Summer McInstosh célèbre après une course.THE CANADIAN PRESS/Frank Gunn
THE CANADIAN PRESS/Frank Gunn

Équipe Canada vivra certainement de grands moments à la piscine des Jeux de Paris 2024

Les Canadiens ont eu plusieurs raisons de se réjouir à la piscine pendant les derniers Jeux olympiques et les célébrations devraient se poursuivre à Paris 2024.

Équipe Canada a remporté six médailles en natation à chacun des deux derniers Jeux d’été. Plusieurs de ces médaillées seront de retour en action à Paris et tenteront d’ajouter à leur collection, tandis qu’un fort contingent de nageurs de classe mondiale tentera de monter sur un premier podium olympique en carrière.

Les épreuves de natation se dérouleront du 27 juillet au 4 août (Jour 1 à 9) à l’Arena Paris La Défense alors que le marathon féminin de natation de 10 km est prévu le 8 août (Jour 13) dans la Seine, au Pont Alexandre III. 

La natation sera l’un des principaux centres d’intérêt des fans canadiens au début des Jeux. Voici d’ailleurs quelques histoires à surveiller. 

L’été de Summer

Si ce n’est déjà fait, Summer McIntosh deviendra assurément un nom familier pour les Canadiens pendant ces Jeux.

Tout d’abord, elle participera à quatre épreuves individuelles et pourrait voir plus d’action avec les différentes épreuves de relais. Comme en font foi ses résultats antérieurs, elle a le potentiel de remporter plusieurs médailles aux Jeux.

Summer McIntosh à sa sortie de la piscine.
Summer McIntosh sourit en quittant le bord de la piscine après avoir remporté le 400 m libre féminin lors des Essais olympiques canadiens de natation à Toronto, le lundi 13 mai 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Frank Gunn.

Âgée de 17 ans, elle détient le record du monde du 400 m quatre nages individuel (QNI) féminin. Aux Essais olympiques canadiens en mai, elle a abaissé de 1,5 seconde son propre record du monde qu’elle avait établi l’année dernière. Elle a remporté l’or dans les épreuves féminines du 200 m papillon et du 400 m QNI aux Championnats du monde de World Aquatics 2022 et 2023, ce qui lui a permis de s’élever au rang de vedette de son sport. Les quatre médailles d’or de McIntosh remportées aux championnats du monde représentent un record par un(e) nageur(euse) canadien(ne).

C’est toutefois sa première épreuve des Jeux — le 400 m style libre — qui génère énormément d’attention alors que les experts s’attendent à une course historique entre McIntosh, l’Américaine Katie Ledecky et l’Australienne Ariarne Titmus. Ledecky, championne olympique de 2016 et quadruple championne du monde, a mis la main sur le record du monde en 2016 et l’a détenu jusqu’à ce que Titmus, championne olympique de Tokyo 2020 et double championne du monde, le fracasse en 2022. McIntosh a ensuite surpassé le record du monde aux Essais canadiens de 2023, mais Titmus a repris son trône en remportant l’or aux Championnats du monde de World Aquatics 2023. 

En tant que plus jeune membre (14 ans à l’époque) d’Équipe Canada à Tokyo 2020, McIntosh a participé à quatre épreuves, terminant au pied du podium au 400 m libre et au relais féminin 4×200 m libre.

Les préliminaires et la finale du 400 m libre féminin auront lieu au cours de la première journée complète de compétition, le 27 juillet. Les préliminaires et la finale du 400 m QNI féminin auront lieu le 29 juillet. La finale du 200 m papillon féminin aura lieu le 1er août et la finale du 200 m QNI féminin, le 3 août.

Penny en veut davantage

L’athlète olympique la plus décorée du Canada peut-elle ajouter une autre médaille à sa collection ?

Penny Oleksiak s’apprête à participer à ses troisièmes Jeux olympiques pour lesquels elle s’est qualifiée en tant qu’athlète de relais uniquement. Sa première épreuve devrait être le 4×100 m libre féminin qui aura lieu le 27 juillet. Oleksiak a remporté deux médailles olympiques dans cette épreuve, aidant le Canada à décrocher le bronze à Rio 2016 et l’argent à Tokyo 2020.

Penny Oleksiak en action au 200 m libre.
Penny Oleksiak a gagné le bronze au 200 m libre féminin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le mercredi 28 juillet 2021. Photo by Mark Blinch/COC



La nageuse de 23 ans possède déjà une médaille d’or, deux médailles d’argent et quatre médailles de bronze aux Jeux olympiques. Malgré sa grande expérience, la route vers Paris n’a pas été facile pour Oleksiak.

