La constance porte fruit pour de Bruin qui gagne une médaille de bronze historique au monobob
On la surnomme « Madame Constance », mais maintenant on l’appellera également « médaillée olympique. »
Christine de Bruin a remporté la première médaille de bronze olympique de l’histoire à l’épreuve féminine de monobob au Jour 10. La Canadienne a réalisé quatre chronos sensiblement similaires dans les quatre manches de l’épreuve et s’est maintenue en bonne position de monter sur le podium d’un bout à l’autre de la compétition.
« Cela signifie beaucoup, a déclaré de Bruin à propos de sa performance qui lui a valu une médaille de bronze. C’est très spécial et un peu fou. Je ne sais pas quoi dire maintenant. C’est tellement irréel. »
L’athlète de 33 ans était deuxième après les deux premières manches au Jour 9, mais elle a perdu un peu de temps en troisième et en quatrième manches, étant éventuellement doublée pour la médaille d’argent par l’Américaine Elana Meyers Taylor.
« La seule chose que j’aurais pu faire un peu mieux est ma poussée, c’est ce qui m’a fait terminer troisième au lieu de deuxième, affirme de Bruin. Je dois simplement continuer à travailler à rendre ma poussée un peu plus rapide et je serai au niveau. »
C’est la deuxième participation de de Bruin aux Jeux olympiques d’hiver, elle qui avait pris le septième rang au bob à deux féminin à PyeongChang 2018 avec Melissa Lotholz. Cependant, elle a apprécié l’occasion de pouvoir démontrer son talent dans un contexte différent cette fois.
« Je désirais vraiment prouver que je suis une des meilleures pilotes au monde, dit-elle. Au monobob, vous pouvez vraiment le montrer puisque nous avons tous le même traîneau. C’est vraiment facile de dire que peu importe qui est la meilleure athlète, c’est elle qui fera la meilleure performance. »
Vers l’épreuve de bob à deux
De Bruin sera de retour au Centre national de glisse de Yanqing plus tard cette semaine avec sa coéquipière Kristen Bujnowski pour l’épreuve féminine du bob à deux, dans l’espoir de pouvoir transposer ses succès réalisés au monobob.
« J’ai acquis une bonne compréhension de la piste et avec ‘Buj’ au poste de freineuse derrière moi, nous avons une poussée très compétitive, affirme-t-elle. Quand on réunit tous ces éléments, on peut s’attendre à un excellent résultat. »
De Bruin ne sera pas la seule Canadienne qui passera du monobob au bob à deux. Cynthia Appiah a disputé l’épreuve en solo avec de grands espoirs à ses premiers Jeux olympiques, mais n’est pas parvenue à se relever d’une première manche à oublier.
« J’apprends toujours, je suis encoure une nouvelle pilote. Je dois vraiment tenir compte de cela, affirme Appiah qui est passée de freineuse à pilote il y a quatre ans après avoir été remplaçante à PyeongChang 2018. Je sais que j’avais des attentes élevées en raison de mes résultats en Coupe du monde, car j’y ai très bien fait. Je suis donc un peu déçue de ne pas avoir réalisé mes objectifs, mais cela ne me rendra que plus affamée pour l’épreuve du bob à deux. »
Quand on regarde au-delà de ces Jeux, de Bruin croît que l’ajout du monobob viendra non seulement accroître l’équité des genres, mais aussi la parité compétitive entre les nations qui participent à ce sport.
« Ce sera une très bonne chose, dit-elle. Certaines nations ne sont pas en mesure de participer au bob à deux simplement parce qu’elles doivent accroître le nombre de participants et que c’est un peu plus cher. C’est en quelque sorte un tremplin pour augmenter le nombre de femmes en bobsleigh. »