Mark Blinch/COC
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Une quatrième place « amère » ne brisera pas le lien « puissant » de l’équipe d’escrime

Équipe Canada est passée à un cheveu d’une deuxième médaille olympique en escrime au Jour 6 des Jeux de Paris 2024.

Quatre jours après qu’Eleanor Harvey ait remporté la première médaille olympique de l’histoire du Canada en fleuret individuel féminin, elle est revenue en compétition jeudi dans l’épreuve féminine par équipes de fleuret, aux côtés de Jessica Guo et Yunjia Zhang.

L’équipe a commencé la journée par une victoire de 38-36 contre la France en quarts de finale, avant de s’incliner en demi-finales face aux États-Unis, les futurs médaillées d’or. Cela a conduit à une bataille acharnée avec le Japon pour la médaille de bronze.

Eleanor Harvey du Canada, à gauche, réagit lors de la compétition contre la France en fleuret féminin par équipes aux Jeux olympiques de Paris 2024 en France, le jeudi 1er août 2024. Photo par Mark Blinch/COC

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Les équipes d’escrime sont composées de trois athlètes. Chaque escrimeur affronte une fois chaque membre de l’équipe adverse pour un total de neuf relais. Chaque assaut dure au maximum trois minutes.

L’équipe gagnante est la première à atteindre 45 points ou celle qui a le plus de points à la fin des neuf assauts. Le Japon s’est présenté aux Jeux en tant que quatrième équipe mondiale en fleuret féminin, tandis que le Canada était classé sixième.

Le match a été compétitif tout au long, le Japon prenant une avance de plusieurs points et les Canadiennes se battant pour revenir. À l’issue du huitième assaut, le Japon menait 32-29. C’était donc à Harvey de combler l’écart de trois points face à Yuka Ueno du Japon.

« Je ne ressentais pas de pression parce qu’on a toujours parlé de le faire en équipe, de gagner en équipe et de perdre en équipe, a déclaré Harvey. Donc, je savais que peu importe ce qui se passait, nous partirions ensemble en nous sentant vraiment heureuses. »

Eleanor Harvey du Canada, à gauche, affronte Sera Azuma du Japon lors de la finale pour la médaille de bronze en fleuret féminin par équipes lors des Jeux olympiques de Paris 2024 au Grand Palais, le jeudi 1er août 2024, à Paris, France. (AP Photo/Rebecca Blackwell)

Elle et Ueno se sont attaquées mutuellement et le Japon était toujours en avance, 33-32, avec une minute à faire. Malgré les meilleurs efforts de Harvey dans les derniers instants, Ueno a réussi à éviter une touche et l’équipe japonaise a remporté la médaille de bronze.

Ce résultat représente tout de même la meilleure performance du Canada en fleuret féminin par équipes et égalise le meilleur classement du Canada dans n’importe quelle épreuve par équipes d’escrime.

« C’est un sentiment amer, a avoué Harvey. J’ai eu la chance de combattre deux fois sur la surface réservée aux phases finales lors des Jeux, ce qui est vraiment génial. Le Japon est une équipe redoutable. Elles nous battent plus souvent que nous les battons.

« Mais cette fois-ci, c’était vraiment, vraiment proche. Et nous avons vraiment pu nous regrouper et rester dans le match. »

Harvey, âgée de 29 ans, participait à ses troisièmes Jeux olympiques, tandis que Guo, 19 ans, en était à ses deuxièmes et Zhang, 16 ans, effectuait son baptême des Jeux. Mais la différence au niveau de l’expérience n’a rien enlevé à la camaraderie de l’équipe.

« Je ne prends pas vraiment en compte mon âge quand il s’agit de faire de l’escrime aux Jeux olympiques, a déclaré Zhang. Je pense juste que nous sommes tous égales. Nous sommes toutes des athlètes, chacune d’entre nous. Si nous sommes ici, cela signifie que nous avons lutté dur pour y parvenir. Nous sommes égales. »

Yunjia Zhang du Canada, à gauche, affronte Sera Azuma du Japon lors de la finale pour la médaille de bronze en fleuret féminin par équipes lors des Jeux olympiques de Paris 2024 au Grand Palais, le jeudi 1er août 2024, à Paris, France. (AP Photo/Rebecca Blackwell)

Pour une nation qui n’avait pas encore remporté de médaille olympique en escrime jusqu’au début de cette semaine, la montée en puissance de cette équipe est un signe encourageant de ce qui pourrait être à venir.

« C’est tellement puissant quand nous travaillons toutes ensemble, a ajouté Zhang. Je pense que nous n’avons rien à perdre en tant qu’équipe. Nous avons travaillé si dur. Nous avons préparé cela avec beaucoup d’efforts. Et oui, il n’y a rien à perdre. J’aime mon équipe. »

Harvey attribue également une grande partie du succès de l’équipe au soutien et aux connaissances de l’entraîneur national Alex Martin. Elle affirme que le travail accompli dans les préparatifs pour Paris a vraiment aidé les athlètes à se sentir confiantes sur la piste.

Et après la manière dont ces Jeux se sont déroulés, le meilleur reste encore à venir.

« J’espère que nous resterons toutes ensemble encore un moment, surtout après une si bonne expérience vécue ici, a confié Harvey. Nous nous sommes beaucoup rapprochées avant les Jeux, et je pense que cela s’est vu dans notre performance. »