Le meilleur de 2023 : Des athlètes d’Équipe Canada brillent par leurs initiatives communautaires
Les fans d’Équipe Canada savent que les athlètes canadiens sont des vedettes dans leur sport, mais plusieurs d’entre eux ont aussi une grande influence dans leur communauté.
Voici quelques-uns des grands moments de 2023 où des athlètes ont incarné les valeurs olympiques dans le sport et au-delà.
La famille Park se démarque pendant et après la compétition aux Jeux panaméricains
Il est difficile de parler de taekwondo au Canada sans parler de la famille Park. La famille compte 16 ceintures noires et Skylar Park ainsi que ses frères Tae-Ku et Braven représentent tous Équipe Canada, ayant été entraînés jusqu’au niveau élite par leur père, Jae.
Les Park avaient un programme de compétition chargé aux Jeux panaméricains de Santiago, au Chili, où Skylar a remporté une médaille d’or et Tae-Ku une médaille de bronze.
Santiago 2023 a été particulièrement significatif pour la famille Park, qui a des origines chiliennes et coréennes. Juste après la compétition, ils ont pris le temps de visiter un club local de taekwondo pour animer un atelier destiné aux jeunes athlètes chiliens.
Les membres du club de Santiago ont pu bénéficier d’un entraînement pratique de la part de certaines de leurs idoles. Skylar a déclaré que « l’occasion de rencontrer d’autres Chiliens et de partager le sport que nous aimons, à ma première visite dans le pays où ma mère est née, a été vraiment très spéciale. »
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Sydney Pickrem montre l’importance de protéger sa santé mentale
La médaillée olympique de natation Sydney Pickrem a surpris certains de ses coéquipiers et de ses fans quand elle a décidé de ne pas participer aux Championnats du monde World Aquatics à Fukuoka, au Japon, en juillet dernier. En prenant cette décision, Pickrem a rejoint une nouvelle cohorte d’athlètes telles que Simone Biles, Naomi Osaka et sa coéquipière de l’équipe canadienne de natation, Maggie Mac Neil, toutes des athlètes de haut niveau qui montrent l’importance de ne pas risquer leur santé mentale au nom de la performance sportive en se retirant de grands événements ou en limitant leur participation à ceux-ci, au besoin.
Un élément crucial de ce mouvement a été l’honnêteté dont ont fait preuve les athlètes en expliquant les raisons de leurs décisions, en ouvrant un débat plus large sur la santé mentale dans le sport de haut niveau et en montrant aux jeunes athlètes qu’il est vital de prendre soin de soi.
Pickrem parle ouvertement de son expérience de l’anxiété et de la dépression. Elle a été confrontée à ces deux enjeux dans le passé et sait qu’elle devra faire attention à sa santé mentale tout au long de sa vie. À une certaine époque, « je pensais juste au résultat pour Sydney la nageuse, pas pour Sydney la personne », a déclaré Pickrem.
Après avoir fait une pause et s’être appuyée sur le soutien de sa communauté, Pickrem a repris la compétition. Aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, elle a remporté deux médailles d’or dans les épreuves du 200 m brasse et du 200 m quatre nages individuel, établissant un record des Jeux panaméricains dans cette dernière épreuve. Son expérience fut d’autant plus agréable qu’elle a pu profiter pleinement de son succès grâce à une santé mentale plus stable.
Andre De Grasse ouvre la voie aux futurs champions
Andre De Grasse est l’un des athlètes canadiens les plus connus pour son talent sur la piste, mais le sextuple médaillé olympique est aussi passionné par le fait de redonner à sa communauté.
De Grasse a été élevé par une mère célibataire et, quand il était enfant, le budget alloué au le sport était serré. Au cours de sa jeunesse, il a profité de la générosité des membres de sa communauté qui ont contribué à baisser le coût de sa participation à l’athlétisme.
Fort de son succès, De Grasse a voulu rendre la pareille et aider les jeunes athlètes à avoir accès à l’entraînement. En 2018, il a créé la Fondation de la famille Andre De Grasse. La fondation administre le programme de bourses Futurs champions, qui fournit un soutien financier et du mentorat aux étudiants athlètes en fonction d’une combinaison de potentiel sportif et de besoins financiers – créant ainsi un schéma similaire au propre parcours de De Grasse dans le sport.
