Montage photo de basketball 3x3 féminin, basketball féminin et basketball masculin.AP Photo/Shuji Kajiyama/FIBA/Canada Basketball
AP Photo/Shuji Kajiyama/FIBA/Canada Basketball

8 choses à savoir à propos d’Équipe Canada en basketball à Paris 2024

Pour la première fois en plus de deux décennies, la passion pour le basketball au Canada sera bien mise en lumière sur la scène olympique.

Aux Jeux de Paris 2024, le Canada participera à la fois aux tournois olympiques de basketball masculin et féminin pour la première fois en 24 ans. Tandis que l’équipe féminine en sera à sa quatrième participation consécutive, les joueurs masculins prendront part à un premier tournoi olympique depuis Sydney 2000 et tenteront de poursuivre leur série de succès qui inclut la médaille de bronze à la Coupe du monde FIBA de l’année dernière.

Mais ce n’est pas tout ! Le Canada sera également en action pour la première fois en basketball 3×3 alors qu’une équipe féminine a été dominante sur la scène mondiale.

Voici un aperçu de quelques éléments qui devraient accroître l’anticipation autour d’Équipe Canada en basketball à Paris 2024 :

Les Canadiens et le « Groupe de la mort »

Pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs. Il n’y aura pas de début de tournoi facile du côté masculin, surtout avec les équipes du groupe dans lequel jouera le Canada. Ils affronteront l’Espagne, l’Australie et la Grèce pour les deux premières places du groupe A, un groupe qui ne manque pas de formations issues de programmes historiques et de joueurs étoiles.

L’Espagne, deuxième au classement de la FIBA, a une longue histoire de succès olympiques, incluant trois médailles d’argent et une de bronze. Plusieurs joueurs, comme Rudy Fernandez, Sergio Llull et les frères Hernangómez, ont goûté à l’or à la Coupe du monde FIBA 2019 et seront des joueurs clés. Plus récemment, le Canada a battu l’Espagne à la Coupe du monde FIBA 2023 pour assurer sa place aux Jeux olympiques.

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L’Australie a remporté une médaille de bronze à Tokyo 2020, ce qui était le meilleur résultat olympique de l’histoire des Boomers. Ils sont menés par l’arrière Patty Mills, qui participe à ses cinquièmes Jeux olympiques. Comme le Canada, les Boomers regorgent de talents, avec 11 de leurs 12 joueurs étant d’actuels ou anciens joueurs de la NBA.

Enfin, la Grèce peut compter sur l’un des meilleurs joueurs au monde, Giannis Antetokounmpo, qui participera à ses premiers Jeux olympiques après que la Grèce se soit qualifiée lors de l’un des derniers tournois de qualification en juillet. Les Grecs sont classés 14e au monde et participeront à leurs premiers Jeux olympiques depuis Beijing 2008.

Les Canadiennes prêtent à prendre leur revanche sur l’Australie

Comme l’équipe masculine, les Canadiennes seront mises au défi lors de la phase de groupes alors qu’elles affronteront trois excellentes formations. Le Canada amorcera le tournoi par un « match sur la route » contre la France, pays hôte, dans une ambiance qui promet d’être électrisante. Leur deuxième rencontre face à l’Australie pourrait être la plus difficile – les Australiennes sont classées troisièmes au monde, ce qui alimente la rivalité entre les deux équipes.

Lors de la Coupe du monde féminine FIBA 2022, la seule défaite du Canada en phase de groupes est survenue contre l’Australie. Bien qu’elles aient mené au quatrième quart, les Canadiennes n’ont pas pu résister au retour des Australiennes et ont perdu de justesse, 75-72.

Les équipes ont terminé avec des bilans identiques en phase de groupes et se sont retrouvées pour dans un match pour le bronze. Cependant, le match n’a pas été chaudement disputé, car les Opals ont dominé le Canada, leur infligeant une défaite par 30 points pour décrocher le bronze devant leurs partisans à Sydney.

Assurément, le match contre l’Australie est un rendez-vous que le Canada a marqué à son calendrier.

