10 moments olympiques inoubliables
Les Jeux olympiques ont le don de rassembler les gens.
Peu importe qui nous sommes, d’où l’on vient, ce que l’on fait, lorsque notre pays est représenté sur la scène internationale, on regarde. Et ensemble, de nation à nation, partout dans le monde, on admire simultanément ces athlètes réaliser des exploits.
Les Jeux créent des souvenirs inoubliables qui restent avec nous pour le reste de nos vies.
Le but en or de Sydney Crosby – Vancouver 2010
Qui pourrait oublier un moment aussi fort? C’est à sept minutes et 40 secondes de la prolongation du match de la médaille d’or des Jeux de Vancouver 2010, contre les États-Unis, un rival de longue date, que chaque Canadien à travers le pays s’est levé au même moment pour célébrer le but de Sid the Kid.
À peine quelques minutes auparavant, le Canada menait 2 à 1 en troisième période, avec la victoire à leur portée. Mais Zach Parise égale la marque sur un retour de lancer de Patrick Kane avec seulement 24 secondes à faire au match. Le Canada devient soudainement silencieux.
Les premières minutes de la prolongation laissent les Canadiens sur le bord de leur siège jusqu’à ce que Crosby passe la rondelle à son coéquipier Jarome Iginla en fond de territoire, qui redonne la rondelle à Crosby au bas du cercle de mise en jeu. Crosby prend un tir vif d’un angle impossible… et marque!
Battre les États-Unis pour remporter l’or, c’est bien. Mais le faire à domicile, devant ses partisans, pour la première fois de son histoire olympique, c’est encore mieux!
Usain Bolt, L’homme le plus rapide au monde – Beijing 2008, Londres 2012, Rio 2016
C’est un oiseau! C’est un avion! Non, c’est Usain Bolt!
Les Jeux de Beijing en 2008 ont été le théâtre des débuts olympiques fracassants du sprinteur jamaïcain. Il s’est approprié le titre d’homme le plus rapide au monde en remportant l’or ainsi que les records du monde au 100 m (9,69 secondes) et 200 m (19,30 secondes).
Et comme si ce n’était pas suffisant, quatre ans plus tard, aux Jeux de Londres, il ajoute trois médailles d’or, au 100 m, 200 m et 4×100 m, améliorant au passage sa marque au 100 m avec un temps de 9,63 secondes. Pour mettre la cerise sur le sundae, aux Jeux de Rio en 2016, il répète le trio de 2012, devenant le premier athlète à remporter trois fois le 100 m et le 200 m.
Le miracle sur la glace – L’équipe masculine de hockey américaine de 1980
Vous croyez aux miracles?
L’équipe américaine de hockey masculin en à Lake Placid en 1980 était un groupe de jeunes joueurs sans expérience, à l’opposé des vétérans de l’URSS. Les jeunes n’étaient pas censés gagner quoi que ce soit, mais encore moins un duel en demi-finale contre les Soviétiques, donnés largement favoris.
Les Soviets ont les devants 3-2 en troisième période lorsque le vent tourne rapidement en faveur des Américains. Le capitaine Mike Eruzione et l’attaquant Mark Johnson marquent tour à tour et donnent une avance de 4 à 3 aux États-Unis. Les Américains maintiennent cette avance jusqu’à la fin du match et remportent l’une des plus improbables victoires de l’histoire du hockey. Ils complèteront leur quête pour la médaille d’or le match d’après en battant la Finlande.
Le saut en hauteur de Greg Joy – Montréal 1976
Les Canadiens à travers le pays sautaient avec Joy lorsque l’athlète remporta la médaille d’argent en sol canadien aux Jeux de Montréal de 1976. En réussissant le saut de 2,23 m, Greg Joy devance le champion du monde de la discipline, l’Américain Dwight Stone. Même s’il doit céder la plus haute marche du podium au Polonais Jacek Wzola, qui réussit un saut de 2,25 m, la médaille d’argent a des allures de victoire pour les Canadiens.
L’argent sera le meilleur résultat du Canada à Montréal, devenant ainsi le premier pays à accueillir les Jeux olympiques sans gagner une seule médaille d’or à domicile. La léthargie s’étendra jusqu’aux Jeux d’hiver de Vancouver en 2010.
L’inspirante finale de Derek Redmond – Barcelone 1992
Résilience, force, persévérance, esprit sportif.
Ce sont les mots que l’on utilise pour décrire la performance du sprinteur Derek Redmond durant la demi-finale du 400 m aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992. Favori pour remporter l’or, Redmond se déchire les ischio-jambiers pendant la course et s’effondre sur le sol.
