Un nageur vu de côté nage en style papillon.Stephen Hosier/COC
Stephen Hosier/COC

Des nageurs d’expérience et de nouveaux venus prêts à faire des vagues à Paris 2024

Le rêve olympique devient enfin réalité pour Jeremy Bagshaw.

Après être passé tout près de se qualifier pour Rio 2016 et Tokyo 2020, Bagshaw a décroché son billet pour Paris 2024 en terminant quatrième du 200 m libre lors des Essais olympiques canadiens de natation. C’était sa cinquième participation à des essais, 14 ans après avoir représenté Équipe Canada lors des premiers Jeux olympiques de la jeunesse.

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« Je ressens un grand soulagement d’avoir enfin réussi à me qualifier pour les Jeux olympiques et je suis enthousiaste à l’idée de représenter le Canada du mieux possible », a dit le nageur de 32 ans.

Bagshaw fera partie du relais canadien du 4×200 m libre, qui nagera le quatrième jour (30 juillet). Les épreuves de natation débutent samedi à l’Arena Paris La Défense et se poursuivent jusqu’au neuvième jour (4 août).

Originaire de Victoria, en Colombie-Britannique, Bagshaw espère inspirer la prochaine génération d’athlètes olympiques comme beaucoup de gens de sa ville l’ont fait avant lui.

« C’est vraiment une opportunité cool et excitante pour moi. Évidemment, j’ai eu beaucoup de hauts et de bas en essayant de me qualifier pour les Jeux olympiques au fil des années. Surtout en grandissant à Victoria, où nous avons une histoire riche d’athlètes olympiques. Je me souviens quand j’étais enfant d’avoir vu Simon Whitfield, de Victoria, remporter une médaille d’or à Sydney et de grandir en regardant tous les nageurs qui s’entraînaient à Victoria. C’est quelque chose à quoi j’ai toujours aspiré et j’espère pouvoir faire de même pour les enfants en Colombie-Britannique et à travers le Canada. »

Bien que Bagshaw en soit à ses premiers Jeux olympiques, ses coéquipiers apprécient son expérience et l’ont choisi comme l’un des capitaines de l’équipe canadienne de natation à Paris. À ses côtés dans ce rôle, il y aura Josh LiendoMary-Sophie Harvey et Kylie Masse.

Le Canada a bien performé dans la piscine lors des deux derniers Jeux olympiques, remportant six médailles à chaque fois. Mais toutes ces médailles ont été remportées par des nageuses, une chose qui n’est pas passée inaperçu auprès des nageurs canadiens.

Joshua Liendo dans l'eau après une course.
Joshua Liendo Edwards participe au 100 m papillon masculin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le vendredi 30 juillet 2021. Photo Darren Calabrese/COC

« Nous n’avons pas peur de viser haut en ce moment », a déclaré Liendo, qui a remporté l’argent au 100 m papillon aux Championnats du monde World Aquatics 2023.

« Nous voulons juste continuer à bâtir notre équipe. Nous ne nous fixons pas d’objectifs modestes, nous avons des objectifs ambitieux. C’est bon de voir toute l’équipe se rassembler et croire que nous avons notre place et que nous pouvons être compétitif au plus haut niveau. Je pense que c’est vraiment important pour les nouveaux membres de l’équipe de voir cela et d’avoir cette confiance. Je pense que c’est d’une grande importance pour l’équipe masculine. »

Liendo participera à ses deuxièmes Jeux olympiques après avoir pris part à trois épreuves individuelles et deux relais à Tokyo – des Jeux d’une nature différente pour plusieurs raisons. Non seulement Tokyo 2020 s’est tenu un an plus tard que prévu en raison de la pandémie de COVID-19, mais les épreuves ont eu lieu avec très peu de spectateurs. Tous les nageurs s’accordent à dire que Paris 2024 sera une expérience olympique beaucoup plus « réelle ».

« Je pense que c’est vraiment excitant », a expliqué Masse, qui a participé aux Jeux à Tokyo et à Rio. « Encore plus excitant parce que Tokyo n’était pas comme les autres. Une grande partie de l’expérience olympique est, bien sûr, la compétition pour laquelle nous avons travaillé si dur pendant si longtemps, mais aussi le fait de faire partie de l’ensemble des Jeux, d’être membre d’Équipe Canada, d’encourager d’autres athlètes, de rencontrer d’autres athlètes et de pouvoir, une fois la compétition terminée, assister à d’autres épreuves. Tous ces types d’expériences et de moments sont des souvenirs que vous garderez pour toujours. J’ai vraiment hâte de vivre cela à nouveau, j’espère que tout le monde pourra apprécier aussi. »

Masse compte dans sa collection de médailles olympiques une médaille de bronze et d’argent remportées au 100 m dos et une autre d’argent gagnée au 200 m dos. Elle a montré lors des essais canadiens qu’elle est en pleine forme, réalisant certains des meilleurs temps au monde cette année.

Les épreuves féminines de dos seront parmi les courses les plus attendues à Paris avec Masse affrontant deux des meilleures nageuses de dos au monde : l’Américaine Regan Smith et l’Australienne Kaylee McKeown. Smith, avec un temps de 57,13 s aux Essais olympiques américains en juin, a battu le record du monde de McKeown de 57,33 s au 100 m dos établi lors des Championnats du monde de l’année dernière. Masse est la troisième nageuse la plus rapide de tous les temps avec un record personnel de 57,70 s.

« Ça va être incroyable », a dit Masse à propos de la course contre ces deux adversaires, qui, selon elle, l’ont poussée et ont élevé le niveau des épreuves féminines de dos.

« J’ai hâte de plonger dans la piscine avec elles et de donner le meilleur de moi-même. »

Maggie Mac Neil avec sept médailles devant la piscine.
Maggie Mac Neil pose devant la piscine avec ses sept médailles remportées aux Jeux panaméricains de Santiago 2023. (Andrew Lahodynskyj/COC)

Masse n’est certainement pas le seul espoir de médaille d’Équipe Canada du côté féminin. Avec des nageuses comme Summer McIntoshMaggie Mac NeilSydney Pickrem et d’autres prêtes à nager vite, les espoirs sont grands pour ce groupe de nageuses canadiennes.

Mac Neil, la seule championne olympique en titre de l’équipe, cherchera à défendre sa médaille d’or au 100 m papillon. À 24 ans, elle a fait une pause des épreuves individuelles en 2022 pour se concentrer sur sa santé mentale. Depuis son retour dans les courses individuelles, elle a connu le succès mais aussi le plaisir de la compétition – notamment aux Jeux panaméricains de Santiago 2023 où elle a remporté sept médailles.

« Évidemment, les attentes et les Jeux olympiques en tant que tels portent un poids différent », a déclaré Mac Neil. « Mais je pense que j’ai toujours nagé à mon meilleur quand je ne suis pas trop concentrée sur le résultat et que j’en profite pour avoir du plaisir et apprécier le processus. Je suis vraiment excitée d’avoir une première vraie expérience olympique. »