Peu après avoir aidé le Canada à remporter quatre médailles en relais aux Championnats du monde de World Aquatics 2022, Oleksiak a subi une intervention chirurgicale pour réparer une déchirure du ménisque au genou gauche. Elle a choisi de poursuivre sa rééducation pendant une bonne partie de l’année 2023 et n’a pas participé aux Championnats du monde cette année-là. En novembre dernier, elle a subi un autre coup dur suite à une blessure au genou qui a de nouveau nécessité une intervention chirurgicale.

Aujourd’hui, Oleksiak tentera d’oublier ses blessures de la dernière année et cherchera à aider le Canada à monter à nouveau sur le podium.

Les hommes à la recherche de médailles

Si les Canadiennes ont dominé à la piscine ces dernières années, ce pourrait être au tour des hommes de faire des vagues à Paris.

Josh Liendo est certainement un espoir de médaille après des essais olympiques de natation impressionnants au cours desquels il a fracassé son propre record national au 100 m papillon avec un temps de 50,06 secondes. Il s’agissait alors du temps le plus rapide au monde cette année. Il avait d’ailleurs remporté l’argent à cette épreuve aux Championnats du monde de World Aquatics 2023.

Liendo a remporté le bronze aux épreuves masculines du 100 m papillon et du 100 m libre aux Championnats du monde de World Aquatics 2022. Il participera aussi au 50 m libre à Paris. Son record national dans cette épreuve établi aux essais lui permet de se classer parmi les 10 meilleurs au monde cette année. Le 100 m libre aura lieu les 30 et 31 juillet et le 100 m papillon les 2 et 3 août.

Josh Liendo fait un signe de victoire.
Joshua Liendo célèbre après avoir gagné le 50 m libre masculin aux Essais olympiques canadiens de natation à Toronto, le samedi 18 mai 2024. THE CANADIAN PRESS/Frank Gunn

Finlay Knox possède déjà une médaille d’or des Championnats du monde de World Aquatics et il tentera maintenant d’en gagner une à Paris. Knox a été le premier Canadien à remporter un titre mondial de natation en 17 ans quand il a terminé en tête du 200 m QNI en février dernier. Peu de temps auparavant, Knox avait remporté l’or dans la même épreuve aux Jeux panaméricains 2023. Il a parcouru un long chemin depuis qu’il a raté les demi-finales du 200 m QNI par une seule place à ses débuts olympiques aux Jeux de Tokyo 2020. Le 200 m QNI se déroulera les 1er et 2 août.

Yuri Kisil, qui a terminé deuxième derrière Liendo au 100 m libre aux essais, et Javier Acevedo participeront tous les deux à leurs troisièmes Jeux olympiques. Ils devraient former le noyau de l’équipe masculine du relais 4×100 m libre avec Liendo et Knox. Le quatuor a été clair sur ses objectifs de podium après que le Canada ait terminé quatrième de l’épreuve par six dixièmes de seconde aux Jeux de Tokyo 2020. Cette épreuve aura lieu le 27 juillet.

Ilya Kharun sera un jeune athlète à surveiller, lui qui fera ses débuts olympiques à Paris à l’âge de 19 ans. Aux Championnats du monde de World Aquatics 2023, il a terminé quatrième au 200 m papillon, son épreuve de prédilection.

Bien qu’ils soient passés près à quelques reprises, les hommes canadiens n’ont pas remporté de médaille olympique en natation depuis Londres 2012.

Mac Neil souhaite répéter son exploit

Même si Équipe Canada compte sur un groupe de nageurs étoiles à Paris, Maggie Mac Neil est la seule championne olympique en titre parmi eux.

Margaret Mac Neil réagit après avoir remporté la médaille d'or
Margaret Mac Neil réagit après avoir remporté la médaille d’or au 100 m papillon féminin aux Jeux de Tokyo 2020, le lundi 26 juillet 2021. Photo Darren Calabrese/COC

Mac Neil a remporté l’or au 100 m papillon féminin aux Jeux de Tokyo 2020 et tentera de défendre son titre à Paris les 27 et 28 juillet prochains. Depuis Tokyo, Mac Neil a remporté l’or aux Jeux panaméricains 2023 et aux Jeux du Commonwealth 2022, ainsi que l’argent aux Championnats du monde de World Aquatics 2023.

Les récents succès de la nageuse de 24 ans surviennent après qu’elle ait décidé d’arrêter temporairement de participer à des épreuves individuelles en 2022 afin de prendre soin de sa santé mentale.

De retour sur le podium ?

La spécialiste du style dos Kylie Masse tentera de gagner une médaille olympique pour les troisièmes Jeux consécutifs.

La nageuse de 28 ans a remporté trois médailles à Tokyo 2020, soit l’argent aux épreuves féminines du 100 m et du 200 m dos, ainsi que le bronze au relais féminin 4×100 m quatre nages. Elle avait également mis la main sur le bronze au 100 m dos à Rio 2016.

