(AP Photo/Charles Krupa)
(AP Photo/Charles Krupa)

Pourquoi jouer pour le Canada est toujours un honneur pour Sidney Crosby

Par où commencer avec Sidney Crosby ? Rarement un athlète n’aura été aussi étroitement associé à son sport national que ce joueur de 38 ans, originaire de Cole Harbour en Nouvelle‑Écosse, l’est au hockey canadien. 

Crosby a porté pour la première fois le chandail d’Équipe Canada à 16 ans, lors de la Coupe du monde junior U18 de 2003. Qui aurait pu se douter à l’époque à quel point Sidney Crosby deviendrait emblématique en portant ce chandail ?

Demandez à la plupart des Canadiens d’un certain âge : ils se souviennent encore exactement où ils se trouvaient lorsque Crosby a inscrit le « but en or » en prolongation contre les États-Unis, offrant au Canada la médaille d’or olympique à domicile lors des Jeux de Vancouver en 2010. Il a ensuite mené Équipe Canada en tant que capitaine vers un deuxième titre olympique consécutif à Sotchi en 2014

Il a été le premier joueur au monde à remporter une médaille d’or olympique, un titre de champion du monde et la Coupe Stanley en tant que capitaine des trois équipes. Crosby a également été capitaine de l’équipe victorieuse du Canada lors du premier tournoi NHL 4 Nations Face-Off en février dernier.

La dernière participation olympique de Crosby remonte à Sotchi 2014 puisque c’était la dernière fois que les joueurs de la LNH pouvaient participer aux Olympiques. Pour Milan Cortina 2026, ils reviennent, et Crosby aussi.

Crosby a été nommé parmi les six premiers joueurs de d’Équipe Canada, aux côtés de cinq autres stars de la LNH : Connor McDavid, Nathan MacKinnon, Cale Makar, Sam Reinhart et Brayden Point. Ce sont également des joueurs qui ont grandi en admirant Crosby, enfants devant la télévision pour assister à son fameux “but en or”. 

Olympic.ca a échangé avec Crosby de ses souvenirs olympiques préférés, du meilleur conseil qu’il ait reçu et de ce que représente pour lui le fait de porter la feuille d’érable.

Est-ce que le sentiment de représenter le Canada a changé au fil des années ?

« Je ne pense pas que cela ait changé. Que ce soit aux Mondiaux juniors, la première fois que j’ai représenté le Canada, ou aujourd’hui, c’est toujours un sentiment de fierté. On en rêve quand on est enfant, et cette passion, cette fierté, elles restent intactes. »

Quelles valeurs canadiennes apportes-tu sur la glace ?

« Je dirais avant tout l’éthique de travail, la passion et le désir d’être un bon coéquipier. C’est un sport d’équipe, et ça joue un rôle majeur. Quand vous rejoignez une équipe olympique avec autant de grands joueurs, la capacité à se rassembler et à jouer ensemble devient essentielle. »

Quel sport, à part le hockey, as-tu le plus hâte de regarder aux Jeux ?

Oh, c’est difficile… Le patinage de vitesse est plutôt excitant. Habituellement, les épreuves en montagne sont un peu plus éloignées, donc on n’a pas souvent la chance d’y assister, mais ce serait amusant de les voir en direct.

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes athlètes ?

Je dirais simplement de travailler fort et d’avoir de la passion pour ce qu’ils font, c’est le plus important. C’est une période formidable quand on est jeune, qu’on apprend et qu’on aspire à atteindre un certain niveau. Peu importe l’âge ou la position dans laquelle vous vous trouvez, on peut toujours apprendre.

Comment est-ce de jouer avec des gars qui t’admiraient quand ils étaient jeunes ? Pour plusieurs d’entre eux, ton “but en or” à Vancouver 2010 reste un souvenir marquant.

« Vous savez quoi ? C’est vraiment amusant.

« Ça me motive et me donne de l’énergie. Être entouré de personnes enthousiastes et passionnées est contagieux. C’est très plaisant de côtoyer de jeunes joueurs ravis de faire partie d’Équipe Canada et excités par l’opportunité qui s’offre à eux. L’énergie qu’ils dégagent est vraiment stimulante. »

La plupart des gens pensent probablement que le “but en or” est ton souvenir le plus marquant, mais y a-t-il autre chose qui t’a particulièrement marqué dans ta carrière olympique ?
« Ce moment à Vancouver reste vraiment spécial, c’est celui qui me revient toujours en tête, mais tout le tournoi de Sotchi est également mémorable. Jouer sur une grande glace représentait un vrai défi. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’il faut s’adapter, et dans un événement de courte durée comme celui-là, il faut vraiment jouer en équipe. Je pense que nous avons su nous rassembler très rapidement, et c’est quelque chose dont nous pouvons être fiers en tant que groupe. »

As-tu des souvenirs olympiques ou avec équipe du Canada qui te tiennent particulièrement à cœur ?
« Il y en a tellement. Je repense à mes premiers Jeux olympiques : on ne peut vraiment pas imaginer l’ambiance du village tant qu’on n’y est pas. Aller à la cafétéria, rencontrer d’autres athlètes dans le salon, jouer au ping-pong, regarder les autres épreuves… Ce sont quelques-uns de mes souvenirs les plus précieux. Faire partie de cette expérience est vraiment incroyable. »

Quel est le meilleur conseil que tu aies jamais reçu ?
« C’est assez simple : travailler fort et s’amuser. C’est probablement le conseil le plus basique qu’on puisse donner, mais il n’a jamais été aussi vrai dans toutes les situations que j’ai vécues. »