Le meilleur de 2022 : Isabelle Weidemann, tête d’affiche de l’équipe de patinage de vitesse longue piste à Beijing 2022
Le Canada a remporté cinq médailles en patinage de vitesse longue piste à Beijing 2022 alors que quatre patineurs différents sont montés sur le podium. Menant cette récolte canadienne, Isabelle Weidemann a gagné la collection complète de récompenses olympiques, soit une médaille de chaque couleur.
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Isabelle Weidemann, triple médaillée olympique
Isabelle Weidemann a remporté la première médaille du Canada à Beijing 2022 en décrochant le bronze au 3000 m, et ce n’était qu’un début.
L’athlète de 26 ans a gravi une marche du podium de plus en raflant l’argent au 5000 m. Cette deuxième médaille confirmait à quiconque aurait pu avoir des doutes que la Canadienne était une force dont il fallait tenir compte à chacune de ses présences sur l’anneau de glace.
« Quand j’ai remporté la médaille plus tôt cette semaine, je pensais que c’était le summum, alors c’est très satisfaisant de le vivre encore une fois. J’espérais que le 3000 m ne soit pas un coup de chance », a-t-elle expliqué après la conquête de sa deuxième médaille olympique en carrière. La seule autre Canadienne, homme ou femmes, a remporter des médailles olympiques à la fois au 3000 m et au 5000 m a été Cindy Klassen à Turin 2006.
Blondin, Maltais et Weidemann encaissent leur « Golden Ticket »
Après deux médailles olympiques, que vouloir de plus ? Bien, comme le dit le dicton : jamais deux sans trois. Weidemann et ses coéquipières Ivanie Blondin et Valérie Maltais ont été couronnées championnes olympiques de la poursuite par équipes.
Le trio concrétisait ainsi les efforts déployés au cours du dernier cycle quadriennal pour atteindre les plus hauts sommets de l’épreuve, elles qui n’étaient jusque-là pas parvenues à monter sur la plus haute marche lors de grands rendez-vous, récoltant entre autres une deuxième place crève-cœur aux Championnats du monde en février 2021.
Imbattables dans les trois courses de poursuite par équipes en Coupes du monde à l’automne 2021, les Canadiennes avaient l’or olympique dans la mire… et un billet pour une médaille d’or à encaisser.
C’est que Weidemann a beau être la plus réservée du trio, après leur médaille d’argent aux Mondiaux 2021, elle avait trouvé le moyen de motiver ses acolytes et de les faire sourire. Dans du carton jaune, elle avait fabriqué trois « billets pour une médaille d’or » valables jusqu’au 15 février 2022 qu’elle avait glissé sous la porte de chambre de Blondin et Maltais. Ces billets symboliques représentaient tout le travail effectué qui leur permettait de prétendre à la plus haute marche du podium.
Cette conclusion dorée lors du rendez-vous ultime a permis à la nouvelle triple médaillée olympique d’affirmer au journaliste de LaPresse: « Heureusement qu’on a terminé deuxièmes aux derniers Championnats du monde ; au fond, ça nous a poussées encore plus pour ce soir ! »
Cette médaille d’or a fait de Valérie Maltais l’une des trois athlètes au monde à être médaillée olympique dans les deux disciplines de patinage de vitesse. La patineuse avait gagné l’argent au relais 3000 m de courte piste à Sotchi 2014.
Après ses exploits à Beijing, Isabelle Weidemann a été nommée porte-drapeau d’Équipe Canada pour la cérémonie de clôture. « C’est un grand honneur. C’est tout simplement une fin magique à une semaine incroyable ici aux Jeux olympiques. Je suis vraiment très, très honorée », a dit l’athlète féminine canadienne la plus médaillée à ces Jeux.
Blondin double médaillée olympique après quatre ans d’attente
Quelques jours après la victoire canadienne à la poursuite par équipes, Ivanie Blondin est à nouveau montée sur le podium olympique, cette fois en remportant la médaille d’argent de l’épreuve de départ groupé.
Cette médaille a des allures de rédemption pour Blondin dont la confiance avait été ébranlée lorsqu’elle n’était pas parvenue à mettre la main sur une médaille quatre ans plus tôt à PyeongChang 2018. Alors que le départ groupé faisait ses débuts olympiques, la Canadienne, deux fois médaillée en championnats du monde dans cette épreuve, avait vu ses espoirs de médailles être anéantis lorsqu’elle avait chuté en demi-finale.
À Beijing, ses troisièmes Jeux, l’athlète de 31 ans a trouvé le chemin du podium deux fois plutôt qu’une. « J’espère que je pourrai inspirer les gens dans l’avenir. Quand les choses ne vont pas bien, vous avez le pouvoir de changer les choses et d’essayer de les tourner à votre avantage », a dit Blondin, sa médaille d’argent au cou.
Laurent Dubreuil profite de sa deuxième chance
Si Blondin a dû attendre quatre ans avant d’obtenir une deuxième chance de prétendre à un podium olympique dans une épreuve individuelle, l’attente a été beaucoup plus courte pour Laurent Dubreuil.
Champion du monde en titre sur 500 m, à Beijing, le patineur a pris le quatrième rang de l’épreuve, concluant à 0,03 seconde du podium. « La quatrième place au 500 m a été un désastre pour moi », a admis Dubreuil qui avant les Jeux olympiques était monté sur le podium à chacune des huit courses de 500 m en Coupe du monde.
Déçu d’avoir abouti au pied du podium à son épreuve fétiche, il avait toutefois une autre carte dans son jeu. Cinq jours plus tard, il prenait part à une autre épreuve. « Au cours des quatre dernières années, je me suis beaucoup entraîné sur le 1000 m pour me donner une autre chance. »
Le spécialiste des épreuves de sprint a su tirer profit de cette autre occasion de fouler l’anneau de glace olympique en prenant le deuxième rang. « Cette médaille d’argent a un goût de victoire. J’ai eu une semaine difficile alors que je tentais de me remettre de ma quatrième place au 500 m. Il m’a fallu beaucoup de conviction et de soutien pour renverser la situation, et je suis vraiment fier », a-t-il expliqué à sa descente du podium.
Dubreuil est heureux de ces succès sur l’anneau de glace, mais une chose est sûre, pour lui, ce n’est pas ce qui le définit en tant que personne. « Je n’ai pas peur de me présenter à la ligne de départ parce que je sais que même si j’échoue, je vais rentrer à la maison et elles [sa femme et sa fille] vont m’aimer et me soutenir. »
Le papa de Rose, trois ans, et Nathan, né en septembre, a une vie heureuse et bien remplie, et maintenant, une médaille olympique dans sa boîte de souvenirs.