Kylie Masse fait un départ au dos.
Kylie Masse plonge dans l’eau pour le 100 m dos féminin lors des Essais olympiques canadiens de natation à Toronto, le mercredi 15 mai 2024. LA PRESSE CANADIENNE/Nathan Denette.



Ancienne nageuse vedette de l’Université de Toronto, Masse amorcera ses Jeux en pleine forme, elle qui a réalisé ses meilleurs temps depuis des années dans les épreuves du 100 m et du 200 m dos aux Essais olympiques de natation en mai.

Celle qui est maintenant considérée comme une vétérane sera l’une des quatre capitaines de l’équipe de natation à Paris où elle cherchera non seulement à se surpasser, mais aussi à pousser les autres nageurs canadiens à faire de même.

Les vétérans veulent faire la différence

Alors que les regards sont tournés vers McIntosh, Oleksiak, Mac Neil et Masse, quelques nageuses d’expérience chercheront aussi à briller à Paris.

Mary-Sophie Harvey participera à ses premières épreuves olympiques individuelles après s’être qualifiée pour le 200 m et le 400 m libre. La nageuse de 24 ans compte déjà de l’expérience aux Jeux olympiques puisqu’elle a fait partie de l’équipe canadienne de relais 4 x 200 m libre à Tokyo. Harvey, qui sera l’un des quatre capitaines du Canada, a remporté l’or au 200 m libre aux Jeux panaméricains 2023.

Mary-Sophie Harvey sourit dans la piscine.
Mary-Sophie Harvey réagit après avoir remporté une médaille d’or au 200 m libre féminin lors des Jeux panaméricains de Santiago 2023, le dimanche 22 octobre 2023. Photo Candice Ward/COC

À 27 ans, Sydney Pickrem en sera à ses troisièmes Jeux olympiques et cherchera à ajouter à sa médaille de bronze remportée au relais féminin 4×100 m quatre nages à Tokyo. Aux Championnats du monde de World Aquatics 2024, elle a mis la main sur la médaille d’argent au 200 m QNI et sur la médaille de bronze au 200 m brasse. Il s’agit d’ailleurs des deux épreuves individuelles auxquelles elle prendra part à Paris. Pickrem a remporté les médailles d’or du 200 m QNI et du 200 m brasse aux Jeux panaméricains l’an dernier.

La quadruple médaillée olympique Taylor Ruck en sera elle aussi à ses troisièmes Jeux. Ruck a été un élément important des équipes de relais féminines, remportant trois de ses médailles olympiques aux relais libre et une au relais féminin quatre nages. Elle a aussi aidé le Canada à remporter deux médailles de bronze en relais dans le cadre des Championnats du monde de World Aquatics 2024.

Les recrues peuvent-elles se montrer à la hauteur ?

Équipe Canada a connu du succès dans les dernières années avec des nageurs qui en étaient à leurs débuts olympiques et le scénario pourrait bien se reproduire encore une fois. 

Masse sera rejointe au 100 m dos par Ingrid Wilm, qui fera ses débuts olympiques après avoir remporté une médaille de bronze dans cette épreuve aux Championnats du monde de World Aquatics 2024. À cette même compétition, la nageuse de 26 ans a remporté le bronze au 50 m dos (qui n’est pas une épreuve olympique) et au relais féminin 4×100 m quatre nages. Wilm avait raté sa qualification pour Tokyo 2020 par une seule place.

Âgée de 25 ans, Sophie Angus a récemment joué un rôle crucial au sein de l’équipe canadienne féminine du relais 4×100 m quatre nages. Angus a nagé le segment de brasse aux Championnats du monde de World Aquatics 2023 et 2024, aidant le Canada à remporter une médaille de bronze à chaque fois.

Après avoir raté de peu sa qualification pour Rio 2016 et Tokyo 2020Jeremy Bagshaw a décroché une place pour Paris 2024 en terminant quatrième au 200 m libre masculin aux essais, ce qui lui permettra de faire partie de l’équipe du relais 4×200 m libre. Âgé de 32 ans et récemment diplômé de l’école de médecine, Bagshaw a représenté le Canada dans le cadre de plusieurs compétitions internationales au cours de la dernière décennie et il aura enfin l’occasion de participer aux Jeux olympiques.

Apollo Hess participera pour la première fois aux Jeux olympiques après avoir dominé le circuit universitaire canadien avec l’Université de Lethbridge. Le nageur de 22 ans s’est qualifié pour Paris en terminant deuxième au 100 m brasse masculin aux Essais olympiques de natation. Hess est membre de la Première Nation de Kainai.