Gushue survit à une bataille serrée et remporte une victoire clé pour le Canada
La bataille a été ardue de la première à la dernière pierre, mais Brad Gushue a effectué le dernier lancer pour disposer d’une équipe de Chine tenace par la marque de 10-8. Il s’agit d’une troisième victoire consécutive pour l’Équipe Gushue au tournoi de curling masculin des Jeux olympiques d’hiver de 2022, mardi matin à Beijing.
Dans un match marqué par sept manches où il s’est marqué plus d’un point, Gushue a dû réussir un tir de précision pour inscrire un point en 10e manche et ainsi préserver son avance vers la victoire. Le gain porte la fiche du Canada à 5-2, seul au troisième rang avec deux matchs à jouer dans le tournoi à la ronde à 10 équipes.
Le Canada a maintenant besoin d’une victoire à ses deux derniers matchs – contre la Russie et la Grande-Bretagne – pour accéder aux demi-finales.
La dixième manche a pris une tournure intéressante après un lancer raté par Mark Nichols qui a permis à la Chine de placer deux pierres dans le cercle de quatre pieds et forcer Gushue à effectuer le dernier lancer.
« Notre erreur a été de laisser la garde du centre sur la pierre de Mark et cela nous a compliqué la vie au-delà de ce qui était nécessaire, raconte Gushue, médaillé d’or olympique de l’épreuve en 2006. Heureusement (le capitaine chinois Ziuyue Ma) a trop fait courber son dernier lancer et j’ai profité d’un lancer relativement facile pour marquer et gagner. »
Cette fin de match tendue est survenue après que le Canada ait marqué trois points en huitième manche, se procurant ainsi une avance apparemment confortable de 9 à 6. Cependant Gushue a joué avec prudence en neuvième manche, permettant à la Chine d’inscrire son troisième double du match pour réduire l’écart à un seul point avant la 10e manche.
Le Canada tirait de l’arrière 5-4 à la pause après cinq manches, mais a une fois de plus dominé ses adversaires en deuxième moitié de rencontre pour signer la victoire.
« C’est la patience que nous avons démontrée, mais je crois que c’est davantage que nous ne nous donnons pas d’aussi bonnes occasions en début de rencontre, a déclaré Nichols. J’ai fait quelques lancers imprécis en tentant d’être un peu trop parfait et je n’ai pas effectué le bon lancer. Nous devons être plus propres à ce chapitre. »
Gushue convient que le parcours est ardu, sans match facile, et que le reste du programme ne s’annonce pas plus aisé.
« Il faut de la patience, car c’est toute une corvée, a-t-il dit. À la fin de la semaine quand c’est terminé, quand votre tête touche l’oreiller, vous allez être épuisé. C’est une question d’être patients, de tenter de réussir chaque lancer. Je sais que ça peut sembler cliché, mais c’est ce qu’on essaie de faire. Nous essayons d’affronter chaque équipe comme si c’était Brad Jacobs ou Niklas Edin ou Bruce Mouat. »
Commençant une fois de plus la rencontre sans le Marteau, le Canada a limité la Chine à un point en première manche avant que chacune des équipes marque chacune deux points pendant cinq manches, s’échangeant l’avance au pointage jusqu’à la sixième manche.
Le Canada a ensuite profité d’une imposante septième manche de trois points. Trois lancers ratés consécutifs de la Chine notamment sur deux tentatives de doubles sorties ont laissé le chemin libre à Gushue pour un placement dans le cercle de quatre pieds pour inscrire trois points.
« Mark a réalisé un bon placement, nous avons profité d’un lancer raté de leur troisième, puis Mark a réussi un autre bon placement, racontait Gushue à propos du déroulement de cette manche. Il (Ma) a frappé la pierre en plein centre et il m’a ouvert la porte pour un placement qui nous permettait de marquer trois points. Nous avons été plutôt chanceux puisque nous espérions seulement d’en soutirer deux points et même si nous n’avions inscrit qu’un seul point, nous estimions être encore en contrôle de la rencontre. »
Affichant une efficacité de 90 pour cent dans ce match, Gushue a été impressionné par ce quatuor chinois qu’il n’avait jamais vu en action auparavant.
« J’ai été impressionné du fait qu’ils lançaient très bien leurs pierres. Il semblait que chaque pierre lancée leur donnait une occasion de marquer. Ils ont inscrit beaucoup de points contre nous. Nous avons été un peu négligents par moment. »
Les joueurs des deux équipes ont affiché un taux d’efficacité autour de 85 pour cent et les formations ont profité des petites erreurs de l’adversaire pour inscrire leurs doubles.
« Peut-être que les gens qui nous regardent ont l’impression qu’on en arrache, mais ce n’est pas ce que les données démontrent, indique le premier Geoff Walker qui a accumulé une efficacité de 89 pour cent dans ce match. Nous jouons bien, il faut seulement apprécier la qualité des autres équipes. » Le Canada a conclu la rencontre avec une efficacité collective de 89 pour cent contre 87 pour cent dans le camp chinois.