Bianca Andreescu est l’Athlète canadienne de l’année
La vedette du tennis de 19 ans Bianca Andreescu a remporté le prix Lou Marsh en tant qu’Athlète canadienne de l’année 2019.
Étant donné ce qu’elle a accompli cette année, la décision était largement anticipée – et soutenue par le gagnant de 2018, Mikaël Kingsbury!
Sa nomination a été unanime par les 24 voteurs, une rareté. Retour sur une année indescriptible, et sur les raisons qui font d’elle la parfaite récipiendaire de ce prix.
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N’ayant participé à aucun match du circuit WTA Tour en 2018, Andreescu a commencé la saison 2019 au 152e rang mondial.
Sa première présence sur le circuit fut au tournoi d’Auckland, où elle a battu des joueuses du top 40, notamment Caroline Wozniacki, 3e raquette mondiale, avant de se rendre en finale. Andreescu a enchaîné avec une victoire dans un tournoi WTA 125K, les Séries Oracle Challenger, à Newport Beach, ce qui l’a propulsée au 68e échelon mondial et au premier rang canadien dans le classement de la WTA. Elle avait alors 18 ans.
Un premier titre en carrière
La véritable percée de la jeune femme de Mississauga est arrivée au tournoi d’Indian Wells, en mars, où elle a capturé son premier titre WTA. Avec des victoires contre Elina Svitolina (no. 6) et Angelique Kerber (no. 8), Andreescu est devenue la première joueuse détenant un laisser-passer à triompher à Indian Wells, en plus de la première joueuse de 18 ans à l’emporter depuis Serena Williams, en 1999. Le tournoi l’a aussi fait grimper au 24 rang mondial, la plaçant solidement parmi les meilleures sur le circuit.
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Championne à la maison
Après avoir pris soin d’une blessure à l’épaule pendant quatre mois, Andreescu a effectué son retour en août, à la Coupe Rogers de Toronto. Elle y a récolté sa première victoire en plus de deux mois lorsqu’elle a défait sa compatriote Eugenie Bouchard, un gain qui s’est avéré être le coup de pouce dont elle avait besoin.
Elle a ensuite battu les 5e et 3e raquettes mondiales, Kiki Bertens et Karolina Pliskova, en deux manches chacune, pour se rendre en finale contre Serena Williams. Cette dernière a dû déclarer forfait au premier set en raison d’une blessure, ce qui a donné à Bianca sa seconde victoire dans un tournoi Premier et sa première victoire à la maison. Andreescu était désormais la 15e joueuse au monde, en plus de la première Canadienne à gagner la Coupe Rogers en 50 ans.
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Marquer l’histoire au US Open
La saison miracle n’était évidemment pas terminée, alors que Bianca Andreescu a connu son apogée aux Internationaux des États-Unis. Arrivant au tournoi avec une fiche de 38-4 cette saison, elle a navigué à travers un tirage assez facile, jusqu’aux demi-finales.
Face à la 12e joueuse mondiale, Belinda Bencic, Andreescu s’est retrouvée avec un retard de 2-5 en deuxième manche. C’est à ce moment qu’elle a montré toute la résilience qu’on lui connaît bien, désormais. Andreescu a contre-attaqué pour remporter le match en deux manches, 7-6(3), 7-5, pour prendre rendez-vous avez Williams en finale.
Cette fois, les deux guerrières ont joué le match jusqu’au bout, et c’est finalement Andreescu qui a pris son premier titre du Grand Chelem en deux sets, 6-3, 7-5.
Avec sa victoire au US Open, Andreescu est devenue la première Canadienne à remporter un titre du Grand Chelem en simple, et la première adolescente à triompher dans un Grand Chelem depuis Maria Sharapova, en 2006. C’était la façon parfaite de clore une année historique, voire miraculeuse, pour la nouvelle reine du sport canadien.
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C’est le Toronto Star qui a démarré la nomination d’un(e) Athlète canadien(ne) de l’année, en 1936. Ce titre est remis par un votre des journalistes de sport du Canada. Andreescu en est la 79e récipiendaire, et la première joueuse de tennis à se le mériter.