Première expérience olympique du Canada en basketball 3×3

Bien que le basketball 3×3 ait été inclus au programme olympique pour la première fois à Tokyo 2020, les Jeux de Paris 2024 marquent la première qualification olympique du Canada. L’équipe féminine a obtenu sa place pour le tournoi olympique en remportant son match pour la troisième place contre la Hongrie lors du Tournoi de qualification olympique de la FIBA 3×3 en mai.

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Pour les amateurs de basketball de rue, le basketball 3×3 se joue sur une moitié de terrain avec les deux équipes attaquant et défendant le même panier. L’équipe gagnante est celle qui a le score le plus élevé à la fin de 10 minutes ou la première à atteindre 21 points. La ligne des trois points dans le basketball conventionnel sert de ligne des deux points, avec les tirs à l’intérieur comptant pour un point – comme au parc.

Le basketball 3×3 est caractérisé par un rythme rapide et une action continue, avec une situation de « ballon mort » se produisant seulement après une sortie de terrain ou une faute. Les joueurs n’ont pas le luxe de savourer leur réussite, car le panier devient celui qu’ils doivent défendre une fois que l’adversaire récupère le ballon derrière la ligne des trois points.

Cela exige une stratégie, un état d’esprit et un niveau de conditionnement entièrement différents, car les joueurs doivent rester concentrés pendant 10 minutes de jeu intense sur un demi-terrain.

Bridget Carleton prête à laisser sa marque

Le cinquième rang du Canada au classement féminin de la FIBA est largement dû à sa profondeur, son talent et la constance de ses meilleures joueuses. Et Bridget Carleton est prête à s’imposer comme une option offensive incontournable.

Carleton connaît sa meilleure saison en WNBA, avec une moyenne de neuf points, quatre rebonds et deux passes décisives par match, avec statistiques de lancers en hausse sur tous les tableaux. Notamment, l’équipe de Carleton, les Minnesota Lynx, est à égalité en première place de la Conférence de l’Ouest avec un bilan de 17 victoires et 8 défaites.

Avant d’éclore cette saison, Carleton a prouvé qu’elle jouait un rôle important au sein de l’équipe nationale lors du Tournoi de qualification FIBA à Sopron, en Hongrie, en février dernier. Elle a été la deuxième meilleure marqueuse de l’équipe canadienne, avec une moyenne de 14 points et six rebonds en trois matchs. Ses paniers opportuns ont aidé le Canada à sortir de l’impasse offensive, et l’équipe comptera certainement sur elle dans ces situations à Paris.

Le rôle accru de Carleton avec les Lynx contribue sans aucun doute à une culture gagnante au Minnesota, et elle cherchera à apporter le même leadership et la même polyvalence à Équipe Canada à Paris 2024.

Les Canadiennes : La nouvelle génération

Une autre joueuse prête à percer est Aaliyah Edwards, âgée de 22 ans. Malgré son jeune âge, Edwards a déjà foulé le terrain avec le Canada lors des Jeux de Tokyo 2020, alors qu’elle était considérée comme l’un des meilleurs espoirs canadiens de l’histoire.

Depuis, Edwards a conclu une prolifique carrière universitaire avec deux sélections en équipe d’étoiles avec les UConn Huskies.

Elle a été le sixième choix au total lors du repêchage de la WNBA et connaît actuellement une saison de recrue remarquable avec les Washington Mystics. Edwards apporte un jeu physique et une protection de l’anneau à une équipe qui compte déjà des joueuses comme Kayla Alexander et Natalie Achonwa.

Edwards a joué seulement cinq minutes par match en moyenne lors de ses premiers Jeux olympiques, mais elle devrait voir son temps de jeu augmenter à Paris et jouera probablement un rôle clé dans le succès du Canada.

Un autre nom que les fans peuvent s’attendre à entendre pendant plusieurs années est Syla Swords. À 18 ans, elle deviendra la plus jeune joueuse de basketball à avoir joué pour le Canada aux Jeux olympiques. Swords est une arrière précise qui a déjà montré l’éclat de son talent en jouant avec l’équipe nationale.

