En avant-plan, Marie-Philip Poulin tient le drapeau canadien dans son dos comme une cape. En arrière-plan, le reste d'Équipe Canada célèbre la victoire en hockey féminin à Beijing 2022 avec sa médaille d'or autour du cou.Leah Hennel/COC
Leah Hennel/COC

Icône du hockey féminin, Marie-Philip Poulin parle de son parcours en route vers Milano Cortina 2026

Quand on parle de hockey féminin, un nom revient toujours : Marie-Philip Poulin. Icône sur et hors glace, Poulin a déjà participé à quatre Jeux olympiques. Elle est la première joueuse, tous genres confondus, à avoir marqué un but dans quatre matchs consécutifs de médaille d’or olympiques.

À seulement 18 ans, elle représentait le Canada aux Jeux de Vancouver 2010, inscrivant cinq buts et deux mentions d’aide, ce qui lui a valu une place dans l’équipe d’étoiles des médias. À Sotchi 2014, elle a été la meilleure marqueuse canadienne avec trois buts et deux passes. Elle a aussi aidé Équipe Canada à décrocher l’argent à PyeongChang 2018, avant de briller à Beijing 2022, terminant le tournoi avec un total de 17 points et une médaille d’or.

Depuis ses derniers Jeux olympiques, le hockey féminin a extrêmement évolué. La dernière fois que les femmes ont participé aux Jeux, la ligue professionnelle féminine de hockey (LPFH) n’existait pas. Elles ont eu la chance de voir leur sport évoluer en seulement quelques années. Aujourd’hui, elles ont le privilège de s’entraîner tout au long de l’année, ce qui élève encore le niveau de jeu. Cette progression promet un hockey encore plus compétitif en route vers Milano Cortina 2026

Olympique.ca a rencontré Poulin pour parler de ses souvenirs olympiques, de l’évolution du hockey féminin et de ce que signifie pour elle porter fièrement la feuille d’érable pour ses cinquièmes Jeux olympiques.

Peux-tu nous décrire le sentiment de porter une jersey d’Équipe Canada  ? 

MPP: Le sentiment de porter un chandail d’Équipe Canada, c’est un privilège, c’est un honneur.

MPP: Je ne peux pas croire que je m’en vais sur mes cinquièmes Jeux olympiques alors c’est super spécial pour moi.

Comment es-tu différente à tes cinquièmes Jeux olympiques par rapport à tes premiers ? 

MPP: Restez dans le présent c’est vraiment ce que j’ai appris à travers les années, le temps fil et ça va vite, donc il faut vraiment en profiter et profiter du moment présent.

C’est quoi ton souvenir le plus marquant de Beijing 2022 ? 

MPP: Honnêtement, ce qui est vraiment marquant, c’est de voir l’équipe de 2018 avoir perdu la médaille d’or et d’avoir eu la résilience et la détermination de revenir numéro 1. On a battu plusieurs records avec cette équipe, on était super proche Ça n’a pas toujours été facile avec la pandémie, mais c’est vraiment incroyable de le faire avec le sourire et de s’amuser tout au long du parcours. Ce sont vraiment des Jeux olympiques très spéciaux et on est super proches en tant qu’équipe.

Tout le monde dit que vous vous êtes rapprochés en tant qu’équipe en 2022. Y a-t-il des anecdotes qu’on ne connaît pas ? 

MPP: Avec la pandémie, il y a eu tellement d’appels sur Zoom et on devait trouver différents moyens de se connecter en tant qu’équipe. Je pense que cela a vraiment aidé à nous rapprocher. Ça a aussi été très différent avec les masques qu’on était obligés de porter, c’était stressant, donc tout cela a vraiment renforcé la chimie et l’esprit d’équipe. Avant le match contre la Russie, on a attendu une heure pour savoir si on allait jouer ou pas, alors on s’est mis à danser avant. Ce sont des moments comme ça qui resteront gravés dans notre mémoire.

Selon toi, qu’est-ce qui rend les fans canadiens si spéciaux ?

MPP: Ils sont super excités, ils aiment regarder et encourager. On ressent leur enthousiasme à travers leurs yeux, même à travers l’écran. C’est aussi la fierté de représenter le Canada et de sentir qu’ils sont derrière nous, donc c’est toujours super excitant.

Autre que le hockey, quel sport as-tu le plus hâte de suivre aux Jeux de Milano Cortina 2026 ?

MPP: J’adore les Olympiques, c’est tellement excitant, tous les sports sont le fun, mais je dirais vraiment de regarder Mikaël Kingsbury, de le voir performer, ça va être super cool ! 

Comment penses-tu que la saison de la ligue professionnelle va avoir comme impact sur les Jeux olympiques ? 

MPP: C’est vraiment le niveau du jeu, de pouvoir jouer contre et avec les meilleurs c’est vraiment important. Je pense que le produit va être encore meilleur sur la glace. C’est aussi vraiment excitant de voir l’engouement envers le hockey féminin. Avant, c’était seulement au quatre ans, mais maintenant les gens sachent où on joue et qu’est ce qu’on fait, donc je pense que c’est quelque chose qui est vraiment excitant.

Est-ce que tu t’imaginais avoir ta propre barbie, ça te fait quoi ? 

MPP: Non, jamais je n’aurais pensé ça ! C’est quand même drôle de voir ça, mais je pense que ça montre surtout l’évolution du sport en général. Oui, c’est du hockey, mais voir toutes les possibilités qu’une petite fille peut avoir en jouant avec des Barbies, c’est quelque chose de remarquable. Je me sens très privilégiée de faire partie de ce beau projet-là.

Les poupées Barbie Tim Hortons PWHL sont une collaboration spéciale entre Barbie, Tim Hortons et la Ligue professionnelle de hockey féminin. Conçues pour inspirer les jeunes filles à poursuivre leurs rêves et à jouer au hockey, chaque poupée vendue dans les Tim Hortons participants contribue à la Fondation Grindstone, qui soutient les joueuses de hockey féminin confrontées à des obstacles financiers.

Marie‑Philip Poulin a été choisie comme l’une des deux poupées, aux côtés de sa coéquipière Sarah Nurse. Toutes deux ont été reconnues en 2020 comme modèles Barbie, pour avoir ouvert la voie sur la glace et brisé les barrières pour les femmes dans le hockey.

Si le hockey avait des chansons pour chaque but individuel, quelle serait la tienne ? 

MPP: It’s All Coming Back to Me de Céline Dion.

Peux-tu nous parler de ton surnom “Captain Clutch” ? 

MPP: Je ne sais pas pourquoi ni comment ça a commencé, je ne sais pas pourquoi c’est resté ni qui a été partie ça non plus. Ce n’est pas lui que j’aime le plus, mais j’adore me faire appeler “Pou”.