La dépression ne définit pas Mercedes Nicoll
Peu de choses font peur à la planchiste Mercedes Nicoll, et la dépression n’en fait certes pas partie.
Chaque fois qu’elle se tient au départ de la piste de demi-lune, elle devient excitée. Une sensation réconfortante l’envahit. La meilleure sensation que l’on puisse vivre. Elle ressent un bien-être incroyable. Puis, un jour, tout s’est écroulé.
Après avoir fait une terrible chute lors d’une descente d’entraînement à Sotchi 2014, Mercedes a senti qu’un changement s’était opéré. Elle était démoralisée et n’avait plus cette étincelle dans les yeux.
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Elle était montée dans les airs à une hauteur de plus deux étages, puis était tombée à la renverse sur la piste de demi-lune, se fracturant une hanche et se blessant gravement un côté du visage. Elle avait travaillé si fort pour se rendre à Sotchi, et là, tout s’effondrait. Elle savait qu’elle avait subi une commotion cérébrale, mais n’avait aucune idée que la dépression allait frapper.
La dépression prend le contrôle. On peut paraître bien aux yeux des autres quand, en réalité, on implose. Mercedes n’a pas peur de vivre avec la dépression; la dépression fait partie d’elle. Et elle espère inspirer les autres à partager ce qu’ils ont vécu parce qu’en parler aide à guérir.
Alors qu’elle faisait de la réadaptation pour guérir les blessures causées par sa chute, elle s’est initiée à l’art-thérapie – utiliser la peinture pour exprimer ses émotions et les partager avec tous. Exprimer toutes ses sensations sur des toiles lui a permis de passer à travers des périodes très sombres.
Mercedes était aussi très chanceuse d’avoir accès à des psychologues sportifs qui l’ont aidée à s’en sortir. Elle ira bientôt à PyeongChang, et on peut à nouveau voir l’étincelle briller dans ses yeux. Grâce au financement offert par Bell par l’entremise de la Fondation olympique canadienne, les athlètes canadiens de haute performance comme elle ont accès à des services personnalisés en santé mentale.
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