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La planchiste de snowboard cross Tayler Wilton investit dans la persévérance

1re partie d’une série levant le voile sur le parcours de la prochaine génération de héros olympiques canadiens.

Il y a deux saisons, Tayler Wilton, 20 ans, se tenait au sommet de sa montagne habituelle à Blue Mountain, en Ontario, pour sa première Coupe du monde de snowboard cross de la FIS.

« J’étais stressée par les qualifications, et je n’avais aucune idée du déroulement de la compétition. C’était irréel d’être avec les meilleures au monde, de me qualifier et de terminer dans le top 16 », raconte-t-elle.

La saison qu’elle considère comme « la plus incroyable au monde » ne s’est pas terminée là.

Tayler a terminé dixième aux Championnats du monde juniors de surf des neiges de la FIS de Sierra Nevada et deuxième aux Championnats canadiens juniors au centre de ski Nakiska, en Alberta.

« Les Jeux olympiques de 2014 ont toujours été dans ma mire, et ça a confirmé que j’étais sur la bonne voie », dit Tayler.

SUR LA BONNE VOIE

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Au début de l’été, elle était dans la meilleure forme de sa vie. Avec son entraîneur Dave Balne, Tayler a mis sur pied un rigoureux programme d’entraînement destiné à la faire grimper jusqu’au sommet du podium de la Coupe du monde avant de l’amener à Sotchi.

Puis, son monde s’est écroulé.

Au mois d’août 2012, un mois avant de reprendre l’entraînement sur neige en septembre, Tayler a été victime d’un accident. La voiture où elle prenait place a été impliquée dans une collision.

LUTTER POUR SE RELEVER

« Mon genou a été détruit. Mon ligament croisé postérieur et son tendon poplité ont été complètement déchirés, tout comme mon ménisque et mon ligament croisé latéral », se souvient Tayler.

Tayler, qui n’avait jamais raté une saison complète ou fait face à une blessure de cette envergure, s’est vue obligée de remettre en question son avenir en surf des neiges.

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C’est à quatre ans que Tayler a fait ses premiers virages sur une planche. Peu de temps après, elle s’amusait à arriver la première au pied de la pente.

Cinq ans plus tard, le père de Tayler inscrivait sa fille assoiffée d’adrénaline en surf des neiges alpin. À 14 ans, il l’encourageait à participer à sa première course de snowboard cross.

« Je suis dans un état de béatitude quand je fais du surf des neiges », dit Tayler qui trouve que le snowboard cross fait ressortir son esprit compétitif.

« En snowboard cross, chaque instant compte. Un mouvement peut changer le déroulement d’une course », explique-t-elle.

« Pendant une course, on carbure à l’adrénaline et se mesurer à quatre ou cinq autres personnes qui veulent exactement la même chose fait monter la tension d’un cran. »

À 15 ans, Tayler s’est jointe au Ontario Snowboard Club en plus de faire ses débuts sur le circuit Nor-Am de la FIS où elle a terminé au troisième rang de la première compétition à laquelle elle a participé.

« Mon entraîneur me dit toujours qu’il me trouve déterminée et dévouée », rigole-t-elle.

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C’est cette détermination qui a permis à Tayler de traverser plusieurs mois de convalescence où il lui a fallu se battre pour pouvoir remonter sur les pentes.

« C’est ce que j’ai toujours voulu faire dans la vie et il n’est pas question de changer de plan », confie Tayler.

LA PERSÉVÉRANCE AVANT TOUT

Son accident de voiture l’a poussée à s’entraîner encore plus fort.

« Je voulais à tout prix revenir au point où j’étais avant mon accident et redevenir aussi forte que je l’étais, puis dépasser ce stade », affirme-t-elle.

Même si sa récupération lui a parût interminable parce que les chirurgiens ont pris la décision de ne pas opérer son genou, elle reconnaît que c’est l’aspect mental qui lui a posé le plus de difficulté.

« Mentalement, se remettre d’une blessure est très difficile. Pour moi, c’est ce qui a été le plus laborieux. »

Après son retour sur le circuit professionnel, Tayler a terminé dans le top quatre de plusieurs compétitions. Elle a aussi conservé sa place dans l’équipe canadienne de développement de snowboard cross.

Tayler espère maintenant participer aux Jeux olympiques d’hiver de 2018 et 2022, mais son rêve ne s’arrête pas là.

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« Les meilleures planchistes au monde sont Maëlle Ricker et Dominique Maltais qui ont respectivement 35 et 33 ans, et ma carrière pourrait se poursuivre pendant encore plusieurs années », dit-elle.

FINANCER L’AVENIR

La planchiste a connu une année très intéressante jusqu’à maintenant. Elle n’a jamais reçu autant de financement et ceci lui a permis de commencer à s’entraîner sur la neige avant le début de la saison pour la première fois.

« L’entraînement de présaison a une importance capitale. Je l’ai mésestimé parce qu’on ne peut pas faire de la planche seulement sept mois par année et gagner des courses immédiatement en revenant à la compétition », constate-t-elle. Ça me donnera un avantage. »

Elle croit que son accident l’a rendue un peu plus prudente. »

« Je suis plus attentive quand je fais de la planche maintenant. »

« Je pense que ça a fait de moi une meilleure athlète en général. Ce n’est certainement pas la meilleure façon de découvrir certaines choses, mais pourvu que j’en tire des leçons, c’est correct », dit Tayler.