Équipe Canada au sommet de sa forme à l’aube des Championnats du monde de ski alpin
L’équipe canadienne de ski alpin a pris son erre d’aller au moment idéal à l’approche des Championnats du monde de ski alpin de la FIS 2025. Le grand rendez-vous aura lieu du 4 au 16 février à Saalbach, en Autriche, et devrait attirer plus de 600 athlètes de 70 pays, ainsi que plus de 150 000 partisans.
Les meilleurs skieurs d’Équipe Canada semblent être au sommet de leur forme à l’aube de cet événement biennal. Les récents podiums l’athlète de deux Jeux olympiques Jack Crawford et de Cameron Alexander à l’occasion de l’emblématique descente de la Coupe du monde de Kitzbühel alimentent notamment l’enthousiasme en vue des Championnats du monde.
Crawford a remporté la descente à Kitzbühel, devenant ainsi le premier Canadien à réaliser l’exploit depuis Todd Brooker en 1983. Alexander l’a rejoint sur le podium en terminant troisième, un autre moment de symétrie historique, puisque le Canadien Ken Read avait aussi pris la troisième position en 1983. La victoire de Crawford et le double podium canadien ont rappelé à plusieurs le début des années 1980, époque où l’équipe des « Crazy Canucks » avait dominé la descente du Hahnenkamm.
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Si la victoire à Kitzbühel marque le premier triomphe de Crawford en Coupe du monde, le skieur de 27 ans se présente aux Championnats du monde en tant que champion du monde en titre du super-G masculin en vertu de son sacre à Courchevel Méribel, en France, en 2023. Il avait déjà prouvé sa valeur dans le cadre de grandes compétitions en remportant le bronze olympique au combiné alpin à Beijing 2022.
« Je pense que les Jeux olympiques et les championnats du monde sont spéciaux, car on n’en dispute qu’un nombre limité au cours d’une carrière, » a déclaré Crawford lors d’une conférence téléphonique, quelques jours avant le début des Mondiaux. « Pour moi, chaque fois que je me place dans une porte de départ pour l’un de ces événements, c’est très facile de skier librement, car je sais que si je ne le fais pas et que je ne donne pas mon meilleur, alors cette réalité [de gagner des médailles] ne se concrétisera jamais.
« Monter sur le podium du super-G [en 2023] était incroyable, et c’était une immense réussite dans ma carrière d’avoir remporté une médaille aux Mondiaux, » a poursuivi Crawford. « Il y a certainement d’autres objectifs que j’aimerais accomplir aux championnats du monde, comme en descente. Ce serait aussi très spécial de pouvoir à nouveau me battre pour défendre mon titre en super-G. On ne sait jamais combien de fois on aura cette opportunité dans une carrière. »
Alexander est aussi monté sur le podium aux plus récents Championnats du monde, remportant le bronze en descente masculine à sa toute première course en carrière aux mondiaux. Il a ensuite obtenu deux podiums en descente sur le circuit de la Coupe du monde au cours de la saison 2023-2024 et deux autres cette saison. En plus de sa troisième place à Kitzbühel, il s’est aussi classé troisième de la descente de Bormio pour la deuxième année consécutive, prouvant ainsi qu’il est à l’aise sur la montagne qui accueillera les épreuves olympiques masculines de ski alpin dans un an.
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Alexander a été constant tout au long de la saison, terminant parmi les 10 meilleurs dans sept de ses 10 départs en Coupe du monde.
« Je sens que mon ski est à un bon niveau et que j’ai une approche très claire de ce que je dois faire à chaque course. Il s’agit simplement de m’y tenir. Je sais que si j’exécute tout parfaitement, cela peut mener à un très, très bon résultat. Et jusqu’à présent, cela m’a permis d’obtenir plusieurs résultats très solides, » a déclaré Alexander lors de la conférence de presse avant les Mondiaux.
Lorsqu’on leur a demandé quel impact leur succès à Kitzbühel pourrait avoir sur leur confiance pour les prochaines courses, Crawford et Alexander ont tous deux souligné que dans les épreuves de vitesse en ski alpin, il est essentiel de ne pas tomber dans l’excès de confiance ou de relâcher ses efforts.
« Il faut avoir cette envie de pousser et d’aller vite. Ce n’est pas aussi simple que d’apporter de la confiance d’une course à l’autre, » a expliqué Crawford. « Le ski est un sport où on ne peut jamais vraiment lever le pied. Dès que l’on perd cette faim ou que l’on ne pousse plus à sa limite absolue, on se retrouve vite très loin derrière. Pour moi, aborder les championnats du monde, c’est rester affamé et chercher chaque petit détail qui peut me rendre plus rapide. »
« L’excès de confiance peut te tuer, » a ajouté Alexander. « On tire toujours de la confiance de bons résultats, mais… on ne peut pas s’attendre à être performant partout simplement parce qu’on a bien fait à un endroit. »
Quant à la piste de Saalbach, même si la descente de la Coupe du monde y a été annulée en mars dernier et qu’aucune course de Coupe du monde ne s’y est tenue en 2022 ou 2023, les Canadiens ont tout de même une bonne expérience de la piste. L’entraîneur-chef John Kucera affirme que l’équipe s’y sent à l’aise et en a une bonne compréhension, ayant ce qu’il faut pour y avoir de bonnes performances.
Les attentes sont aussi élevées pour les Canadiennes qui s’exécuteront sur les pentes de Saalbach. L’athlète de deux Jeux olympiques Valérie Grenier a fait un retour en force à la compétition après une très mauvaise chute à Cortina d’Ampezzo en janvier dernier. La skieuse de 28 ans a terminé trois fois parmi les 10 meilleures en slalom géant depuis son retour sur le circuit de la Coupe du monde à la fin novembre, obtenant notamment une quatrième place à Semmering, en Autriche. Elle a aussi conquis le parcours sur lequel sa saison s’était terminée au début de l’année dernière, en participant à la descente et au super-G dans le cadre de ce qui servait d’épreuve test olympique à Cortina.
L’athlète de deux Jeux olympiques Laurence St-Germain est elle aussi championne du monde en titre après sa superbe victoire en slalom féminin en 2023. Elle est toujours en quête de son premier podium en Coupe du monde, mais s’est classée parmi les 11 meilleures dans quatre des cinq courses de slalom cette saison.
Britt Richardson figure aussi parmi les 30 meilleures de la liste de départ de la Coupe du monde en slalom géant. L’athlète de 21 ans a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en terminant septième en slalom géant à la Coupe du monde à Kronplatz, en Italie, en janvier.
Il faudra aussi surveiller deux duos de frères. Brodie Seger occupe la 19e place du classement de la Coupe du monde en descente masculine, tandis que son frère cadet Riley Seger vient de terminer 15e au super-G de Kitzbühel. Jeffrey Read, qui a déjà un podium en Coupe du monde à son actif, en février dernier, est le numéro 20 sur la liste de départ de la Coupe du monde pour le super-G, tandis que son frère aîné Erik Read est le skieur technique masculin le mieux classé du Canada. Si le nom de famille Read vous dit quelque chose, c’est qu’ils sont en effet les fils du « Crazy Canuck » Ken Read mentionné ci-haut.
Vous pouvez suivre toute l’action en direct de Saalbach sur le site web de Radio-Canada.
