Momentum : Même à la retraite, Diana Matheson étend les frontières du sport féminin
Les fans d’Équipe Canada se souviennent de Diana Matheson en tant qu’auteure du but qui a valu à l’équipe féminine canadienne de soccer de remporter la médaille de bronze aux Jeux de Londres 2012. Cette équipe, et ce filet, ont mis fin à une disette de 76 années sans médaille pour Équipe Canada dans les sports d’équipe d’été.
Matheson a ajouté une autre médaille de bronze olympique à sa collection à Rio 2016 et elle a accroché ses crampons en 2021 après 15 ans au sein de l’équipe nationale et plus de 200 matchs internationaux disputés avec le Canada.
Bien que sa carrière sur le terrain soit maintenant terminée, Matheson n’avait pas fini d’exercer une influence sur le sport féminin au Canada. Elle a travaillé sans relâche pour aider à mettre sur pied la Super Ligue du Nord (SLN), premier circuit féminin de soccer professionnel du Canada. La SLN fait partie d’un fort mouvement de croissance du sport professionnel féminin au pays. Dans la dernière année, la saison inaugurale de la LPHF a été un succès retentissant, tandis qu’on a annoncé l’arrivée d’une concession de la WNBA à Toronto.
« Ce n’est plus juste une question de moments en particulier. C’est maintenant tout un mouvement, a déclaré Matheson dans un récent épisode de Momentum, le balado en anglais d’Équipe Canada. Si on voit les femmes jouer au soccer seulement aux Jeux olympiques, alors c’est vraiment difficile de conserver son élan. Il faut qu’il y ait des milieux professionnels où les joueuses peuvent s’entraîner tous les jours, et que les partisans puissent les voir jouer toutes les semaines, pour qu’il y ait un élan durable. C’est ce que nous avons maintenant. »
Parmi les obstacles que les ligues féminines doivent surmonter, il a y a notamment les préjugés culturels et les idées fausses sur les sports professionnels féminins, par exemple qu’elles « ne font pas d’argent », que « personne ne les regarde », que « personne ne s’en soucie ». Les données montrent que ces affirmations sont fausses — surtout au Canada où, selon Matheson, les partisans sont grandement investis dans les succès des Canadiennes et des équipes féminines au pays.
« Le sport féminin va croître sans cesse dans les deux prochaines décennies et sa croissance va aller plus vite que celle du sport masculin au cours de cette période », a souligné Matheson.
Matheson affirme que le meilleur conseil qu’elle peut donner aux athlètes s’applique aussi aux salles de réunion de l’industrie du sport, où elle œuvre désormais, ainsi qu’à bien d’autres circonstances.
« Foncez, que vous vous sentiez prêt ou prête à 100 % ou non. Surtout nous, les femmes. Nous savons qu’il y a des statistiques qui existent et qui disent que les hommes postulent pour un poste quand ils ont seulement deux des 10 qualités demandées, tandis que les femmes attendent d’en avoir huit ou neuf. Ayez confiance que vous êtes bonne dans ce que vous faites. Ayez confiance que vous pouvez vous entourer des personnes qui pourront vous aider. Je pense que c’est Marnie McBean qui nous a dit à mes premiers Jeux olympiques: ‘Si c’est pas vous, alors qui? Si c’est pas maintenant, alors quand?’ »
Pour écouter l’épisode complet de Momentum avec Diana Matheson, cherchez Momentum sur votre plateforme de balados préférée.
La première saison de Momentum, le podcast en anglais d’Équipe Canada, s’intitule « Watch this! » et raconte les histoires inspirantes de femmes d’Équipe Canada. L’athlète olympique et animatrice Arianne Jones plonge dans l’univers des athlètes d’Équipe Canada Skylar Park (taekwondo), Maggie Mac Neil (natation), Paige Crozon (basketball 3×3), Alannah Yip (escalade sportive) et Diana Matheson (soccer).