Au jeune moi : conseils d’athlètes d’Équipe Canada sur la réussite dans le sport et dans la vie
Le sport est toujours un processus d’apprentissage, quel que soit le niveau que vous atteignez. Nous avons posé à des athlètes d’Équipe Canada une question simple qui invite de grandes réponses : Si vous pouviez remonter dans le temps, quel conseil donneriez-vous à une version plus jeune de vous-même?
Voyez leurs réponses et profitez de la sagesse de certains des meilleurs athlètes au monde. Fait à noter : aucun d’eux ne dit qu’il ou elle aurait souhaité privilégier le résultat au détriment du processus.
Le champion du monde de breaking Phil Wizard se dirait à lui-même…
« …de ne pas douter de soi. C’est une chose avec laquelle j’ai lutté pendant très longtemps et avec laquelle je lutte encore aujourd’hui. Quand j’étais plus jeune, je savais que j’allais continuer le breaking, peu importe les circonstances, mais je doutais toujours de moi et je me demandais : ‘Est-ce que je devrais faire ça? Devrais-je faire autre chose?’ Je pense que cette hésitation m’a privé de certaines possibilités. Alors je me dirais : tu sais déjà que tu vas le faire, alors engage-toi à 100 %. »
La rameuse Avalon Wasteneys, médaillée d’or olympique, se dirait à elle-même…
« …que le travail acharné l’emporte sur le talent quand le talent ne travaille pas de manière acharnée. Puis, mon autre conseil serait de ne pas avoir peur de demander de l’aide. J’ai encore beaucoup de mal à le faire. Chaque fois que je le fais, je suis vraiment reconnaissante d’avoir eu le courage de le faire. Qu’il s’agisse d’un aspect technique du sport, de santé ou de quelque chose de plus personnel, je me rappellerais simplement de ne pas avoir peur d’être honnête et de partager mes difficultés. »
La barreuse Kristen Kit, médaillée d’or olympique, se dirait à elle-même…
« …de terminer son diplôme de premier cycle! Je me dirais aussi que tout le monde a les mêmes doutes. Tout le monde ressent un peu le syndrome de l’imposteur à un moment ou à un autre. Le fait de communiquer avec vos coéquipiers peut vous aider à réaliser que tout le monde est dans le même bateau. » [Note de la rédaction : littéralement et métaphoriquement dans le cas des rameurs!]
Curtis Ames, membre de l’équipe nationale d’aviron, se dirait à lui-même…
« …n’aie pas peur de te fixer des objectifs ambitieux. Ne te laisse pas décourager par ceux qui te disent que les chances sont contre toi ou que c’est impossible. Je pense que c’est en se fixant des objectifs ambitieux et en faisant des choses vraiment difficiles que l’on peut s’épanouir. »
Le rameur olympique Jakub Buczek se dirait à lui-même…
« …d’être patient et de reconnaître que les objectifs ne sont pas atteints du jour au lendemain. Parfois, le chemin vers le succès est tellement graduel jour après jour que tu ne vois même pas les progrès. Il suffit d’être patient dans ce parcours et de ne pas attendre trop de soi-même trop rapidement. Je pense que cela se prête bien à la longévité dans le sport et à l’appréciation du processus. »
La championne du monde de lutte Justina Di Stasio se dirait à elle-même…
« …vise si grand que tu auras l’impression que tes rêves ne pourront jamais se réaliser. Si vous m’aviez dit il y a 10 ans que je serais là où je suis aujourd’hui, je ne sais pas si je vous aurais cru. Cependant, j’ai continué à aller de l’avant, chaque jour. »
Le gymnaste Félix Dolci, médaillé d’or des Jeux panaméricains, se dirait à lui-même…
« …d’apprécier le parcours et le processus. Quand j’étais plus jeune, j’étais très attaché aux résultats, gagner était vraiment la chose qui comptait pour moi, c’était ma motivation et ce qui m’animait. Mais j’ai appris au fil des ans à apprécier le processus, le renforcement, les hauts, les bas, le travail – tout cela est vraiment ce qui te permet de devenir la personne que tu seras et ce n’est pas seulement le moment sur le podium qui compte. »
Le gymnaste William Émard, médaillé d’argent des Jeux panaméricains, se dirait à lui-même…
« …d’apprécier les petites choses. En ce moment, je réalise que je suis plus près de la fin de ma carrière que du début. Ma carrière de gymnaste ne va pas se poursuivre jusqu’à la cinquantaine! J’essaie donc d’apprécier les petits moments passés dans la salle d’entraînement, l’entraînement avec mes copains, et de tirer le meilleur parti de chaque occasion qui se présente à moi. »
René Cournoyer, gymnaste olympique et médaillé d’argent des Jeux panaméricains, se dirait à lui-même…
« …que tous les efforts supplémentaires s’accumulent et font une énorme différence au fil du temps. Concentre-toi sur le fait de faire de ton mieux plutôt que d’être le meilleur. »
La championne du monde et boxeuse olympique Tammara Thibeault se dirait à elle-même…
« …de profiter de chaque instant parce que le temps passe plus vite avec chaque seconde. En boxe amateur, j’ai pratiquement tout accompli, il ne me reste qu’une case à cocher [l’or olympique]. Il y a tellement de souvenirs, de rires et de larmes. Donc, si je pouvais me dire une chose, ce serait de profiter de chaque instant, de m’engager à tout vivre à fond et de laisser les choses arriver d’elles-mêmes. »