devancer le duo canadien. La benjamine des trois soeurs Dufour-Lapointe, Justine, 19 ans, a remporté l’or et sa soeur Chloé a gagné l’argent. Elles n’étaient que le troisième couple de sœurs à terminer première et deuxième dans la même épreuve aux Jeux olympiques d’hiver.
À PyeongChang 2018, Justine Dufour-Lapointe est montée à nouveau sur le podium gagnant une médaille d’argent.
L’imbattable Mikaël Kingsbury
Après sa médaille d’argent à Sotchi 2014, Mikaël Kingsbury devient pratiquement indétrônable. En 2016, il devient le premier skieur à effectuer en compétition un saut particulièrement difficile : le 1440. Lors de la saison 2017-2018, sa domination est sans pareil et la médaille d’or olympique est tout ce qu’il manque à sa collection.
Après la deuxième finale, Kingsbury était deuxième derrière le Japonais Daichi Hara. Le Canadien n’avait pas dit son dernier mot puisqu’il avait gardé sa meilleure descente pour la super-finale. Kingsbury a accompli son objectif d’être champion olympique avec un pointage de 86,63, soit 4,06 points devant son plus proche compétiteur.
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Depuis Pyeongchang 2018, Mikaël Kingsbury est appelé le G.O.A.T (Greatest Of All Times), soit le meilleur de tous les temps, grâce à tous ses exploits. Avec ses 18 globes de cristal, remis aux vainqueurs des Coupes du monde de la FIS, il demeure le skieur de bosses à battre.