Pleins feux sur les athlètes – Alex Kopacz
Cet article fait partie du contenu et des initiatives de la Fondation olympique canadienne pour BÂTIR.
Il est assez rare que deux athlètes obtiennent le même chrono au bobsleigh puisque les temps de descentes varient de quelques fractions de seconde seulement. Quelles sont donc les chances non seulement que deux athlètes arrivent ex æquo pour l’or, mais aussi que cela se produise deux fois, à intervalle de 20 ans? Pratiquement impossible! Eh bien, c’est exactement ce qu’Alex Kopacz a réalisé, à ses premiers Jeux olympiques d’hiver.
L’histoire s’est écrite rapidement, quand Alex et son pilote Justin Kripps ont franchi la ligne d’arrivée du bob à deux de PyeongChang en obtenant un chrono plus rapide de quelques centièmes de seconde que leurs adversaires. Le moment était flou, c’était la folie sur la piste quand les membres d’Équipe Canada ont réalisé qu’ils avaient obtenu le même temps que l’équipe allemande pour remporter le titre de champions olympiques. La première fois, c’était en 1998, quand les Canadiens et les Italiens avaient causé toute une surprise à Nagano en arrivant ex æquo.
« Justin et moi participions aux Jeux olympiques en pensant que nous ne ferions que poursuivre sur notre lancée parce que tout allait bien pour nous », a expliqué Alex au sujet des Jeux d’hiver à PyeongChang. « Nous savions que nous avions une chance de gagner, mais je n’aurais jamais pu imaginer que nous serions les champions olympiques. »
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Le Canadien de première génération de 28 ans est extrêmement reconnaissant des occasions que le Canada lui a offertes. Ses parents polonais ont déménagé ici quand Alex était tout petit, mais ont veillé à ce qu’il ait accès à tout ce que ce merveilleux pays a à offrir. Ne pouvant pas passer l’occasion d’apprendre un nouveau sport ou une nouvelle habileté, Alex s’est passionné pour l’athlétisme et a développé sa force en s’adonnant au lancer du poids au niveau universitaire. Pendant ses études à l’Université Western, on lui a suggéré d’essayer le bobsleigh dans un camp d’identification des talents. Intrigué, c’est ce qu’il a fait. Quelques années plus tard, Alex montrait déjà qu’il possédait un talent exceptionnel pour le bobsleigh. Son entraîneur et lui ont réalisé qu’il pouvait non seulement exceller dans ce sport, mais aussi qu’il pourrait bien devenir l’un des meilleurs freineurs au monde.
Cela pourrait monter à la tête de bien des athlètes, mais ne semble pas avoir dérouté l’athlète humble, équilibré et éloquent de London, en Ontario.
« Ce n’est pas donné à tous d’avoir des parents qui sont d’aussi forts modèles. Je les regarde et je vois ce qu’ils ont accompli, comment ils ont fait face à l’adversité, et je sais qu’ils avaient une énergie et une volonté considérables. Ils me gardent les pieds sur terre et sont toujours là pour me dire : “Alex, souviens-toi de ce que tu as accompli jusqu’à maintenant. Tu peux continuer. Tout va bien se passer.” »
Profitant d’un solide réseau de soutien, Alex déploie des efforts extraordinaires pour son entraînement hors saison avec son entraîneur et mentor Olaf Hampel, en Allemagne. Sa priorité? Se concentrer sur ses faiblesses de la saison précédente. Alex sait que, peu importe le résultat (même s’il s’agit de l’or), il peut toujours s’améliorer. Il se démarque par son dévouement et son extraordinaire éthique de travail, et c’est ce qui lui permet d’exceller dans son sport. Mais il y a autre chose qui pourrait avoir joué un rôle clé dans son succès : Olaf Hampel a donné à Alex un foulard qu’il porte à chaque course. On ne peut pas prouver que cela l’a aidé à atteindre ses objectifs, mais Olaf a remporté l’or deux fois en portant ce même foulard, donc on peut dresser quelques parallèles entre eux.
Toutefois, comme pour la plupart des sports, l’entraînement pour le bobsleigh peut coûter assez cher. De l’alimentation rigoureuse aux routines d’entraînement et au temps sur piste soigneusement planifiés, le régime peut devenir un fardeau pour bon nombre d’athlètes. Alex est bien au courant de toutes ces dépenses puisqu’il s’entraîne en Allemagne. Des coûts élevés de déplacement, d’hébergement et de nourriture s’ajoutent à une facture déjà salée. Une saison complète d’entraînement en tant que freineur peut coûter plus de 20 000 $.
L’entraînement a manifestement donné de bons résultats; que fera donc notre champion olympique maintenant?
Après avoir pris le temps de se reposer un peu après le tourbillon de son expérience olympique, Alex s’est consacré à partager sa victoire avec tout le monde, jeunes et moins jeunes, dans le cadre d’activités scolaires et communautaires. Il veut partager sa victoire avec autant de Canadiens possible pour les remercier de soutenir les athlètes comme lui pendant d’aussi longues années.
Alex veut aussi inspirer les autres à accomplir de grandes choses. Quand on lui a demandé s’il avait des mots de sagesse pour les futurs olympiens ou les autres personnes ayant de grands rêves et objectifs, il a tout simplement répondu : « Soyez toujours ouverts aux nouvelles idées. Même si on fait les choses d’une certaine manière depuis plusieurs années, n’ayez pas peur de faire preuve d’innovation et d’essayer quelque chose de nouveau. Apprenez autant que vous le pouvez. Chaque personne peut vous apprendre quelque chose d’intéressant. »
Après tout, si Alex n’avait pas été ouvert à la nouveauté, il aurait pu ne jamais devenir champion olympique.