Derrière chaque course parfaite et chaque routine impeccable se cachent des histoires de résilience. Les moments clés de la carrière de plusieurs athlètes d’Équipe Canada se produisent avant même qu’ils ne montent sur un podium, alors qu’ils sont confrontés à des épreuves que la plupart des partisans ignorent.

L’anxiété et l’incertitude. Les blessures et les maladies. Le poids des attentes. Les barrières financières. Des décisions qui changent une vie de manière impensable.

Pourtant, d’un bout à l’autre du pays, ils poursuivent leurs rêves contre toute attente, à l’image de tant de gens qui habitent ce pays que nous chérissons.

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Athlètes en vedette

Cynthia Appiah dévale les pistes glacées de partout dans le monde à 140 km/h à la tête de son bobsleigh et de sa destinée. Malgré de nombreux défis, comme le coût élevé de son sport, Cynthia est devenue pilote de bobsleigh afin de prendre le contrôle de sa carrière. « Miser sur moi-même a toujours été un bon plan », dit-elle, prouvant que parfois, la meilleure personne pour conduire est celle qui a le courage de prendre le volant.

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Le champion du monde Jack Crawford a conquis le parcours le plus difficile et dangereux du ski alpin, mais son plus grand adversaire vit entre ses deux oreilles : debout au portillon de départ, sur le point d’affronter un immense défi, se questionnant pour savoir si ses longues heures de préparation suffiront. Les plus grandes victoires de Jack proviennent de sa poussée hors du portillon, confirmant que les champions ne sont pas téméraires, ils sont courageux.

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De Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, à la plus grande scène au monde, Sidney Crosby a vécu sous le poids de lourdes attentes depuis son adolescence.

Son but en or à Vancouver 2010 n’était pas qu’un moment de gloire. C’était la preuve qu’il pouvait supporter cette pression. Sidney a transformé le fardeau des espoirs de toute une nation en la puissance d’un champion.

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Du haut de ses 6 pieds 3 po, William Dandjinou brise les codes du patineur de vitesse sur courte piste. Du rêve de son père ivoirien de partager un sport canadien avec son fils, à sa  célébration en « ailes d’aigle » après chaque victoire, William refuse de se faire petit. Dans un sport où il vaut mieux rester bas et furtif, William garde la tête bien haute et célèbre en grand.

En tant qu’athlète olympique de la Première Nation Łı́ı́dlı̨ı̨ Kų́ę́, Liam Gill a trouvé sa place en demi-lune, malgré des obstacles financiers et un accès limité aux sites d’entraînement et à l’équipement.

Aujourd’hui, il élimine ces mêmes barrières pour d’autres jeunes autochtones grâce à son projet « Liam & Friends », créant ainsi des espaces sécuritaires où ils peuvent découvrir la liberté et la créativité du surf des neiges. Liam montre que la représentation ne consiste pas seulement à être vu, mais aussi à créer de l’espace pour les autres.

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Piper Gilles a été testée par la vie plus que par n’importe quelle épreuve sportive. Elle a perdu sa mère d’un cancer du cerveau, puis a combattu elle-même un cancer de l’ovaire.

Malgré un retour rapide à la glace et sur le podium après ses traitements, le choc émotionnel prendra du temps à s’estomper. Maintenant, Piper patine avec la conviction qu’« on est plus fort qu’on ne le croit », démontrant que la force véritable émane de la détermination, du courage, de la résilience et de la capacité à traverser les moments les plus rudes de la vie.

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La compétition élite peut transformer le sport en une affaire très sérieuse, mais Éliot Grondin, qui a fait ses débuts olympiques à 16 ans, a refusé de laisser cela lui arriver.

Aujourd’hui double lauréat d’un globe de cristal en snowboard cross, il aborde chaque descente avec la même joie que lorsqu’il a fait ses premiers virages. « Je suis tellement privilégié de porter ces couleurs », dit-il, démontrant que les champions n’ont pas à choisir entre la victoire et la passion.

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À seulement neuf ans, Mikaël Kingsbury a dessiné les anneaux olympiques, inscrit « Je vais gagner » et affiché le dessin au-dessus de son lit. Seize ans plus tard, la prédiction est devenue réalité : il montait sur la plus haute marche du podium.

Maintenant connu comme le « roi des bosses », avec 29 globes de cristal et plus de victoires en Coupe du monde que tout autre skieur, Mikaël prouve à quel point il est important d’affirmer ses rêves haut et fort.

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Lorsqu’il jouait au hockey, le jeune Paul Poirier passait plus de temps à pirouetter sur les cercles de mise au jeu qu’à pourchasser la rondelle. Ses aptitudes en patinage artistique ont vite été remarquées, le menant à ses débuts olympiques à 18 ans.

