Propulsion : Leylah Annie Fernandez, fière de qui elle est
Après avoir fait ses débuts professionnels en 2018, Leylah Annie Fernandez a grimpé les échelons et depuis 2021, elle se maintient parmi les 40 meilleures joueuses du classement mondial. Cette année-là, quelques semaines après avoir pris part à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020, elle été finaliste aux Internationaux de tennis des États-Unis. Récemment, en novembre 2023, la joueuse de 21 ans a signé des victoires clés dans la conquête par le Canada de son premier titre en Coupe Billie Jean King.
Le tennis est une affaire de famille chez les Fernandez. Le père Jorge est dans l’entourage de Leylah depuis ses débuts professionnels, en tant qu’entraîneur et conseiller, alors que sa plus jeune sœur, Bianca, représente les Bruin de l’UCLA sur le circuit universitaire américain de la NCAA. Toutefois, il serait faux de croire que Leylah Fernandez est née avec une raquette dans les mains.
« Quand j’étais jeune, je voulais être une joueuse de foot (soccer), pas une joueuse de tennis. Dans la famille, on ne savait pas que le tennis était un sport. Un jour, mon père revenu du travail avec une raquette de tennis et dès que j’ai frappé la première balle, je suis tombée en amour avec le sport », a raconté Fernandez dans le balado d’Équipe Canada, Propulsion.
La vie de joueuses de tennis professionnelle oblige à faire plusieurs choix difficiles, autant en ce qui concerne les finances de la famille, le parcours scolaire ou les activités familiales.
« Il y a des années où on n’a pas célébré ma fête parce ce que c’était au début de l’année scolaire et que l’entraînement reprenait. Pour ma fête, j’étais sur le court de tennis et, avec mes parents, on mangeait un petit gâteau une fois revenu à la maison. Mais on se disait qu’un jour, je célébrerais ma fête au US Open, parce c’est toujours dans ces dates-là », se rappelle Fernandez, née un 6 septembre.
En 2021, elle n’a peut-être pas joué de match à Flushing Meadows la journée exacte de son anniversaire, mais elle y a connu une quinzaine exceptionnelle, disputant la finale de ce Grand chelem cinq jours après avoir fêté ses 19 ans.
« C’était un moment magique, un tournoi de rêve. C’était dans mes objectifs de jouer contre ces joueuses-là. Ces grandes joueuses, ces championnes. Pour moi, c’étaient des légendes. Juste d’avoir l’occasion de jouer contre elles et de me dire ‘Oh, j’ai joué contre elle une fois dans ma carrière’, c’était spécial ».
Un autre moment spécial de sa carrière sera sans doute sa participation aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après avoir vécu des Jeux de Tokyo 2020 avec des gradins vides, elle a hâte d’avoir l’occasion de donner un spectacle et de vivre la réelle ambiance des Jeux olympiques.
Malgré les restrictions liées à la COVID-19 en vigueur à Tokyo, elle a tout de même beaucoup aimé sa première expérience olympique qui lui a entre autres permis de côtoyer d’autres athlètes de haut niveau dans des sports différents.
« Le tennis est un sport très solitaire, on est toujours dans notre bulle. On n’a pas vraiment de meilleures amies sur le circuit, parce qu’on peut jouer contre elles la semaine prochaine. Mais aux Jeux olympiques, j’ai connu beaucoup d’athlètes canadiennes qui étaient là pour compétitionner et gagner une médaille. C’était vraiment un honneur et un plaisir de les rencontrer et j’espère les revoir à Paris. Ça m’a aussi inspirée et motivée de voir les autres athlètes s’entraîner, de voir leur dévouement à leur sport. J’ai vu que je n’étais pas seule à travailler fort pour atteindre des objectifs. »
Fernandez a aussi des objectifs qui lui tiennent à cœur à l’extérieur du terrain de tennis. Sa famille et elle ont mis sur pied la Leylah Annie & Family Foundation qui soutient de jeunes sportifs en offrant des bourses pour le sport et les études.
« On a toujours dit qu’on voulait aider les jeunes à poursuivre leurs rêves. Pour nous, c’est spécial, car comme famille, on en est passé par des moments difficiles. On n’a pas eu beaucoup d’argent pour voyager dans les tournois internationaux. Mes parents ont dû prendre des décisions difficiles. Dans ces moments-là, je me disais toujours que si j’avais la possibilité d’aider des jeunes un jour, je le ferais. »
Cette fierté par rapport à ses actions se reflète également dans sa façon de gérer la pression inhérente à une carrière d’athlète professionnelle. Si lorsqu’elle foule un terrain de tennis, elle vise le meilleur résultat, elle dit que la pression de gagner que peuvent lui mettre les autres n’est pas aussi importante que l’opinion et l’image qu’elle a d’elle-même.
« Je veux juste savoir comment naviguer avec la pression, continuer de vivre la vie que je veux, ne pas laisser mes résultats définir la personne que je suis. Je sais que je suis une personne gentille, que je suis très généreuse et je sais qu’il y a des moments où je suis drôle aussi. C’est le plus important. »
Pour écouter l’épisode complet mettant en vedette Leylah Annie Fernandez, cherchez Propulsion sur votre plateforme de balados préférée.
La première saison de Propulsion, le balado d’Équipe Canada, est intitulée « Mon parcours » et met de l’avant les histoires captivantes des femmes déterminées, passionnées et inspirantes d’Équipe Canada. L’animatrice et athlète olympique Justine Dufour-Lapointe engage des conversations avec les athlètes d’Équipe Canada Katerine Savard (natation), Leylah Annie Fernandez (tennis) et Jennifer Abel (plongeon).
