La capitaine canadienne Jennifer Jones lance une pierre contre le Japon lors de la ronde préliminaire des Jeux olympiques d'hiver de Beijing 2022, le 11 février 2022.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz
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Équipe Canada ravive ses espoirs d’accéder au tour éliminatoire du curling féminin en battant les États-Unis

Jennifer Jones a effectué un des lancers de placement gagnants les plus faciles de sa carrière, n’ayant qu’à loger sa pierre à l’intérieur des 12 pieds, pour vaincre les États-Unis 7 à 6 mercredi matin à Beijing, améliorant ainsi les probabilités du Canada d’accéder aux demi-finales du tournoi féminin de curling des Jeux olympiques d’hiver de 2022.

Cette troisième victoire d’affilée, faisant suite à trois défaites consécutives, a porté la fiche du Canada à 4-3, à égalité au troisième rang du classement avec le Japon. La Suisse (7-1) est toujours en tête, devant la Suède (5-2). Trois équipes suivent le Canada et le Japon avec quatre défaites chacune.

« Contrairement à nos habitudes, nous avons jeté un coup d’œil au classement alors nous savions exactement là où nous étions situées et qu’il s’agissait là d’un match que nous devions absolument gagner, a déclaré Jones. Nous avons fait ce que nous devions faire, mais il reste encore deux matchs à jouer. »

Ces deux derniers matchs du tournoi à la ronde du Canada seront contre la Chine (3-5) qui a surpris la Grande-Bretagne 8 à 4, mercredi et le Danemark (2-5).

La capitaine d'Équipe Canada Jennifer Jones, au haut à gauche, et la deuxième, Jocelyn Peterman, à droite, dirigent le brossage de la troisième Kaitlyn Lawes et de la première Dawn McEwen dans le match contre le ROC aux Jeux olympiques d'hiver à Beijing 2022.
La capitaine d’Équipe Canada Jennifer Jones, au haut à gauche, et la deuxième, Jocelyn Peterman, à droite, dirigent le brossage de la troisième Kaitlyn Lawes et de la première Dawn McEwen dans le match contre le ROC aux Jeux olympiques d’hiver à Beijing 2022, le 14 février 2022.THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

Jones, la troisième Kaitlyn Lawes, la deuxième Jocelyn Peterman et la première Dawn McEwen étaient en position de mettre fin au match en neuvième, mais elles ont laissé filer cette occasion. Jones, la doyenne des athlètes canadiens à Beijing à l’âge de 47 ans, avait l’occasion d’y aller d’un coup pour frapper une pierre et inscrire trois points pour porter la marque à 9-5, mais elle a raté la cible de peu et les Américaines ont ainsi pu voler un point pour créer l’égalité 6-6.

« J’ai cru que c’était dans la poche quand la pierre a quitté ma main », a indiqué Jones, qui a affiché une efficacité de 88 pour cent dans les cinq derniers bouts et de 78 pour cent dans ce match. « Être à égalité en possession du marteau est tout ce que vous désirez… nous n’étions pas trop déçues. Nous avions le marteau et c’est tout ce qui comptait. »

L’histoire s’est répétée pour les Canadiennes qui ont démarré le match sans marteau pour un troisième match de suite, mais cette situation n’a pas trop fait mal à l’Équipe Jones. Les Américaines comptaient trois pierres marquantes et étaient en voie d’inscrire plus d’un point dans la manche initiale quand Jones a exécuté une triple sortie parfaite qui a laissé une pierre canadienne derrière la maison. La capitaine américaine Tabitha Peterson a tenté de réaliser une sortie pour provoquer une manche nulle, mais sa pierre n’est pas ressortie des cercles et les Américaines ont donc inscrit un point.

« La situation n’était pas très prometteuse, mais quand sa pierre s’est arrêtée, je savais qu’elle était bien près de réaliser un triple à moins que je frappe le quart ou le tiers (de la pierre), a indiqué Jones. J’ai bien lancé, elles ont balayé et toutes les pierres ont été dégagées. C’était une excellente façon de démarrer le match et cela nous a procuré beaucoup de confiance. »

Lawes, qui a connu quelques difficultés avec la vélocité de ses lancers tôt dans le match, a réalisé quelques jeux clés dans les manches plus tardives de la rencontre. Elle a affirmé que cette première manche a permis à Équipe Canada d’aborder le reste du match avec la bonne mentalité.

« Jenn réussit plusieurs de ces coups, dit-elle. On l’a placé dans des situations difficiles en première manche, mais elle a réalisé des lancers héroïques et cela a donné le ton au reste du match. »

Jones a profité d’une pierre de placement facile pour deux points au deuxième bout et a réalisé un vol de deux points au troisième. La capitaine canadienne a glissé une pierre compliquée derrière le bouton pour marquer deux points, puis la tentative de Peterson de pousser sa propre pierre depuis les huit pieds a raté sa cible.

Se battant aussi pour une place au tour éliminatoire, les Américaines ont cependant inscrit des simples en quatrième et en cinquième manche, puis deux points en huitième. Le Canada laissait constamment les États-Unis bâtir pendant les bouts et leur créer des problèmes, mais Jones est parvenue la plupart du temps à sortir sa troupe de l’embarras.

Équipe Canada a connu sa part de difficultés au balayage, y allant d’efforts trop appuyés ou insuffisants, l’empêchant de placer les pierres au bon endroit à de nombreuses occasions. Heureusement, Jones pouvait compter sur Peterman, qui a affiché une efficacité de 89 pour cent et McEwen (94 pour cent) qui ont joué un rôle important pour mettre la table au débout de chaque bout.