La pression des Jeux de Beijing 2022 et l’isolement pandémique ont affecté son bien-être mental et sa joie de concourir. En route vers Milano Cortina 2026, Paul a retrouvé son amour pour son sport, prouvant que la force authentique découle de la vulnérabilité et du fait de se rappeler que chaque moment sur la glace est un privilège.

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Marie-Philip Poulin a marqué le but de la victoire dans trois finales olympiques, mais sa plus grande victoire est probablement le chemin qu’elle a tracé pour y arriver.

Originaire de Beauceville, elle s’est entraînée avec les garçons, a dû poursuivre ses études dans une école anglophone, et a multiplié les sacrifices car les perspectives en hockey féminin étaient limitées.

Aujourd’hui, elle est la figure de proue de la ligue professionnelle qu’elle n’aurait jamais pu envisager, permettant à la prochaine génération de pouvoir elle aussi rêver de gagner leur vie en jouant au hockey.

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« Si elle peut marcher, elle peut skier », disait le père de Sonjaa, alors qu’il lui enfilait des skis de fond, à Whitehorse, avant son premier anniversaire. 

Aujourd’hui, elle passe ses étés à planter des arbres sous une chaleur accablante pour financer ses rêves olympiques, ce qui veut dire qu’elle n’a jamais de véritable saison morte. Des séances d’entraînement à -40 °C à son travail éreintant en foresterie, Sonjaa démontre que certains rêves valent chaque sacrifice et chaque cicatrice.

Lorsque Cassie Sharpe a décidé de devenir maman, elle a cru que son parcours olympique était terminé. Tout a changé lorsqu’elle a regardé des compétitions à partir de chez elle et a réalisé qu’elle n’était pas prête à arrêter. La double médaillée olympique est maintenant de retour en compétition de ski demi-lune avec sa petite Louella dans son siège de bébé installé sur un support à squat, redéfinissant ce dont a l’air une athlète d’élite. Cassie prouve qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre plusieurs rêves.

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Étant gymnaste et sans aucune expérience en ski, Marion s’est lancée dans le vide en commençant le ski acrobatique, et est devenue médaillée olympique en seulement cinq ans.

Mais son saut le plus ambitieux n’est pas dans les airs. Il est plutôt dans son engagement environnemental innovant dans le sport.

Marion ne se contente pas de courir après les médailles; elle refaçonne les compétitions pour qu’elles soient organisées afin de protéger la planète pour les athlètes de demain, démontrant que les véritables championnes peuvent changer les règles du jeu.

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Isabelle Weidemann a remporté l’or, l’argent et le bronze à Beijing 2022, ce qui lui a valu d’être choisie comme porte-drapeau d’Équipe Canada. Dans un sport où la vitesse compte plus que tout, elle a trouvé sa véritable puissance en se concentrant sur elle-même et en se mesurant à ses propres limites. En parlant ouvertement de santé mentale et de son expérience avec un trouble panique, L’ouverture d’Isabelle concernant ses crises d’angoisse démontre le pouvoir de la vulnérabilité.

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En savoir plus sur les athlètes d’Équipe Canada en route vers Milano Cortina 2026.

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Narrateurs

Corneille

Corneille est auteur, compositeur, arrangeur, producteur et chanteur. Adolescent, il débute sa carrière musicale à Kigali, où il apprend à écrire des textes, à composer et fonde un groupe de R&B. Son père, passionné de musique, lui permet d’enregistrer pour la première fois en studio. L’année suivante, Corneille perd toute sa famille, assassinée sous ses yeux lors du génocide des Tutsis au Rwanda. Seul survivant, il se réfugie d’abord dans un camp au Zaïre, avant d’être accueilli par un couple d’amis de ses parents en Allemagne. À 20 ans, il s’envole vers le Québec, pour poursuivre des études en communication à l’Université Concordia. C’est là qu’il rencontre Pierre Gage et Gardy Martin (alias Gardy Fury) et fonde le groupe O.N.E. En 2001, Corneille se lance en solo afin de témoigner de la tragédie qu’il a vécue. Sa vulnérabilité et sa force sont une source d’inspiration et une véritable démonstration de bravoure.

Andre De Grasse

Andre De Grasse est l’athlète masculin canadien le plus décoré de l’histoire olympique, avec sept médailles, dont deux d’or. Il est entré dans l’histoire à Rio 2016 et à Tokyo 2020 en devenant le seul Canadien à remporter une médaille dans les trois épreuves de sprint en athlétisme lors des mêmes Jeux olympiques. À Paris 2024, il a porté le drapeau du Canada à la cérémonie d’ouverture et, malgré une blessure aux ischiojambiers, a mené l’équipe masculine du relais 4×100 m vers l’or — un moment marquant qui a démontré son courage face à l’adversité. En dehors de la piste, il met cette même détermination au service des jeunes Canadiens, en les inspirant comme philanthrope et auteur.


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