Les espoirs québécois en vue des Jeux de Paris 2024
Plusieurs athlètes québécois seront à surveiller aux Jeux olympiques de Paris cet été. Si certains d’entre eux ont émergé récemment sur la scène internationale, d’autres possèdent déjà des médailles olympiques. Plusieurs ont eu à surmonter des défis et des difficultés au cours du dernier cycle olympique, mais ils sont tous prêts à nous éblouir par leurs performances.
Voici quelques-uns des athlètes québécois sur lesquels il faudra garder un œil à Paris 2024 :
Audrey Leduc – athlétisme
Audrey Leduc a connu une impressionnante progression au cours des derniers mois, ce qui devrait lui permettre de prendre part à ses premiers Jeux olympiques cet été. À la fin avril, elle a couru le 100 m en 10,96 secondes, battant le record canadien de l’épreuve qui datait de près de 37 ans.
Cette performance a permis à l’athlète de 25 ans d’atteindre le standard de qualification olympique. Deux semaines plus tard, elle contribuait à la qualification olympique du Canada au relais féminin 4×100 m lors des Championnats du monde de relais. Puis au début juin, elle améliorait un autre record canadien, celui du 200 m féminin avec un temps de 22,36 secondes, réalisant du même coup le temps de qualification olympique.
Décidément, Audrey Leduc est en route vers les plus hautes sphères de son sport et gageons qu’elle s’y rendra de la seule façon qu’elle semble connaître : rapidement.
Mary-Sophie Harvey – natation
Mary-Sophie Harvey, une athlète en pleine progression, en sera à ses deuxièmes Jeux olympiques à Paris 2024. Aux Jeux panaméricains de Santiago 2023 l’automne dernier, elle a réalisé une impressionnante récolte de sept médailles, devenant ainsi, avec sa coéquipière Maggie Mac Neil, l’une des premières femmes canadiennes à totaliser sept médailles au cours d’une même édition des Jeux panaméricains.
Aux Essais olympiques canadiens de natation en mai, elle s’est qualifiée en vue des Jeux olympiques dans des épreuves individuelles pour la première fois de sa carrière. À Paris 2024, elle nagera le 200 m libre, après avoir a décidé de faire l’impasse sur le 100 m papillon –épreuve pour laquelle elle s’était également qualifiée — afin d’alléger son programme et d’être en mesure de jouer un rôle clé dans les équipes de relais.
C’est d’ailleurs en tant que relayeuse qu’elle s’était qualifiée pour ses premiers Jeux à Tokyo 2020. Elle avait alors nagé en qualifications du relais féminin 4×200 m libre qui avait pris le quatrième rang en finale. Cette première expérience olympique où elle a été limitée à une seule course l’a motivé à redoubler d’ardeur pour avoir un programme plus chargé à Paris. Tout porte à croire que ce sera le cas !
Charles Paquet – triathlon
Charles Paquet s’est signalé sur le circuit des Séries de championnat de World Triathlon (WTCS) au cours de la dernière année. En juin 2023, à Montréal, devant famille et amis, il a pris le septième rang de l’épreuve masculine individuelle de distance sprint.
Cette saison, à la mi-mai, il a réalisé sa meilleure performance en carrière à Yokohama, au Japon, en prenant le cinquième rang de l’épreuve masculine de distances olympiques. Lors de l’étape suivante du circuit à Cagliari, en Italie, deux semaines plus tard, il a une fois de plus prouver qu’il était un compétiteur capable de rivaliser avec les meilleurs en signant un autre solide résultat dans une épreuve de distance olympique avec une septième place.
Meilleur canadien à la clôture du processus de qualification olympique, il vivra son baptême olympique à Paris 2024.
Maude Charron – haltérophilie
La médaillée d’or de Tokyo 2020 Maude Charron ne pourra pas défendre son titre olympique remporté dans la catégorie féminine des 64 kg à Paris 2024 puisque cette catégorie de poids a été retirée du programme olympique. L’haltérophile de 31 ans a toutefois procédé avec succès à un changement de catégorie et c’est chez les 59 kg qu’elle s’alignera aux Jeux olympiques cet été.
Aux Championnats du monde 2022, sa première compétition importante dans sa nouvelle catégorie, elle a remporté le bronze. Une tendinite à un genou l’a contrainte à faire l’impasse sur les Mondiaux en août 2023, mais elle était remise à temps pour les Jeux panaméricains de Santiago 2023 où elle a gagné une médaille d’argent.
En mars dernier, lors d’une Coupe du monde de l’IWF, elle a soulevé un total de 236 kg, soit le même total qui lui avait permis de mettre la main sur l’or à Tokyo 2020, tout en affichant un poids inférieur de 4,36 kg à celui qu’elle avait au moment de sa performance olympique. On peut parler ici d’un changement de catégorie réussi.
