Équipe Jones remporte son dernier match, mais rate les demi-finales à Beijing 2022
Pour une deuxième édition consécutive des Jeux olympiques d’hiver, le Canada a été écarté du podium au curling féminin.
L’équipe menée par la capitaine Jennifer Jones a remporté le match comme elle devait le faire pour se hisser parmi les quatre premières positions au classement afin d’accéder au carré d’as du tournoi, mais les Canadiennes n’ont toutefois pas profité de résultats favorables des autres équipes en action pour y parvenir.
Les Canadiennes ont volé cinq points en sixième et en septième manche et ont signé un gain de 10-4 en huit manches sur le Danemark à son dernier match du tournoi à la ronde à 10 équipes pour conclure son parcours avec une fiche de cinq victoires et quatre défaites. L’équipe a ensuite dû attendre la conclusion des trois autres rencontres au menu jeudi pour savoir si elle obtiendrait ou non un billet pour une demi-finale.
World Curling avait diffusé 16 scénarios différents de qualification pour les matchs éliminatoires selon les divers résultats possibles des derniers matchs et seulement six de ces scénarios permettaient aux Canadiennes de progresser en demi-finale. Jones, la troisième Kaitlyn Lawes, la deuxième Jocelyn Peterman et la première Dawn McEwen ont vu leurs espoirs s’éteindre un peu quand la Suisse a vaincu le Japon. Cela ne laissait plus que deux scénarios possibles, dont un qui s’est évanoui quand la Grande-Bretagne a eu raison des représentantes du ROC.
Le dernier espoir du Canada a volé en éclats avec la victoire suédoise sur la Corée du Sud. Cela signifiait que le Canada ne serait pas une des quatre équipes qualifiées.
« Je peux dire à tout le monde à la maison que nous avons fait de notre mieux pour y parvenir », a déclaré Jones à Colleen Jones de la CBC quand la nouvelle que le tournoi du Canada était terminé est tombée. « Nous sommes tellement désolées de ne pas pouvoir jouer à nouveau, mais nous avons vraiment fait de notre mieux. Je crois que nous avons incarné ce que les Olympiques représentent, profitant de l’expérience, de tout donner sur la glace, de ne pas avoir peur de perdre et de seulement faire de notre mieux. Nous avons joué de cette façon toute la semaine et c’est dévastateur de ne pas poursuivre notre parcours, mais (encore une fois) nous avons fait de notre mieux. »
Luttant pour garder la maîtrise de ses émotions, Lawes, une double championne olympique (avec Jones en 2014 et en double mixte avec John Morris en 2018), a dit que malgré les difficultés de l’équipe tout au long de la semaine, elle était fière de la bataille menée par le quatuor canadien. Si l’équipe est restée sur place jusqu’à la confirmation de la victoire suédoise, Lawes a confié avoir évité du regard ce qui se déroulait.
« Honnêtement, je n’arrivais pas à regarder, a-t-elle dit avec un trémolo dans la voix. C’est dur quand c’est hors de votre contrôle. Je suis vraiment fière de cette équipe. Nous avons travaillé très dur cette semaine et nous avons bien des raisons d’être fières. En fin de compte, nous avons fait de notre mieux et c’est tout ce qu’on pouvait faire. »
L’entraîneur Viktor Kjell a ajouté que la situation était « certainement décevante. Je croyais que nous étions destinés à quelque chose de plus grand que cela, alors oui, aujourd’hui c’est une grande déception. »
Équipe Canada a remporté son premier match du tournoi à la ronde, mais a ensuite perdu trois matchs de suite pour se creuser un trou duquel elle n’est pas véritablement parvenue à se sortir. La situation en 2018 a été un peu semblable quand le quatuor piloté par Rachel Homan a perdu ses trois premiers matchs et a ultimement conclu le tournoi à la ronde avec quatre victoires et cinq défaites, écartée des matchs éliminatoires.
Le Canada a eu l’occasion de marquer quatre points en cinquième manche contre le Danemark pour prendre contrôle de la rencontre. Jones, qui a affiché une efficacité de 68 pour cent à ce moment a tout juste raté une tentative assez serrée visant à frapper la seule pierre danoise dans la maison de côté. Le Canada a dû se contenter de marquer deux points pour prendre les devants 5 à 3.
« J’avais juste un peu trop de vélocité dans mon lancer. Ça ne s’est pas terminé comme je l’aurais voulu, a indiqué Jones à propos de ce lancer. J’aurais probablement dû y aller d’un placement pour marquer trois points. »
Les Canadiennes ont ajouté trois points à la manche suivante, un vol, quand la capitaine danoise Madeleine Dupont a vu sa pierre s’écraser contre la garde en tentant de se faufiler dans une mince ouverture pour s’attaquer à une pierre canadienne dans le cercle de quatre pieds. Le Canada a aussi volé deux points en septième et les Danoises ont tiré leur révérence en huitième manche après n’avoir marqué qu’un seul point.