En octobre, la fondation a annoncé les 21 étudiants athlètes qui bénéficieront d’un soutien pour l’année à venir. La Fondation de la famille André De Grasse a aussi reçu cette année une subvention de 24 000 dollars du programme Athletes for Good, un programme de subventions élaboré par le CIO, le CIP et le partenaire olympique mondial P&G.
Le projet « Liam & Friends » de Liam Gill
L’athlète olympique de snowboard Liam Gill s’efforce d’améliorer l’accessibilité au sein de son sport et d’inspirer la prochaine génération de planchistes autochtones. Gill est membre de la Première Nation Łı́ı́dlı̨ı̨ Kų́ę́ et représente fièrement les Dénés du Dehcho des Territoires du Nord-Ouest.
Gill se souvient des obstacles financiers qui l’ont empêché de participer pleinement à des activités sportives dans sa propre jeunesse. Il s’est juré que s’il atteignait un niveau élevé dans son sport, il aiderait les enfants qui n’ont pas les moyens de faire du snowboard. Après les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, il a lancé « Liam & Friends », un projet qui le passionne visant à éliminer les obstacles financiers et à amener les jeunes autochtones sur les pentes.
Six jeunes planchistes autochtones de Fort Simpson, qui ont participé à l’événement « Liam & Friends» à Sunshine Village à Banff, en Alberta, reçoivent de nouvelles planches offertes par le commanditaire de planches de Liam Gill. (Photo gracieuseté de Joanna Gill) 
Un jeune participant à « Liam & Friends » fait une accolade au planchiste olympique Liam Gill (Photo gracieuseté de Joanna Gill) 
Liam Gill (à gauche) aide un jeune planchiste autochtone à Sunshine Village à Banff, Alberta (Alexa Pepper/COC) 
Liam Gill (à gauche) enseigne à de jeunes planchistes autochtones à Sunshine Village à Banff, en Alberta (Alexa Pepper/COC)
Grâce à son travail acharné et à l’aide d’une Subvention Héritage d’OLY Canada, Gill a pu amener plus d’une douzaine de jeunes de Fort Smith et de Fort Simpson au Sunshine Village Resort à Banff pour une expérience de snowboard qui a changé leur vie, soulignant ainsi l’importance de la représentation et de l’accessibilité dans le sport, tout en s’amusant.
Nickolos Farrell estime que la boxe est pour tout le monde
Comme De Grasse et Gill, le boxeur olympique Nickolos Farrell est aussi passionné par l’accessibilité et la représentation dans le sport. Farrell dirige un programme pour les jeunes des quartiers défavorisés de Hamilton, en Ontario, qui enseigne la confiance en soi et l’autonomisation, ainsi que la bonne condition physique, grâce au développement des compétences élémentaires en boxe.
Farrell a choisi stratégiquement l’emplacement du programme afin d’optimiser l’accès aux communautés marginalisées, y compris les jeunes de divers niveaux d’habiletés. Grâce au financement de la Subvention Héritage d’OLY Canada, Farrell déménagera le programme dans un espace plus vaste afin d’en offrir l’accès à un plus grand nombre de jeunes.
Des Olympiens mènent la course vers la neutralité
Tout au long de sa carrière au sein de l’équipe masculine canadienne de hockey sur gazon, Oliver Scholfield a été témoin de la quantité de déchets que les grands événements sportifs peuvent produire. Pour tenter de changer le portrait de la durabilité dans le sport, il a commencé à travailler avec Racing to Zero, un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de réduire l’incidence environnementale des événements sportifs.
L’équipe de Racing to Zero est composée de cinq Olympiens, dont le fondateur Oluseyi Smith, Donna Vakalis, Melissa Humana-Paredes, Martha McCabe et Scholfield. L’organisme propose des services tels que la planification stratégique de la durabilité, la comptabilité de la durabilité (y compris le calcul des émissions de carbone et de la consommation d’eau), ainsi que des ateliers éducatifs.
Scholfield était nommé cette année pour un prix « Action climat » du CIO. Il a aussi reçu une subvention de 24 000 dollars du programme Athletes for Good. Cette subvention servira à renforcer la capacité opérationnelle de Racing to Zero.
Le projet de Marion Thénault pour devenir une Olympienne carboneutre
La skieuse acrobatique Marion Thénault est un modèle sur le pentes, mais également lorsqu’elle n’a pas les skis aux pieds. Elle s’est fixé pour objectif non seulement de participer à ses deuxièmes Jeux olympiques en 2026, mais aussi de devenir l’une des premières Olympiennes canadiennes carboneutres.