Kasia Gruchalla-Wesierski – aviron
Membre de l’équipe du huit de pointe féminin qui a remporté l’or de l’épreuve à Tokyo 2020, Kasia Gruchalla-Wesierski est l’une des quatre athlètes qui étaient de retour dans l’embarcation lorsque les Canadiennes se sont qualifiées pour Paris 2024 en prenant le cinquième rang aux Championnats du monde World Rowing 2023 en septembre dernier.
Elle faisait aussi partie de l’équipe qui a remporté l’or à la Coupe du monde d’aviron II à Lucerne, en Suisse, à la fin mai. Ce podium laisse présager le meilleur en vue de Paris 2024.
Il s’agira d’une deuxième participation à des Jeux olympiques pour la rameuse de 33 ans qui a commencé l’aviron en 2014. Un grave accident de vélo survenu un peu plus d’un mois avant Tokyo 2020 a bien failli empêcher sa participation à ses premiers Jeux, mais grâce à un travail acharné et au soutien de ses coéquipières, elle était remise à temps pour ramer à Tokyo… et contribuer à la conquête d’une première médaille d’or en 29 ans pour le huit de pointe féminin canadien. Les Canadiennes tenteront de répéter cet exploit en or dès cet été.
Lauriane Genest – cyclisme sur piste
Médaillée de bronze du keirin féminin à Tokyo 2020, Lauriane Genest participera à ses deuxièmes Jeux olympiques à Paris 2024. La cycliste sur piste de 26 ans, qui a commencé le cyclisme sur route à 16 ans avant de faire la transition sur la piste un an plus tard, est montée sur plusieurs podiums internationaux depuis ses débuts avec l’équipe nationale en 2018.
Spécialiste des épreuves de sprint, en plus du keirin, elle prend aussi part au sprint individuel et au sprint par équipes. Cette année en Coupe des nations, elle a décroché le bronze du keirin lors des deux étapes auxquelles elle a participé soit celles d’Adélaïde en février et de Milton en avril.
Encore une fois, elle devrait partager l’expérience olympique avec son amie, et rivale, Kelsey Mitchell, médaillée d’or de l’épreuve de sprint à Tokyo.
Catherine Beauchemin-Pinard – judo
Médaillée de bronze dans la catégorie féminine des 63 kg aux Jeux de Tokyo 2020 puis médaillée d’argent aux Mondiaux de l’IJF en 2022, Catherine Beauchemin-Pinard sera à nouveau à surveiller à Paris 2024 où elle prendra part à ses troisièmes Jeux olympiques.
Au cours de la dernière année, elle est montée sur des podiums de Grand chelem de l’IJF à trois reprises, remportant l’or à Abu Dhabi en octobre et à Tbilissi en mars ainsi que l’argent à Bakou en février. Elle a pris le cinquième rang aux Championnats du monde de l’IJF 2024 à Abu Dhabi en mai.
En dehors des tatamis, la judoka a écrit un livre dans lequel elle partage des recettes de cuisine ainsi que des notions de base sur l’alimentation, en plus de revenir sur certains moments de son parcours d’athlète, dont sa transition de la catégorie de poids des 57 kg, dans laquelle elle a participé à ses premiers Jeux olympiques à Rio 2016, à celle des 63 kg où elle est montée sur le podium à Tokyo.
Jacqueline Simoneau et Audrey Lamothe – natation artistique
Les deux nageuses artistiques qui représenteront le Canada à l’épreuve en duo sont à deux moments bien différents de leur carrière. Alors qu’Audrey Lamothe, âgée de 19 ans, vivra sa première expérience olympique, Jacqueline Simoneau, âgée de 27 ans, en sera à une troisième participation aux Jeux.
Lamothe a rejoint le programme de l’équipe nationale à l’automne 2021, année où Simoneau s’est éloignée de la compétition afin de se concentrer sur ses études en podiatrie à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Leurs parcours sportifs se sont croisés à l’automne 2023 lorsque l’étudiante en médecine a décidé d’effectuer un retour.
Les deux nageuses ont été jumelées pour l’épreuve de duo en vue des Championnats du monde World Aquatics 2024 où elles ont pris le cinquième rang du programme libre et le septième rang du programme technique. Elles ont également contribué à qualifier le Canada pour l’épreuve par équipes de Paris 2024. À ces mêmes Championnats du monde, Simoneau a remporté l’or du programme libre en solo, une épreuve qui ne figure pas au programme olympique. Elle est ainsi devenue la première championne du monde de natation artistique du Canada en plus de 30 ans.
Lamothe vivra la concrétisation de son rêve olympique non seulement aux côtés d’une championne du monde, mais aussi en compagnie de son idole d’enfance !
