Montage de fondeurs, sauteurs à ski et biathlètes.

Aperçu des compétitions d’hiver 2023-2024 d’Équipe Canada: saut à ski, ski de fond, biathlon

L’entraînement et les compétitions d’été étant maintenant choses du passé pour les athlètes d’Équipe Canada, le temps est venu de se tourner vers la saison d’hiver, surtout dans le cas des Canadiens qui se spécialisent dans les sports nordiques au plus haut niveau. 

Remporter des médailles n’a pas toujours été facile pour les Canadiens qui pratiquent le saut à ski, le ski de fond et le biathlon. Cependant, le potentiel pour y arriver est bel et bien présent en vue de la saison 2023-2024 étant donné que les athlètes canadiens ont affiché quelques-uns de leurs meilleurs résultats en 2022-2023 dans les sports nordiques, arrivant même à surprendre certaines des puissances mondiales. 

La saison de la Coupe de monde étant à nos portes, voici les athlètes qui seront à surveiller au fil des mois d’hiver en saut à ski, en ski de fond et en biathlon. 

Saut à ski

À surveiller 

À l’issue des Jeux de Beijing 2022, le Canada s’est retrouvé avec le statut de pays de premier plan en saut à ski – ce qui ne lui était pas arrivé depuis les années 1980.

Puisque les tremplins de saut à ski au Parc olympique du Canada à Calgary sont désormais hors service, les meilleurs sauteurs à ski du Canada se sont exilés en Europe, où ils s’entraînent dans certains des principaux viviers du saut à ski et atteignent des sommets qui leur permettent de rivaliser avec les meilleurs au monde. 

  • Alex Loutitt tient sa médaille d'or.
  • Alexandria Loutitt sourit.
Alexandria Loutitt, du Canada, participe à l'épreuve féminine de saut à ski HS138 aux Championnats du monde nordiques à Planica, en Slovénie, le mercredi 1er mars 2023. (Photo AP/Darko Bandic).
  • Alexandria Loutitt effectue un saut à ski.

Chez les femmes, le Canada compte deux athlètes de premier plan en Alexandria Loutitt, 19 ans, et Abigail Strate, 22 ans. Ces deux Albertaines de Calgary ont fait partie de la formation canadienne qui a remporté une historique médaille de bronze par équipes à Beijing 2022 avant de se faire véritablement remarquer à l’échelle internationale la saison dernière. 

Louttit, qui a commencé à faire du saut à ski à l’âge de neuf ans après avoir regardé les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver 2010 quand elle avait six ans, est devenue la toute première championne du monde dans l’histoire du Canada en saut à ski en 2023, une réalisation qui est venue couronner une saison où elle a remporté deux médailles de la Coupe du monde — signant notamment la toute première victoire de l’histoire de la part d’une femme canadienne en saut à ski. 

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Elle a mis la main sur la première médaille d’or de Coupe du monde de sa carrière à Zao, au Japon, avant d’ajouter à sa récolte une médaille d’argent à Lillehammer, en Norvège, en mars. Fière athlète autochtone de la Première nation des Gwich’in, Louttit a aussi raflé l’or sur les pentes canadiennes quand elle a remporté le titre mondial junior à Whistler, en Colombie-Britannique. 

Elle a poursuivi dans la même veine cet été, terminant troisième au classement général du circuit du Grand Prix en vertu de quatre médailles de bronze qu’elle a obtenues face à quelques-uns des concurrentes de premier plan qu’elle affrontera cet hiver.  

De son côté, Strate est aussi une des meilleures de son sport, elle qui a accédé à un podium de la Coupe du monde dans une épreuve individuelle pour la première fois en janvier, quand elle a pris la troisième place à Hinterzarten, en Allemagne. Elle s’est hissée parmi les cinq meilleures à trois reprises à la série du Grand Prix d’été pour ainsi terminer au sixième rang du classement général. 

À leurs côtés, on retrouvera Nicole Maurer, 23 ans, et l’athlète aguerrie de 25 ans Natalie Eilers, qui participent toutes les deux à des épreuves de la Coupe du monde depuis 2017.  

Chez les hommes, Mackenzie Boyd-Clowes, qui a participé à quatre Jeux olympiques, a révélé sur Instagram qu’il prenait une pause de la compétition après avoir été le meilleur sauteur à ski du Canada dans les épreuves masculines. 

Bien que le Canada n’accueillera pas de compétition d’importance en 2023-2024, la saison de la Coupe du monde de saut à ski de la FIS commencera le 24 novembre à Ruka, en Finlande, et se poursuivra jusqu’à la mi-mars.

Ski de fond

Compétition au Canada

À surveiller 

Les membres du groupe de jeunes fondeurs du Canada semblent disposés à franchir la prochaine étape de leur développement en 2023-2024, eux qui ont fait de beaux progrès la saison dernière. 

Tous deux âgés de 25 ans, Antoine Cyr et Graham Ritchie ont enregistré un résultat important quand ils ont pris la quatrième place au sprint par équipes style libre des Championnats du monde de ski nordique de la FIS, bâtissant ainsi sur la cinquième place qu’ils avaient obtenue l’année précédente aux Jeux olympiques d’hiver de 2022. 

