Photo de Jillian Weir dans un montage où il est écrit : Série l'héritage autochtone dans le sportConception graphique Leticia Spence
Conception graphique Leticia Spence

Une histoire d’inclusion : Jillian Weir

Dès son plus jeune âge, Jillian Weir a pratiqué différent sports, sans aucun doute influencé par son bagage familial diversifié. Sa grand-mère canadienne est Mohawk du territoire de Tyendinaga, et son père originaire d’Angleterre a des parents jamaïcains. Le père de Jillian est aussi un athlète accompli qui a participé à trois Jeux olympiques, a été joueur de football professionnel et entraîneur.

« Mon frère et moi, on allait sur la piste d’athlétisme pendant que notre père entraînait les athlètes. On jouait dans la fosse à saut en longueur, on courait sur la piste ou on flânait sur le terrain. »

À l’école, elle a bénéficié d’un environnement sportif inclusif et a été encouragée à essayer plusieurs sports différents. Elle y a pratiqué toutes sortes de disciplines comme le water-polo, le basketball et l’athlétisme.

Jillian Weir fait un lancer du marteau.
Jillian Weir effectue un lancer du marteau en finale de l’épreuve féminine au Alexander Stadium lors des Jeux du Commonwealth à Birmingham, en Angleterre, le samedi 6 août 2022. (AP Photo/Alastair Grant)

Puis, elle a commencé à se spécialiser en lancement du poids et du disque et s’est rendue au niveau compétitif universitaire. « Au départ, mes disciplines principales étaient le lancement du poids et du disque. Le lancement du marteau était un peu secondaire. »

Au bout d’un certain temps, elle est allée à une plus grande université et s’est mise plus sérieusement au lancer du marteau. « J’ai compris ce qui me convenait à mi-parcours, à l’université, et c’est là que j’ai vraiment pu commencer à progresser. »

Elle a ensuite pu continuer à pratiquer le lancer du marteau et s’est rendue jusqu’aux Jeux olympiques. Elle a participé aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, où elle a obtenu une 19e place pour Équipe Canada, soit le deuxième meilleur résultat de tous les temps chez les Canadiennes. Cependant, les choses n’ont pas toujours été faciles pour elle. Étant l’une des rares athlètes racisées dans sa discipline, elle a dû affronter les préjugés. Elle ne s’est toutefois pas laissé arrêter.

« L’athlétisme est un sport où le genre, la taille et la couleur de la peau n’ont pas d’importance, car tout le monde peut trouver chaussure à son pied parmi les disciplines. »

Jillian Weir fait un lancer.
Jillian Weir en compétition au lancer du marteau féminin aux Championnats du monde d’athlétisme, le vendredi 15 juillet 2022 à Eugène, en Orégon. (AP Photo/David J. Phillip)


L’été, elle retournait au Canada avec sa famille. Elle pouvait ainsi reconnecter avec ses racines autochtones.

« On allait à la réserve aussi souvent que possible. J’ai de magnifiques souvenirs de ces moments passés avec ma famille. Je recevais de véritables mocassins, des capteurs de rêves… Je gardais toujours un capteur de rêve dans ma chambre, et je le fais encore. Il y avait des petits morceaux de ma culture, de mes origines, qui me réconfortaient et dont j’aimais être proche. »

Encore aujourd’hui, Jillian se fait un point d’honneur de retourner à Tyendinaga. En 2021, elle a même donné des conférences avec sa grand-mère dans les écoles de la réserve. Chaque année, avec sa famille, pour la fin de semaine de la fête des Mères, elle participait à un pow-wow en Californie.

« Ma mère tenait toujours à nous y emmener, mon frère et moi, pour qu’on fasse des liens avec notre famille autochtone à nous. Chaque année, on avait hâte d’y aller, pour être en contact avec la culture et démontrer notre solidarité avec les familles du coin. »

Jillian Weir avec sa médaille de bronze au ou et une peluche de la mascotte à la main.
Jillian Weir sur le podium après avoir remporté la médaille de bronze de l’épreuve féminine du lancer du marteau au Alexander Stadium aux Jeux du Commonwealth à Birmingham, en Angleterre, le samedi 6 août 2022. (AP Photo/Alastair Grant)

Tout au long de sa carrière d’athlète et d’olympienne, Jillian a souvent pensé à l’inclusion.

« Tout le monde veut pouvoir se sentir à sa place. Dans les compétitions d’athlétisme et dans le monde du sport, peu importe son niveau, l’important, c’est de pouvoir participer et de faire de son mieux. D’où on vient, à quoi on ressemble, à quoi on croit, tout ça : ça n’a aucune importance. Pour moi, le sport, c’est un univers où tout le monde est à sa place. On peut oublier les étiquettes. »

L’histoire de Jillian Weir a été initialement créée dans le cadre de la Série L’héritage autochtone dans le sport du Programme scolaire olympique canadien, tout comme l’histoire de l’athlète de ski de fond Jesse Cockney. Les ressources au lien ci-dessus sont disponibles dans deux niveaux de lecture différents et sont accompagnées de questions de discussion et d’activités d’apprentissage.