Équipe Canada Rétro : Les olympiens revivent leurs moments olympiques les plus mémorables
Équipe Canada Rétro est une série vidéo où certains des plus grands olympiens du Canada racontent leurs plus grandes prestations olympiques.
Dans le cadre de cette série, vous aurez l’occasion de revivre certains moments incroyables du sport canadien, à travers le regard et le vécu des athlètes eux-mêmes. Grâce au procédé d’image sur image, les fans d’Équipe Canada auront la chance d’expérimenter ces performances exceptionnelles avec les athlètes.
Parmi les athlètes en vedette dans cette série, il y a les champions olympiques Kyle Shewfelt, Mark Tewksbury, Bruny Surin et Erica Wiebe.
Erica Wiebe, lutte
(Rio 2016)
« La journée où j’ai disputé ma compétition aux Jeux olympiques, j’étais vraiment prête à offrir ma meilleure performance. »
Erica Wiebe de Stittsville en Ontario a fait ses premiers pas aux Jeux olympiques à Rio en 2016, alors lutteuse classée deuxième au monde dans la catégorie féminine des 75 kg.
Wiebe n’était pas étrangère au succès, ayant récolté des médailles à diverses compétitions avant Rio 2016.
Quand la triple championne du monde Adeline Gray des États-Unis a été vaincue par Vasilisa Marzalyuk du Belarus en quarts de finale, l’occasion parfaite s’offrait à Wiebe. En demi-finale, elle n’avait qu’à disposer de Marzalyuk pour avoir la chance de lutter pour l’or olympique.
Wiebe a signé une victoire sans équivoque en demi-finale, battant son adversaire 3-0. Son succès ne s’est pas arrêté là puisqu’elle a décroché la médaille d’or au terme d’une autre brillante prestation contre Gyuzel Manyuroya du Kazakhstan, l’emportant 6-0 en finale de ses premiers Jeux olympiques.
Depuis la première présentation de la lutte féminine aux Jeux olympiques à Athènes en 2004, Équipe Canada n’a jamais raté le podium de la discipline. Wiebe marchait ainsi dans les traces de la double médaillée olympique Carol Huynh (or en 2008 et bronze en 2012) et de la triple médaillée Tonya Verbeek (argent en 2004 et 2012 et bronze en 2008).
Bruny Surin, Athlétisme
(Atlanta 1996)
« On se regardait l’un et l’autre en se disant : ‘Celle-ci, on la gagne’. »
Au milieu des années 1990, Équipe Canada fonctionnait à plein régime dans les épreuves de sprint. Aux Championnats du monde de 1995 en Suède, Donovan Bailey et Bruny Surin ont partagé le podium au 100 m, décrochant l’or et l’argent. Les deux faisaient partie de l’équipe du relais 4×100 mètres qui était aussi en très grande forme. Avec Robert Esmie et Glenroy Gilbert complétant les deux premières sections du relais, ils ont été sacrés champions du monde en 1995.
Un an plus tard à Atlanta en 1996, l’équipe canadienne débarquait aux Jeux sur une note positive, sans toutefois être favorite pour remporter l’or. Plusieurs s’attendaient à voir les Américains triompher à la maison, malgré qu’ils n’aient pas franchi les vagues préliminaires aux Mondiaux en 1995. Après tout, les États-Unis avaient remporté toutes les médailles d’or olympiques de cette épreuve à l’exception de quatre finales du relais masculin 4×100 mètres (quand ils n’ont pas concouru ou qu’ils ont été disqualifiés pour un mauvais échange du témoin).
Après que Carlton Chambers ait complété la première section du relais en ronde préliminaire et en demi-finale, Esmie a fait son entrée en finale, avec son apparence maintenant légendaire et les mots « Blast Off » (Décollage!) rasés sur la tête.
Équipe Canada a exécuté sa course à la perfection, se terminant par la dernière remise de Surin à Bailey. Ce dernier a assuré la médaille d’or canadienne au relais 4×100 mètres grâce à un chrono de 37.69 secondes, établissant un record canadien qui allait survivre 20 ans jusqu’à ce qu’il soit abaissé aux Jeux de Rio en 2016.
Mark Tewksbury, Natation (Barcelone 1992)
« Dans ma tête, je me disais : “Vas-y maintenant, Vas-y maintenant !”. »
Mark Tewksbury a fait ses débuts aux Jeux olympiques en 1988 à Séoul en réalisant une solide cinquième place en finale du 100m dos.
Au cours des années suivantes, Tewksbury s’est établi comme un régulier des podiums, décrochant notamment l’argent aux Championnats panpacifiques et aux Championnats du monde en 1991, où il a chaque fois terminé derrière l’Américain Jeff Rouse.
À l’approche des Jeux olympiques de 1992, Rouse était le grand favori pour remporter l’or, notamment après avoir établi le record du monde grâce à un chrono de 53,93 secondes aux Championnats panpacifiques en août 1991 en vertu d’un nouveau règlement qui n’exigeait pas des nageurs qu’ils touchent au mur avec la main dans le virage.
La marque personnelle de Tewksbury était de 55,19 secondes, soit 1,7 seconde plus lente que le record du monde de Rouse.
À Barcelone, Rouse a démarré la course comme prévu et il détenait l’avance au virage, mais Tewksbury a refermé l’écart et devancé Rouse au mur et ainsi remporter la médaille d’or par six centièmes de seconde. Le Canadien a par le fait même établi un record olympique en 53,98 secondes.
Kyle Shewfelt, Gymnastique Artistique
(Athènes 2004)
« Quand j’ai mis le pied sur le tapis, je me suis dit “Vas-y, fais-le !”. »
Aux Championnats du monde de 2003, Kyle Shewfelt a remporté la médaille de bronze aux exercices au sol, derrière les co-champions et médaillés d’or Paul Hamm des États-Unis et Yordan Yovchev de la Bulgarie.
Avec ces deux rivaux et le double champion du monde Marian Drăgulescu de la Roumanie dans le groupe des huit finalistes olympiques, Shewfelt devait offrir sa meilleure performance pour remporter la première médaille olympique du Canada en gymnastique artistique.
Drăgulescu a dominé les qualifications, avant d’obtenir une note de 9.787 en finale. Aux yeux de plusieurs, la tâche semblait insurmontable. Cependant, Shewfelt s’est amené sur le tapis avec une élégance et un style bien à lui.
La performance de Shewfelt a été exceptionnelle et il a obtenu le même pointage que Drăgulescu. Au terme d’un système complexe de bris d’égalité, Shewfelt a décroché sa médaille d’or olympique.