En 2023, elle a obtenu en moyenne 15 points par match pour aider le Canada à remporter la médaille de bronze à la Coupe du monde FIBA des moins de 19 ans. Swords est la fille de Shawn Swords, qui a représenté le Canada à Sydney 2000.

Le retour de Jamal Murray et du duo vedette du Canada

L’une des pièces maîtresses de l’équipe nationale masculine fera son retour sur le terrain avec le retour de Jamal Murray après une longue absence de l’équipe nationale.

Les fans de la NBA connaissent bien Murray, qui s’est construit une fantastique carrière en étant meneur de jeu pour l’une des meilleures équipes de la ligue, les Denver Nuggets. Le joueur de 28 ans a maintenu une moyenne d’au moins 20 points par match au cours des trois dernières saisons et apportera un mélange d’expérience, d’offensive et des compétences de meneur qui rehausseront certainement le niveau de l’équipe.

Bien sûr, Murray partagera le poste d’arrière avec Shai Gilgeous-Alexander, dont la place dans l’histoire est déjà immortalisée grâce à son tir en stepback lors du match qui a scellé le destin olympique du Canada contre l’Espagne en septembre.

SGA est devenu une star – tant dans la NBA, où il a terminé deuxième du vote pour le Joueur le plus utile à son équipe la saison passée, que pour Équipe Canada, lui qui a été nommé dans l’équipe des étoiles de la FIBA pour son rôle dans l’ascension du Canada sur le podium de la Coupe du Monde.

Le Dillon Brooks show

Bien entendu, aucun aperçu de l’équipe masculine ne serait complet sans mentionner Dillon Brooks. La confiance irrationnelle de Brooks, son trash talk constant et son style de jeu physique lui ont valu une réputation dans les cercles de joueurs et de fans de la NBA.

Qu’on l’aime ou pas, Brooks a été à la hauteur de ses paroles l’été dernier avec une performance de tir hors du commun et une maîtrise défensive lors de la Coupe du Monde. Brooks a affiché un impressionnant taux de réussite de 59,4 % au tir, dont 58,8 % à trois points avec quatre tentatives par match.

Lors du match pour la médaille de bronze contre les États-Unis, il a établi un record pour le plus grand nombre de points — 39 — par un Canadien dans un seul match de Coupe du Monde. Pourtant, c’est sa performance défensive qui a été saluée, Brooks étant nommé meilleur joueur défensif du tournoi.

Malgré toutes ses bravades, la manière dont Brooks rivalise, s’entraîne et performe est uniquement décrite positivement dans les interviews avec ses coéquipiers et entraîneurs. Personne n’a plus confiance en lui-même, et en cette équipe, que Dillon Brooks.

Le retour des sœurs Plouffe aux Jeux olympiques

Les sœurs jumelles Katherine et Michelle Plouffe feront leur retour aux Jeux olympiques à Paris 2024, cette fois dans une discipline différente. Les deux sœurs ont représenté le Canada en tant que membres de l’équipe nationale féminine de basketball à Rio 2016, avec Michelle ayant également participé à Londres 2012.

Leur transition vers le basketball 3×3 a été un succès retentissant, puisqu’elles sont respectivement première et troisième au Classement mondial individuel de la FIBA 3×3, et ont aidé le Canada à accumuler plusieurs victoires en tournois sur le meilleur circuit international.

Notamment, le Canada a remporté son deuxième titre consécutif de la Série féminine FIBA 3×3 à Ulaanbaatar, en Mongolie, l’année dernière, avec Michelle en tête du tournoi pour les points et remportant les honneurs de la Joueuse la plus utile à son équipe.

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Katherine a été nommée Joueuse la plus utile au Tournoi de qualification olympique FIBA 3×3 à Debrecen, en Hongrie, en menant le Canada à la qualification olympique. L’équipe est complétée par Paige Crozon et Kacie Bosch, qui feront toutes deux leurs débuts olympiques à Paris 2024.

Avec tout le succès qu’elles ont eu au fil des années sur le circuit, ne soyez pas surpris si le meilleur espoir du Canada pour une médaille d’or en basketball vient du tournoi 3×3.