Nathan Zsombor-Murray – plongeon
Spécialiste de la plateforme de 10 m, Nathan Zsombor-Murray prendra part à ses deuxièmes Jeux olympiques cet été. À Tokyo 2020, Zsombor-Murray avait pris le cinquième rang de l’épreuve masculine du 10 m synchro alors qu’il plongeait en compagnie de Vincent Riendeau, qui a pris sa retraite après ces Jeux.
À Paris, il s’élancera du 10 m lors de l’épreuve masculine individuelle ainsi qu’au 10 m synchro, cette fois aux côtés de Rylan Wiens. Les deux plongeurs ont obtenu leur qualification olympique à cette épreuve en prenant le cinquième rang aux Championnats du monde World Aquatics en février 2024. Ils avaient préalablement écrit une page d’histoire aux Mondiaux de 2022, décrochant une médaille de bronze pour devenir les premiers Canadiens à remporter une médaille en Championnats du monde au 10 m synchro masculin.
Zsombor-Murray est prêt pour à écrire une autre page d’histoire à Paris !
Tammara Thibeault – boxe
Celle qui a signé le meilleur résultat olympique canadien de l’histoire dans une épreuve de boxe féminine lorsqu’elle a atteint les quarts de finale à Tokyo 2020 compte déjà un titre de championne du monde à son actif, mais elle a pour objectif d’y ajouter celui de championne olympique à Paris 2024.
Tammara Thibeault a remporté l’or dans la catégorie des 75 kg aux Championnats du monde de boxe féminine de l’IBA 2022 en mai, puis a ajouté une autre médaille d’or à sa collection aux Jeux du Commonwealth quelques mois plus tard. Elle n’a toutefois pas pu défendre son titre mondial en 2023 puisque le Canada, comme de nombreux autres pays, a décidé de ne pas envoyer d’athlète aux Mondiaux cette année-là afin de protester contre l’instance dirigeante de la boxe mondiale.
Aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, alors qu’elle affrontait en finale la même boxeuse qu’aux Mondiaux de 2022, Thibeault l’a à nouveau défaite pour mettre la main sur la médaille d’or. La veille, elle avait assuré sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024 en remportant sa demi-finale. À Paris, son objectif est de devenir la première Canadienne à remporter un titre olympique en boxe féminine.
Sophiane Méthot – gymnastique – trampoline
Médaillée de bronze à ses premiers Championnats du monde en 2017, le parcours Sophiane Méthot n’a vraiment pas été une longue ligne droite.
Avant le début de la période de qualification pour les Jeux de Tokyo 2020, la gymnaste a souffert de blocages mentaux, à un point tel qu’elle a été à certains moments incapable de tout simplement sauter sur le trampoline, comme le font pourtant les jeunes enfants. Elle a dû travailler très fort pour retrouver ses repères et rebâtir sa confiance. Alors qu’elle visait toujours de vivre ses premiers Jeux olympiques dans la capitale japonaise, des fractures l’ont obligée à faire en faire le deuil.
Puis tout s’est mis en place pour l’athlète de 25 ans. Aux Championnats du monde de trampoline de la FIG 2023, elle a pris le cinquième rang de l’épreuve féminine individuelle ce qui a procuré au Canada une place de quota à Paris 2024. Elle a ensuite ajouté son nom à cette place en remportant l’épreuve au Championnats canadiens au début juin. Un parcours sinueux empreint de résilience.
René Cournoyer, Félix Dolci et William Émard – gymnastique artistique
Les trois gymnastes ont contribué à qualifier le Canada pour l’épreuve masculine par équipes à Paris 2024 lors des Championnats du monde de gymnastique artistique de la FIG 2023 à Anvers, en Belgique en octobre 2023. Les Canadiens avaient alors pris le septième rang en finale de l’épreuve, après avoir assuré le Canada d’une première participation en 16 ans à une épreuve olympique par équipes de gymnastique artistique masculine. Aux Jeux olympiques, les Canadiens visent de qualifier le pays pour la finale de cette épreuve, qui est disputée sous le format actuel depuis Sydney 2000, pour la première de l’histoire.
Au début juin, aux Championnats canadiens qui servaient à déterminer les représentants d’Équipe Canada à Paris 2024, Félix Dolci et René Cournoyer ont respectivement pris le premier et le deuxième rang du concours multiple masculin, assurant ainsi leur billet pour les Jeux. Troisième à ces championnats, William Émard devrait vraisemblable lui aussi être nommé au sein de l’équipe olympique. Il s’agira d’une première expérience olympique pour Dolci et Émard, des coéquipiers de très longue date, puisque qu’à ses débuts dans le sport à l’âge de cinq ans, Dolci a joint le club de gymnastique où s’entraînait déjà Émard, de deux ans son aîné.