Tout au long ce parcours, elle a appris à calculer son empreinte carbone et à prendre des décisions en matière de voyage, d’hébergement et d’autres éléments de son mode de vie afin de réduire son incidence sur la santé de la planète. Ses efforts sont une occasion d’apprentissage pour tous les fans d’Équipe Canada qui doivent prendre des décisions tenant compte du climat afin de protéger l’environnement (et les sports que nous aimons!).
Thénault était aussi candidate pour un prix « Action climat » du CIO.
À LIRE : Marion Thénault donne des nouvelles de son projet vers la carboneutralité
Brenda Taylor souhaite décarboniser l’aviron
Double médaillée d’or olympique, Brenda Taylor s’est aussi engagée à protéger la planète grâce à un sport plus propre.
Si l’on peut penser que l’aviron est un sport à faibles émissions, étant donné que les embarcations sont propulsées par la force humaine, ce n’est pas le cas en ce qui concerne les embarcations de sécurité et celles des entraîneurs. Taylor dirige un projet dont l’objectif est d’aider les clubs d’aviron du Canada à remplacer les moteurs à essence par des moteurs électriques.
Le projet de Taylor comprend l’achat de six moteurs électriques, répartis entre quatre à six clubs d’aviron, et le suivi des données sur la consommation de carburant, les performances, l’expérience de l’utilisateur et les coûts sur une période d’un an. Elle a aussi organisé des journées de démonstration pour fournir aux clubs des informations sur le passage aux moteurs électriques.
À LIRE : Propulser l’aviron vers un avenir sans carbone, le rêve de la championne olympique Brenda Taylor
L’athlète olympique Julie-Anne Staehli donne une seconde vie à ses chaussures de course
La coureuse de fond olympique Julie-Anne Staehli sait que les coureurs utilisent beaucoup de chaussures. Après un certain temps, ces chaussures ne sont plus adaptées à l’entraînement de haut niveau, mais elles peuvent encore servir pour les loisirs. Cette observation est à l’origine du ReRun Shoe Project, qui recueille des chaussures légèrement usagées et les donne à des organisations locales telles que les Clubs de garçons et filles du Canada, afin qu’elles puissent avoir une seconde vie pleine de ballon chasseur, de basketball, de tag et de bien d’autres activités encore.
Grâce à ses points de dépôt d’un bout à l’autre du pays, ReRun a déjà aidé à donner une seconde vie à plus de 5000 paires de chaussures dans les communautés qui en ont besoin.
Les Olympiens inspirent dans le cadre de la Journée olympique
Pour célébrer la Journée olympique, six écoles canadiennes ont reçu une subvention d’Équipe Canada pour la Journée olympique afin de soutenir leur objectif d’encourager les élèves à faire du sport et à rester dans le sport.
Les Olympiens canadiens Abigail Strate, Jacqueline Simoneau, Cynthia Appiah, Laurence Fournier Beaudry et Nikolaj Soerensen, René Cournoyer et la famille Park ont visité les différentes écoles pour aider à inspirer la prochaine génération.
Les écoles et les programmes gagnants sont les suivants :
- Bert Church High School (Airdrie, AB) — Valoriser l’équipe féminine de crosse de l’école et sensibiliser à la culture autochtone.
- Centre Wellington District High School (Fergus, ON) – Autonomisation des filles et des élèves de la diversité de genres grâce à la mise en place de programmes d’haltérophilie et d’haltérophilie olympique.
- École Nuvviti (Ivujivik, QC) — Promouvoir un mode de vie sain et actif en facilitant l’accès au sport tout en fournissant les éléments nécessaires à la participation (c.-à-d. des aliments et des boissons sains).
- École Parkside School (Altona, MB) — Amélioration de l’infrastructure extérieure afin d’accroître l’accès de l’école et de la communauté au volleyball extérieur.
- École secondaire des Sources (Montréal, QC) — Amélioration de l’accès des élèves à un programme de triathlon parascolaire.
- Sussex Regional High School (Sussex, N.-B.) – Développement d’un programme de réparation de vélos et possibilité d’offrir des vélos spécialisés pour les étudiants handicapés avec des thérapeutes physiques.
À LIRE : Subvention d’Équipe Canada pour la Journée olympique