Au lieu d’attendre le personnel médical et la civière, Redmond se relève pour finir la course. Alors qu’il boite sur la piste, son père, Jim, court et vient l’aider, servant de béquille pour son fils. Ensemble, la paire termine la course malgré l’évidente douleur de Redmond à chacun de ses pas.
L’hommage de Joannie Rochette à sa mère – Vancouver 2010
Quelques jours seulement après son arrivée aux Jeux de Vancouver, la patineuse artistique Joannie Rochette recevait la nouvelle tragique du décès soudain de sa mère, victime d’une crise cardiaque. Ce drame personnel arrive deux jours avant son programme court. Bien que son cœur est brisé, Rochette se fie à sa force intérieure et décide de participer à la compétition en l’honneur de sa mère. Elle battra son record personnel lors du programme court avec un pointage de 71,36, qui lui donne la troisième place.
Deux jours plus tard, elle présente son programme long et montre tout son courage pour finalement se retrouver sur la troisième marche du podium. Rochette sera éventuellement choisie pour porter le drapeau lors des cérémonies de clôture. De plus, on lui remettra le prix Terry-Fox, qui honore les olympiens démontrant du courage et de l’humilité dans l’adversité.
Alexandre Bilodeau et la première médaille d’or à la maison – Vancouver 2010
Le Canada n’a pas gagné une seule médaille d’or chez lui à Montréal en 1976 ni à Calgary en 1988. Finalement, lors des Jeux de Vancouver en 2010, Alexandre Bilodeau remporte l’or chez lui à l’épreuve des bosses en ski acrobatique.
Bilodeau exécute un parcours rapide avec des sauts sans fautes pour ravir la victoire au champion olympique en titre, l’Australien Dale Begg-Smith. La première victoire en sol canadien valait la célébration, mais de voir Bilodeau fêter sa médaille avec son frère Frédéric, atteint de paralysie cérébrale, a fait fondre les cœurs partout au pays.
Michael Phelps, L’homme-poisson – Athènes 2004, Beijing 2008, Londres 2012, Rio 2016
Homme ou poisson? Nous ne sommes toujours pas certains.
Les performances de Michael Phelps au cours de sa carrière olympique lui valent le statut de l’un des meilleurs olympiens, sinon du plus grand olympien de tous les temps. Le nageur américain a remporté pas une, pas deux… mais bien huit médailles d’or lors des Jeux de Beijing en 2008! Depuis ses débuts à Athènes en 2004 jusqu’à sa retraite post-Rio 2016, il a ramené chez lui un total de 28 médailles, dont 23 médailles d’or. Ce butin fait de lui l’athlète le plus décoré de l’histoire olympique, un record qui ne sera probablement pas contesté de notre vivant.
Le Canada surprend la planète au 4×100 mètres – Atlanta 1996
Le Canada créé la surprise des Jeux d’Atlanta en 1996 en gagnant la médaille d’or au relais masculin 4x100m. L’équipe, qui consiste de Carlton Chambers, Robert Esmie, Glenroy Gilbert, Bruny Surin et Donovan Bailey, est la première équipe à franchir la ligne d’arrivée devant les États-Unis dans l’histoire de cette épreuve.
L’équipe américaine était largement favorite l’emporter, n’ayant jamais perdu la course autrement que par disqualification. Le Canada termine le relais en 37,69 secondes, bien devant le 38,05 secondes des États-Unis. Avec ce temps, les Canadiens n’étaient qu’à 0,29 seconde du record du monde. Cette victoire arrive exactement une semaine après que Bailey gagne l’or au 100 m, battant le record du monde au passage.
L’entrée olympique fracassante de Penny Oleksiak – Rio 2016
À seulement 16 ans, Penny Oleksiak gagne le cœur des Canadiens avec ses performances aux Jeux de Rio en 2016. Oleksiak récolte une médaille d’or, une d’argent et deux de bronze à ses débuts olympiques, devenant du même coup la première Canadienne à gagner quatre médailles lors des Jeux d’été.
Elle devient aussi la plus jeune médaillée d’or en terminant à égalité avec l’Américaine Simone Manuel au 100 m style libre. Le plus mémorable dans tout ça? Elle ne le savait même pas. Après la course, Oleksiak se tient à la ligne d’arrivée et tente de reprendre son souffle. Elle attend presque 30 secondes avant de réaliser sa victoire, bien que tout le monde le savait.
C’était la première médaille d’or olympique du Canada en natation depuis plus de deux décennies, leur dernière remontait à Barcelone en 1992. Oleksiak devenait aussi la première femme à gagner l’or en natation depuis Annie Ottenbrite à Los Angeles en 1984.