Cournoyer avait été le seul gymnaste masculin canadien à prendre part aux Jeux de Tokyo 2020. Aux Championnats du monde 2023, en plus d’être le chef de file du groupe qui a procuré au Canada la qualification olympique, il a réalisé sa meilleure performance individuelle en carrière en prenant le 12e rang de la finale du concours multiple.
Pour sa part Dolci, âgé de 22 ans, s’est qualifié pour les finales des exercices au sol et celle de la barre fixe aux Mondiaux 2023, avant de réaliser une impressionnante récolte de cinq médailles aux Jeux panaméricains de Santiago 2023.
Émard est à ce jour le gymnaste masculin canadien qui a obtenu le meilleur résultat de l’histoire du pays au concours multiple à des Mondiaux, avec son huitième rang aux Championnats du monde de la FIG en 2021. Sa route vers Paris 2024 s’est compliquée lorsqu’il a été diagnostiqué d’une déchirure du bicep du bras droit en mars, une blessure similaire à celle qu’il avait subie au bras gauche en 2022. Toutefois, après quelques mois de rééducation, il était suffisamment remis de sa blessure pour non seulement participer aux Championnats canadiens en juin, mais aussi y monter sur la troisième marche du podium du concours multiple.
Les trois Québécois sont ravis de pouvoir faire partie d’une équipe complète de gymnastique masculine à Paris 2024 et comptent bien montrer à quel point l’union fait la force.
Leylah Fernandez – tennis
Leylah Fernandez se maintient parmi les 40 meilleures joueuses du classement mondial depuis 2021, année où elle a atteint la finale des Internationaux de tennis des États-Unis, quelques semaines après avoir pris part aux Jeux olympiques de Tokyo 2020.
Plus récemment, en novembre 2023, la joueuse de 21 ans a joué un rôle clé dans la conquête par le Canada de son premier titre en Coupe Billie Jean King. Appelée à jouer à la fois en simple et en double lors du tournoi opposant les 12 meilleures équipes en compétition pour le titre, elle a remporté tous ses matchs, incluant le match de simple contre l’Italie qui a scellé la victoire des Canadiennes. En demi-finale contre la Tchéquie, elle a aussi été magistrale, arrachant une victoire en simple à celle qui était alors septième raquette mondiale, Marketa Vondrousova, puis joignant ses efforts à ceux de Gabriela Dabrowski pour remporter le match de double décisif qui a permis au pays d’accéder à la finale.
Félix Auger- Aliassime – tennis
Âgé de 23 ans, Félix Auger-Aliassime en sera à ses deuxièmes Jeux olympiques. Aux Internationaux de tennis des États-Unis 2021, il est devenu le premier Canadien de l’histoire à atteindre la demi-finale de ce tournoi en simple masculin. Celui qui est surnommé FAA dans les médias a atteint son meilleur classement mondial en 2022 lorsqu’il a occupé le sixième rang.
C’est en octobre de cette même année qu’il a réalisé sa plus longue série de victoires, gagnant 16 matchs consécutifs pour remporter trois titres en autant de semaines soit aux tournois ATP 250 de Florence et Anvers ainsi qu’au tournoi ATP 500 de Bâle. En novembre 2022, il faisait partie de la formation canadienne qui a écrit une page d’histoire en remportant le premier titre de Coupe Davis du Canada. Lors la finale qui réunissaient les huit meilleures équipes, Auger-Aliassime a été parfait, remportant les trois matchs de simple et le match de double auxquels il a pris part.
Cette saison, il a entre autres atteint la finale au tournoi ATP 1000 de Madrid en avril ainsi que les huitièmes de finale à Roland-Garros.
Charles Philibert-Thiboutot – athlétisme
La carrière de Charles Philibert-Thiboutot a été marquée par les blessures. Après avoir atteint les demi-finales du 1500 m à ses premiers Jeux olympiques à Rio 2016, il a dû composer avec plusieurs blessures au cours des années suivantes. En raison d’un programme d’entraînement chamboulé par les nombreuses blessures et du défi mental et physique que cela représentait, il n’est pas parvenu à se qualifier pour Tokyo 2020.
L’année suivante, il avait réussi à mettre les blessures derrière lui et aux Championnats du monde World Athletics 2022, ses premiers depuis 2015, il s’est signalé en atteignant les demi-finales, réalisant une performance à moins d’une seconde du temps nécessaire pour accéder à la finale. En juin 2023, il a réussi le temps de qualification olympique au 1500 m, améliorant du même coup son record personnel ce qu’il n’avait pas fait depuis 2015. Il a une fois de plus atteint les demi-finales du 1500 m aux Championnats du monde de World Athletics 2023, puis quelques mois plus tard, il a remporté l’or au 1500 m aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, après y avoir décroché l’argent au 5000 m.
Maintenant âgé de 33 ans, Philibert-Thiboutot entend poursuivre sur sa lancée aux Jeux de Paris 2024.