Masse contribue à la récolte des médailles du Canada à Rio 2016
Après une absence de médaille olympique qui a duré 20 ans, l’équipe féminine de natation du Canada en a récolté trois en trois jours à Rio 2016, la plus récente étant une gracieuseté de Kylie Masse au 100 m dos.
À LIRE: Kylie Masse rafle le bronze au 100 m dos à Rio
Lundi soir, Masse a contribué à la récolte de médailles d’Équipe Canada après une chaude course lui rapportant le bronze. En quatrième position après la première longueur, elle a visiblement gagné en vitesse dans les derniers 25 mètres de la course pour arriver ex aequo avec la Chinoise Fu Yuanhui et s’emparer du bronze dans un temps de 58.76 secondes. Dans cette finale extrêmement serrée, les deux nageuses n’étaient qu’à un centième de seconde derrière la médaillée d’argent Kathleen Baker des États-Unis, qui elle n’était qu’à trois dixièmes de seconde derrière la championne olympique Katinka Hosszu de l’a Hongrie.
« J’ai aperçu le tableau des scores rapidement mais je tentais de ne pas me concentrer là dessus », a décrit Masse de sa deuxième montée.« Je savais que ce serait une course serrée et lors des préliminaires et demi-finales j’ai su que nous étions toutes très proches et de très solides compétitrices, donc je savais qu’à la fin, tout dépendait d’essayer de toucher le mur avec ma main en premier.»
Le podium de Masse était également un record canadien, en abaissant de trois dixièmes de seconde le standard qu’elle avait établi en se qualifiant pour l’équipe olympique lors des qualifications de début avril, et qu’elle avait égalisé dans sa demi-finale à Rio.
PHOTOS : Kylie Masse remporte le bronze au 100 m dos
Et bien que les reporters blaguaient après coup du fait qu’elle aurait pu ne pas se couper les ongles pour une portée plus longue, Masse témoigne que sa poussée finale jusqu’au bronze a nécessité un peu de chance.
« Je crois que c’est une tout autre histoire pour la nage sur le dos puisqu’on ne peut rien voir, donc c’est plus difficile que la nage libre où au moins on voit ses compétitrices » a-t-elle expliqué.« Sur le dos, on est un peu aveugle et on espère pour le mieux. »
Masse profitait déjà d’une belle année dans sa carrière avant que cette médaille olympique ne deviennent la cerise sur le gâteau. Un mois après avoir remporté les essais canadiens, l’étudiante de l’Université de Toronto fût nommée athlète féminine de l’année SIC.
« Je crois que c’est le rêve de tous les athlètes de se retrouver aux Jeux olympiques et ce rêve est devenu réalité lorsque je me suis qualifiée » disait Masse. « Je savais que ce serait différent ici et je devais l’absorber tout en restant concentrée sur ma course et je sais que je ne peux contrôler ce que les autres font, donc juste de me concentrer et de faire ce que j’ai à faire. »
Masse a mis fin à une longue absence de médaille dans le 100 m dos pour le Canada, qui n’avait pas vu de finaliste dans la discipline depuis Montréal 1976 lorsque Nancy Garapick y a gagné le bronze. La seule autre médaille gagnée était celle d’argent par Elaine Tanner à Mexico 1968.
Son ascension jusqu’au podium suit celle du relais 4×100 m libre et celle de Penny Oleksiak dans le 100 m papillon, ce qui marque la première fois que des femmes canadiennes gagnent trois médailles en natation depuis Los Angeles 1984. Et il reste encore cinq soirées de natation à venir.
À LIRE: Penny Oleksia remporte l’argent au 100 m papillon
À LIRE: Gagner le bronze au relais féminin, une expérience en or pour les nageuses canadiennes
« Tout le monde a si bien performé, pas juste dans la piscine, mais aussi tous les autres athlètes Canadiens. C’est très inspirant de voir ces performances et ça donne à chaque athlète plus d’espoir envers leur propre succès. »