Équipe Canada décroche l’or en soccer féminin, une première dans l’histoire
L’objectif d’Équipe Canada en arrivant à Tokyo, c’était de changer la couleur de leur médaille — c’est exactement ce qu’elles ont fait.
Les Canadiennes l’ont emporté par la marque de 1-1 (3-2 t.a.b) à leur match de finale contre la Suède en soccer féminin. Il s’agit de la première médaille d’or de l’histoire du Canada en soccer féminin, après les médailles de bronze remportées à Londres 2012 et Rio 2016.
Christine Sinclair, Sophie Schmidt et Desiree Scott sont désormais des triple médaillées olympiques, et 11 autres joueuses sont devenues des double médaillées, parmi elles Quinn, milieu de terrain, premier-ère athlète ouvertement transgenre et non-binaire à remporter une médaille olympique, tous sports confondus.
À l’origine, la partie devait débuter à 11 h heure locale, vendredi au Stade olympique, mais après une demande des deux équipes afin d’éviter de jouer dans la chaleur étouffante de mi-journée, elle a été déplacée à 21 h au Stade international de Yokohama.
Le Canada a subi la pression suédoise en début du match, mais la la gardienne Stephanie Labbé fermait la porte avec arrêt épatant à la 17e minute, puis un autre à la 29e pour conserver l’égalité à 0-0. Les Suédoises ont toutefois fini par briser la glace à la 34e minute lorsque Stina Blackstenius a redirigé un centre pour surprendre Labbé et trouver le fond du filet.
L’entraîneure-chef Bev Preistman a fait quelques changements à la mi-temps, faisant entrer Julia Grosso à la place de Quinn et Adriana Leon pour Janine Beckie. Ces ajustements ont rapidement porté fruit alors que le Canada reprenait la possession du ballon en début de deuxième demie et attaquait la cage adverse avec plus d’aplomb.
Puis, à la 63e minute, Deanne Rose est entrée en jeu à la place de Nichelle Prince qui avait dépensé beaucoup d’énergie avec sa vitesse dans la partie. À peine une minute plus tard, la capitaine Christine Sinclair était victime d’une faute dans la surface de réparation et l’arbitre, après avoir consulté l’assistance vidéo, accordait un penalty au Canada. Comme lors de la demi-finale contre les États-Unis, Jessie Fleming s’est élancée et a converti pour faire 1-1.
Les deux formations ont ensuite joué de façon conservatrice sans réellement menacer le filet adverse, si bien que deux périodes de 15 minutes de prolongation étaient nécessaires pour trouver un vainqueur dans ce match pour la médaille d’or.
Au bout de 90 minutes exigeantes dans une chaleur imposante, les joueuses des deux équipes ont puisé dans leurs ressources afin de tenter de briser l’égalité. Malgré une domination suédoise au niveau de la possession, le Canada a obtenu la meilleure occasion des 15 premières minutes lorsque Grosso obligeait la gardienne suédoise à se signaler avec une puissante frappe.
La Suède a obtenu ses meilleurs moments du temps additionnel lors des cinq dernières minutes de la deuxième période avec plusieurs attaques soutenues. Chaque fois le bloc défensif du Canada répondait avec brio pour conserver l’égalité jusqu’à la fin de la prolongation.
Une séance de tirs au but était donc nécessaire pour départager les deux équipes dans ce match pour la médaille d’or.
Après avoir pris l’avantage dès le premier tir de la séance, le Canada a vu Ashley Lawrence, Vanessa Gilles et Adriana Leon rater tour à tour leur occasion, ce qui a permis à leur adversaire de reprendre l’avantage. Alors que la Suède avait l’occasion d’en finir à sa cinquième tentative, l’expérimentée Caroline Seger a raté la cible pour garder l’équipe canadienne en vie.
Rose a ensuite remis les deux équipes sur un pied d’égalité avec un but crucial, avant de voir la gardienne Labbé stopper le tir suivant. Les espoirs du Canada reposaient par la suite sur Julia Grosso qui a réussi le tir gagnant pour passer à l’histoire.