Érik Guay vise un podium en descente dimanche

Erik Guay, le skieur canadien le plus décoré en Coupe du monde, a une nouvelle chance d’enrichir sa collection d’exploits déjà bien garnie.

Il a un globe de cristal. Il a été champion du monde. Plus tôt cette année, il a battu le record de 21 podiums en Coupe du monde détenu par Steve Podborski.

Tous les journalistes, les rédacteurs et les statisticiens n’hésitent pas une seconde avant de taper sur leur clavier les mots : médaille olympique.

On ne peut pas leur (nous) en vouloir. C’est normal dans un sport où les Jeux sont le plus important rendez-vous d’évaluer les skieurs selon le succès qu’ils connaissent pendant la grande messe olympique. La constance de son palmarès olympique d’Erik ouvre elle aussi la porte aux espoirs de médaille. Le skieur a été 4e au super-G de Turin et 5e au super-G et en descente à Vancouver en 2010. Mais en ski, les résultats sont tout sauf répétitifs et Erik devra faire face aux mêmes défis à Sotchi.

Erik Guay

On encense les skieurs de descente pour leur combinaison de nerfs et de qualités sportives. Tous les sports de vitesse ont quelque chose de glamour. Cette saison, Erik Guay occupe le quatrième rang du classement général de la Coupe du monde. Tous les skieurs qui le précèdent ont au moins une victoire au compteur, mais ils ont aussi une 4e, une 25e, et une 15e place comme pire résultat de la saison. Erik a lui-même terminé 16e à Beaver Creek plus tôt dans la saison.

Une journée de course en est une de vulnérabilité. L’ordre de passage, les conditions de la neige, le fartage, les retards, la météo… Il ne s’agit pas d’excuses, mais de la réalité. C’est aussi ce qui rend la compétition intéressante. Ce n’est pas toujours le skieur le plus rapide qui l’emporte. “Il y a probablement mille variables qui peuvent affecter une compétition de ski. Vous avez cent boîtes de possibilités que vous devez ouvrir et contrôler afin d’être en pleine possession de vos moyens », a dit Jan Hudec, qui participera aussi à la descente.  Ce n’est pas toujours le skieur le plus rapide qui l’emporte. Un peu de chance ne nuit pas. L’intelligence non plus.

Erik Guay a déjà fait la preuve qu’il a toutes les qualités d’un grand skieur. En pleine forme, c’est une menace et il skie très bien depuis le début de la saison. L’opération qu’il a subie l’été dernier semble le motiver plus qu’autre chose. Il a pris le huitième rang à Lake Louise et livré d’excellentes performances pendant les deux semaines de décembre qu’il a passées en Italie. Il s’est accordé une victoire à Val Gardena avant de monter sur la troisième marche du podium à Bormio.

Après trois descentes d’entraînements, c’est l’américain Bode Miller qui a mène avec deux des trois meilleurs chrono. Il est tellement rapide, devançant son plus proche rival de plus de 0,5 seconde. Le champion de la Coupe du monde, Aksel Lund Svindal a été très constant et Guay se promène à l’intérieur du top 10.

Après l’entraînement de samedi, le skieur québécois a commenté sur ce qu’il avait besoin être victorieux , »Je dois avoir du plaisir en skiant et être fluide. Skier comme si c’était le début de la saison. Je dois retrouver cette impression demain afin d’être au top de mon potentiel »

Nous ne sommes pas les seuls à penser à la médaille olympique. Erik lui-même a des visées sur le podium. Mais si les grandes performances du passé s’additionnent pour amplifier l’épreuve d’aujourd’hui, le résultat, qu’il soit ou non récompensé par une médaille, ne devrait en rien diminuer cette somme.

FAIT :

20 ans ont passé depuis qu’Edi Podivinsky a remporté sa médaille de bronze en descente à Lillehammer.

Le premier athlète masculin du Canada à avoir gagné une médaille olympique en descente est le chef de mission Steve Podborski. Il a décroché le bronze à Lake Placid.

QUI :
Jan Hudec, débutant 2e
Ben Thomsen, débutant 6e
Erik Guay, débutant 21e
Manuel Osborne-Paradis, débutant 28e

QUOI : Descente masculine

QUAND : Le dimanche 9 février à 14 h HNE