Le Canada assure sa qualification pour Paris 2024 en soccer féminin
Équipe Canada aura l’occasion de défendre son titre olympique de soccer féminin à Paris 2024.
Devant une foule enthousiaste à Toronto mardi soir, le Canada a battu la Jamaïque 2-1. Combiné à la victoire de 2-0 survenue vendredi, ce résultat permet au Canada de remporter la série de deux matchs 4-1 au total et de se qualifier pour les Jeux olympiques qui auront lieu l’été prochain.
Avant le début du match, deux joueuses canadiennes ont été honorées pour avoir joué leur 100e match international dans l’uniforme canadien : Adriana Leon et Janine Beckie (qui était présente, mais qui se remet encore d’une blessure).
L’entraîneuse-chef Bev Priestman a opté pour le même onze de départ que vendredi, à l’exception d’un changement de dernière minute. En raison de retrait de Quinn, qui a ressenti des raideurs pendant l’échauffement, Julia Grosso s’est joint à l’alignement partant.
Un début en force
Le Canada n’a pas tardé à imposer sa présence mardi. À peine 90 secondes après le coup d’envoi, Cloé Lacasse s’est faufilée et a décoché un tir qui a obligé la gardienne jamaïcaine Rebecca Spencer à s’étirer au maximum pour effectuer l’arrêt.
L’équipe à domicile a aisément dicté le rythme au cours de la première demi-heure de jeu. Lacasse, Leon et Nichelle Prince ont fait sentir leur présence autour du but adverse, mais le match est resté sans but.
Puis, la Jamaïque a obtenu un coup franc fortuit à la 33e minute qui a chamboulé le tableau. La milieu de terrain Drew Spence s’est avancée et, à 25 verges du but, a envoyé un magnifique coup franc dans le coin supérieur du but canadien, donnant ainsi à son équipe une avance de 1-0.
Le Canada a maintenu la pression et, cinq minutes plus tard, Ashley Lawrence a bien failli marquer un but digne d’une compilation des meilleurs tirs. La Canadienne a décoché un tir puissant de 25 verges, mais Spencer a été en mesure de le repousser sur la barre transversale.
Quelques instants plus tard toutefois, le Canada a été récompensé. Leon a effectué un corner que Lacasse a fait dévié de la tête pour inscrire son deuxième but en carrière avec l’équipe nationale.
Marquer à la maison était un exploit important pour Lacasse, qui, à l’âge de 30 ans, est récemment devenue une habituée de l’équipe nationale.
« C’était vraiment spécial », a déclaré Lacasse, originaire de Sudbury, en Ontario. « J’avais mes parents dans la foule. Ma mère pleure toujours, mais aujourd’hui, elle pleurait un peu plus. »
Les feux d’artifice de la deuxième mi-temps
L’élan s’est poursuivi après la mi-temps. À la 50e minute, Lawrence, tout comme elle l’avait fait vendredi, a foncé sur le côté droit et a envoyé une passe parfaite dans la surface de réparation.
Cette fois-ci, c’est Jordyn Huitema, qui venait tout juste de faire son entrée en tant que remplaçante en deuxième mi-temps, qui a marqué de la tête pour donner au Canada l’avance à 2-1. Il s’agissait de son 17e but en carrière dans l’uniforme du Canada. Ce but a survolté la foule.
« L’ambiance était tout simplement incroyable ce soir », a dit Leon. « C’est un grand privilège de jouer à domicile. Je sais que tout le monde a vraiment apprécié les 29 000 personnes qui sont venues ce soir. »
Les fidèles partisans canadiens ont eu une autre occasion de jubiler neuf minutes plus tard. L’immortelle Christine Sinclair est entrée en jeu en tant que remplaçante, réalisant ainsi sa 327e présence pour le Canada en carrière.
Le dernier tiers du match a permis à quelques jeunes joueuses de faire leurs débuts à domicile : Simi Awaujo, 20 ans, et Olivia Smith, 19 ans. Les deux ont causé des maux de tête aux Jamaïcaines et ont montré qu’elles pourraient faire partie de l’équipe olympique.
« Je pense que leur audace, combinée à de très bonnes joueuses expérimentées, est une excellente recette pour maintenir la faim de cette équipe et continuer à pousser, a déclaré Priestman. Si nous n’avons pas de caractère, nous avons perdu l’âme de cette équipe. »
La route vers Paris 2024
Le Canada est le cinquième pays à avoir assuré sa place dans le groupe de 12 équipes qui prendront part au tournoi olympique féminin. Il rejoint la France, les États-Unis, le Brésil et la Colombie. Cependant, leur chemin vers la qualification olympique a été un peu plus long que d’habitude.
Lors des cycles olympiques précédents, la région de la CONCACAF (Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes) avait déterminé les deux équipes qui la représenteraient aux Jeux olympiques par le biais d’un tournoi unique.
Cette fois-ci, seule l’équipe gagnante du Championnat W (Championnat féminin de la CONCACAF) de l’année dernière était assurée d’une place. Le États-Unis ont mis la main sur la qualification olympique en battant le Canada 1-0 en finale. Les équipes qui ont terminé au deuxième et au troisième rang lors de ce tournoi (le Canada et la Jamaïque) doivent se disputer l’unique place restante pour participer au tournoi olympique.
Le Canada avait battu la Jamaïque 4-0 lors du Championnat W de l’été 2022 et était considéré comme un favori pour les Jeux olympiques. Puis, lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023, la Jamaïque a surpassé les attentes tandis que le Canada a déçu, laissant planer quelques interrogations.
Ces deux matchs ont répondu à certaines de ces questions. Cependant, même si le Canada vise un quatrième podium olympique consécutif, Priestman sait qu’elles ne peuvent rien tenir pour acquis.
« Cette équipe est meilleure quand elle poursuit un objectif », a-t-elle expliqué. « Au final, ce que nous recherchons, c’est de rectifier l’erreur de cette Coupe du Monde, et je pense que nous avons la bonne façon de voir les choses. »
« Ce que j’ai constaté avec ce groupe, c’est que nous sommes au sommet de notre forme quand nous poursuivons un objectif et que nous nous battons sur le terrain. »