Équipe Canada comptera deux athlètes en taekwondo aux Jeux de Tokyo 2020
Skylar Park et Yvette Yong sont en route vers leurs premiers Jeux olympiques en taekwondo à Tokyo 2020.
Au cours de la saison 2019, Park a accédé au podium dans huit des 11 compétitions internationales auxquelles elle a participé, alors qu’elle a notamment décroché la médaille de bronze dans la catégorie des 57 kg aux Championnats du monde de taekwondo. Elle a par ailleurs remporté une médaille d’argent aux Jeux panaméricains à Lima et raflé la troisième médaille de sa carrière dans des rencontres de Grand Prix.
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Ces performances lui ont valu, au moment où les classements olympiques de World Taekwondo ont été publiés tôt au mois de janvier 2020, d’être en position pour obtenir une des cinq places de quota disponibles aux Jeux olympiques dans sa discipline.
Pendant la saison 2020, Park a atteint le podium dans les deux seules compétitions internationales auxquelles elle s’est inscrite, terminant deuxième à deux reprises, à l’Open des États-Unis et à l’Open du Costa Rica. Jusqu’à présent en 2021, elle a remporté l’or à l’Open d’Espagne et aux Championnats panaméricains en plus d’une médaille d’argent à l’Open du Mexique.
Park fera ses débuts olympiques à Tokyo, ce qui représente le point culminant d’une tradition familiale qui dure depuis des générations en termes d’excellence au taekwondo. Bien que Park et son père (qui est aussi son entraîneur) soient les visages de son équipe auprès du public, ils sont loin d’être les seuls à pratiquer ce sport, alors qu’un nombre effarant de 16 autres membres de la famille sont ceintures noires.
« J’ai deux frères cadets, ma mère, mon père, mon grand-père, mes tantes, mes oncles, mes cousins. La seule personne qui n’en a pas est ma grand-mère. Elle dit qu’elle n’en a pas besoin parce que nous en avons tous une, alors nous pouvons la protéger », a déclaré Park à Olympique.ca en décembre 2019.
Le père de Park, Jae, qui occupe le poste d’entraîneur de l’équipe nationale, a fondé l’Académie de taekwondo et de hapkido Tae Ryong Park avec son père, le Grand Maître Deuk H. Park, dans le secteur sud de Winnipeg en 1993. Ce dojang a servi de lieu d’entraînement pour Park et ses frères cadets, Tae-Ku et Braven, quand ceux-ci ont gravi les échelons, et permis à Park de devenir l’athlète qu’elle est aujourd’hui.
La pratique du taekwondo a toujours été un mode de vie pour la famille. Pendant que ses cousins ont commencé à s’intéresser à d’autres loisirs, Park a toutefois continué de s’entraîner et de voguer de succès en succès. Ce qui l’a amenée à s’inspirer de modèles avec lesquels elle n’avait aucun lien familial – notamment sa coéquipière olympique.
« Yvette Yong m’a beaucoup inspirée au taekwondo, a déclaré Park, en faisant allusion à celle qui a participé deux fois aux Jeux panaméricains. Je l’admire depuis que je suis toute petite et maintenant nous sommes des coéquipières, ce qui est fou! »
Yong a représenté le Canada aux deux derniers Jeux panaméricains chez les 49 kg. Elle a été médaillée de bronze aux Championnats du monde de World Taekwondo chez les 46 kg en 2009. Réserviste de la Marine royale canadienne, Yong a été médaillée d’argent aux Jeux mondiaux militaires de 2019. Elle a aussi été médaillée d’or aux Jeux mondiaux militaires de 2011 et aux Championnats mondiaux militaires de taekwondo en 2012 et en 2018.
Yong a obtenu une place de quota pour les Jeux de Tokyo 2020 à la fin juin dans le cadre du processus de réallocation des quotas non utilisés. Elle occupe actuellement le 10e rang mondial chez les 49 kg, la catégorie de poids la plus légère au programme olympique.
Elle possède aussi un passé familial en arts martiaux puisque son père était un instructeur de kung-fu, bien qu’elle se soit retrouvée en taekwondo quand elle a trouvé un club près de chez elle et qu’elle a reçu des leçons en cadeau à son anniversaire de neuf ans.
Pour les deux athlètes, la force mentale et la confiance sont des clés dans leur sport de prédilection, particulièrement pour Park qui a plus récemment conclu son parcours dans les rangs juniors.
« Je pense que le plus important, ou le plus difficile, est simplement de croire en soi. Je sais que c’est ce que bien des gens disent, mais le fait d’avoir cette confiance et de la garder chez les seniors, tout en continuant d’être moi-même en compétition et de pouvoir donner mon meilleur niveau quand je combats, c’est la clé, a dit Park. Quand je suis arrivée chez les seniors, parfois je m’arrêtais et je me disais, ‘Oh mon Dieu, ce sont les meilleures au monde’. Parfois tu t’éloignes un peu de ce qui a fait ton succès et tu essaies de faire ce que les autres font. Au cours de la dernière année toutefois, j’ai vraiment été capable de retrouver ce qui a fait mon succès et d’être l’athlète que je veux être en compétition. »
À Tokyo 2020, la compétition de taekwondo se déroulera au Pavillon Makuhari Messe, dont les installations serviront aussi à la lutte et à l’escrime. Il y aura huit épreuves de taekwondo (quatre par genre), qui seront disputées au cours des quatre premiers jours des Jeux, soit du samedi 24 juillet au mardi 27 juillet. Yong sera la première Canadienne en action chez les 49 kg, la première journée de la compétition. Park suivra chez les 57 kg, le dimanche 25 juillet, alors que toutes les rondes de la compétition auront lieu le même jour.
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Le Canada a remporté deux médailles olympiques en taekwondo, les deux par des femmes. La première a été remportée dans les débuts de ce sport aux Jeux olympiques à Sydney 2000, quand Dominique Bosshart a décroché le bronze chez les 67 kg. La deuxième médaille a suivi à Beijing 2008 quand Karine Sergerie a ramené l’argent chez les 67 kg.
Les athlètes d’Équipe Canada en taekwondo à Tokyo 2020 :
Skylar Park (Winnipeg, MB) – 57 kg féminin
Yvette Yong (Vancouver, C.-B.) – 49 kg féminin