Dans les épreuves individuelles, Cyr cherchera à accéder au podium après avoir affiché son meilleur classement en carrière, une quatrième place, au 15 km style classique en départ groupé disputé au mois de janvier à Val Di Femme, en Italie, à l’occasion d’une étape du réputé Tour de Ski. 

À leurs côtés pour les quelques premières étapes de la Coupe du monde, il y aura  Olivier Léveillé, 22 ans, et Xavier McKeever, 20 ans. Le quatuor avait uni ses efforts pour décrocher une cinquième place au relais 4×10 km aux Championnats du monde de la FIS 2023, obtenant ainsi le meilleur résultat du Canada dans cette épreuve depuis 2009. 

Après avoir accédé au podium des Championnats du monde juniors en 2021, Léveillé a obtenu des résultats prometteurs depuis qu’il est devenu un membre à temps plein de l’équipe de la Coupe du monde, lui qui a notamment obtenu son premier résultat parmi les 10 meilleurs dans une épreuve individuelle de la Coupe du monde au mois de mars 2022. 

McKeever en sera à sa première étape d’ouverture de saison de la Coupe participé à seulement une poignée d’étapes de la Coupe du monde vers la fin des deux dernières campagnes. Il peut toutefois profiter d’un solide soutien, notamment celui de ses parents Robin McKeever et Milaine Thériault, quoi sont tous deux Olympiens. 

La chef de file du Canada chez les femmes sera l’athlète olympique Katherine Stewart-Jones. L’athlète de 28 ans a décroché son premier classement individuel parmi les 10 meilleures sur le circuit de la Coupe du monde la saison dernière, et elle cherchera à s’en servir comme tremplin pour obtenir des résultats encore plus probants. Au cours des quelques premières étapes de la saison, elle sera accompagnée par Amelia Wells, une recrue sur le circuit de la Coupe du monde. 

Les meilleurs fondeurs canadiens auront l’occasion de compétitionner en sol canadien quand le circuit de la Coupe du monde s’arrêtera à Canmore, en Alberta, du 9 au 13 février. Il y aura neuf étapes avant celle-là, à compter du 24 novembre à Ruka, en Finlande. Du 30 décembre au 7 janvier, les skieurs participeront aussi à l’édition annuelle du Tour de Ski, qui comprend trois étapes de la Coupe du monde. 

Départs à la retraite 

Pour la première fois depuis 2015, le contingent canadien présent à l’étape d’ouverture de la Coupe du monde ne comprendra pas  Dahria Beatty. Celle qui a participé à deux Jeux olympiques a pris sa retraite à la suite de sa quatrième participation aux Championnats du monde seniors en 2023. Elle a disputé 95 épreuves de la Coupe du monde au cours de sa carrière. 

Biathlon

Compétition au Canada 

Championnats du monde 

  • Championnats du monde de l’IBU – 7 au 18 février 2024 – Nove Mesto Na Morave, Tchéquie

À surveiller

Menés par Emma Lunder, les biathlètes canadiens ont réalisé de grands progrès pour se forger une place parmi les meilleurs au monde, et ce, pour la première fois depuis une génération. 

Au début de la dernière saison à Kontiolahti, en Finlande, Lunder a obtenu une quatrième place au sprint de 7,5 km avant de terminer cinquième dans la poursuite de 10 km. Vers la fin de la saison, elle a enregistré un autre sommet personnel quand elle a fini cinquième du 15 km individuel à Östersund, en Suède. Entre ces deux moments, elle a pris la septième place du 12,5 km en départ groupé aux Championnats du monde de l’IBU. Il s’agissait de la première fois qu’elle perçait le groupe des 10 meilleures dans une épreuve individuelle des Mondiaux.  

Elle sera accompagnée de Nadia Moser en vue du premier trimestre de la saison de la Coupe du monde. L’athlète de 26 ans a été la seule autre femme canadienne à trouver place parmi les meilleures 50 du classement de la Coupe du monde la saison dernière. Elle a fait équipe avec Lunder, Adam Runnalls et Christian Gow pour prendre la huitième place au relais mixte 4×6 km des Championnats du monde 2023. 

Runnalls et Gow composeront la principale équipe du Canada à la Coupe du monde chez les hommes. Âgé de 25 ans seulement, Runnalls a réalisé le meilleur résultat de sa carrière la saison dernière quand il a fini 13e du sprint de 10 km à Antholz. C’était la première fois qu’il se hissait parmi les 15 meilleurs dans une épreuve individuelle. 

Âgé de 30 ans et fort de deux présences aux Jeux olympiques à son actif, Gow est le vétéran. Il a déjà enregistré des résultats parmi les 10 meilleurs, plus récemment au début de la saison 2021-2022. Il a ensuite fini 12e du sprint à Beijing 2022. 

À l’approche d’une saison qui pourrait être celle de l’éclosion pour les biathlètes canadiens, ceux-ci attendent avec impatience la tenue de la dernière étape de la Coupe du monde prévue au calendrier, soit celle du 14 au 17 mars à Canmore. Il y aura huit arrêts de la Coupe du monde avant cela, à compter de l’étape du 25 novembre au 3 décembre à Östersund. Il y aura aussi les Championnats du monde de l’IBU qui se dérouleront au mois de février à Nove Mesto Na Morave, en Tchéquie.