La confiance de Thompson lui fraye un chemin de retour sur le podium olympique de ski cross
Course après course au Parc de neige de Genting, la confiance en soi de Marielle Thompson et sa détermination à remonter sur le podium l’a conduit à travers la compétition olympique de ski cross vers une conquête de la médaille d’argent.
« Aujourd’hui, tout s’est aligné, je ressentais de la confiance sur la piste et je me suis préparée. C’était très différent de PyeongChang, a déclaré Thompson. Je suis très contente. Les Jeux olympiques sont tellement différents d’une fois à l’autre. Je déborde de joie et je ne pourrais pas être plus fière. »
Championne olympique de ski cross à Sotchi 2014, Thompson était déterminée à retrouver le podium après avoir signé une 17e place à PyeongChang 2018. Il y a quatre ans, la course à ces Jeux olympiques était une première de retour d’une rupture de ses LCA et LCM moins de quatre mois auparavant. Pour ces Jeux, elle était une fois de plus de retour de blessure, après avoir subi une autre chirurgie de reconstruction de son genou en mars 2021. Cette fois, elle a pu disputer une saison de Coupe du monde en préparation pour ces Jeux.
À LIRE : Marielle Thompson gagne l’argent en ski cross à Beijing
Survolant les courses qui l’ont conduit jusqu’en finale, Thompson a démarré sa dernière course plus lentement. Quatrième, elle a suivi les trois autres compétitrices jusqu’à mi-chemin dans le parcours. Cependant Thompson a fait confiance à ses propres capacités et à son corps et elle a foncé quand la fenêtre s’est ouverte, lui permettant de dépasser Fanny Smith de la Suisse et Daniela Maier de l’Allemagne.
« Je savais que la course n’était pas terminée jusqu’à ce qu’on franchise la ligne d’arrivée alors j’ai vraiment gardé le cap, rappelle Thompson. Je savais que j’étais rapide dans le bas du parcours alors je pouvais simplement rouler sur la piste au lieu d’effectuer un saut dans cette couche de neige fraiche. J’ai donc tenu le coup et je n’ai pas abandonné jusqu’à la fin et cela m’a été bénéfique. »
Thompson était accompagnée en demi-finale par ses compatriotes Brittany Phelan, Courtney Hoffos et Hannah Schmidt, si bien que quatre des huit dernières concurrentes en lice représentaient la feuille d’érable. Dans une demi-finale qui s’est soldée par une photo au fil d’arrivée, Phelan a raté son passage en grande finale par un poil, remportant ensuite la petite finale devant Hoffos (6e) et Schmidt (7e).
Ayant passé les deux dernières années à se remettre d’une blessure au genou, Phelan, médaillée d’argent à PyeongChang en 2018 a admis qu’elle ne savait pas à quoi s’attendre à l’approche de ses troisièmes Jeux olympiques. Cependant, dans la semaine précédant la compétition, elle se sentait bien. C’était une déception de rater la finale d’aussi peu, mais Phelan promet de rebondir.
« J’ai cru avoir skié suffisamment bien pour monter sur le podium aujourd’hui, mais vous savez, c’est la réalité de notre discipline, affirme Phelan. Avant cette saison, je ne savais pas à quoi m’attendre et j’ai repris là où j’étais avant ma blessure. Cela est vraiment venu confirmer tout le travail acharné que j’ai investi pour arriver ici et pouvoir concourir et rivaliser aujourd’hui a été plutôt incroyable. Je suis très déçue de ne pas avoir atteint la grande finale, mais cela vient me confirmer que je serai de retour en 2026. »
À leurs débuts olympiques à Beijing, Hoffos et Schmidt cherchaient aussi à bâtir sur leur expérience en préparation pour les prochains Jeux olympiques. La poursuite du développement en ski cross était évidente à Beijing 2022 alors que les quatre athlètes canadiennes ont livré de solides prestations pour progresser au fil des tours.
Le Canada n’a jamais raté le podium olympique en ski cross féminin depuis son ajout au programme olympique à Vancouver 2010. La médaille de Thompson est la sixième du pays à cette épreuve. Quand on lui a demandé comment le Canada avait développé autant de profondeur dans son sport, Thompson a identifié la concurrence de partout dans le monde.
« Nous avons continué de pousser, de bâtir et d’être de véritables chefs de file du sport, conclut Thompson. Tout le monde est à notre poursuite alors nous avons continué de nous améliorer. Chez les femmes, on se pousse constamment les unes et les autres, chaque étape du parcours. »
« Les résultats aujourd’hui ont démontré que nous sommes super fortes et pour ma demi-finale avec deux autres Canadiennes, je savais que ce serait ardu. J’espère donc que nous allons continuer d’être des innovatrices dans le sport et d’être fortes. »