Les athlètes afro-canadiens qui ont marqué l’histoire d’Équipe Canada

Cet article a été mis à jour le 10 janvier 2025.


Le Mois de l’histoire des Noirs est l’occasion de rendre hommage aux Canadiens et Canadiennes de race noire d’hier et d’aujourd’hui. Tout au long du mois, nous célébrerons les réalisations des athlètes noirs qui ont marqué la société et la culture canadiennes.


Bien que célébré depuis 1976, ce n’est qu’en décembre 1995 que la Chambre des communes a officiellement reconnu le mois de février comme le Mois de l’histoire des Noirs au Canada.

Olympique.ca célèbre les Canadiens noirs qui ont tant contribué à notre succès sportif sur la scène olympique et bien au-delà du sport, inspirant les générations qui les succèdent à continuer de faire tomber les barrières.

Programme scolaire olympique canadien

La collection : Histoire des Noirs

Hommage aux contributions des Canadiens noirs au sport et à l’histoire du pays

Army Howard

Army Howard participe à la 4e manche du 100 m aux Jeux interalliés au Stade Pershing de Paris en juillet 1919. (Photo: Librairie des Archives nationales.)

C’est à Stockholm en 1912 que John « Army » Howard est devenu le premier olympien noir d’Équipe Canada. Mais c’était une période difficile pour lui, comme vous pouvez l’imaginer, faisant notamment l’objet d’une couverture raciste dans les journaux quotidiens. Il lui était interdit de rester dans le même hôtel que ses coéquipiers blancs et il a dû endurer un voyage assez pénible sur le bateau qui lui faisait traverser l’Atlantique en direction des Jeux.

Howard était l’un des tops sprinteurs au monde, ayant même battu les Américains qui allaient devenir les médaillés olympiques aux 100 m et 200 m à Stockholm. Le Canadien a malheureusement souffert d’une maladie de l’estomac à ces Jeux et n’a pu se qualifier pour la finale de ses épreuves.

Le roi du Monténégro remet à Army Howard sa médaille de bronze du 100 m aux Jeux interalliés au Stade Pershing de Paris en juillet 1919. (Photo: Librairie des Archives nationales.)

Membre du Corps expéditionnaire canadien durant la Première Guerre mondiale, Howard a remporté le bronze au 100 m aux Jeux interalliés de 1919. Même après sa retraite de la compétition, son impact sur le sport canadien a perduré à travers deux de ses petits-enfants devenus olympiens eux-mêmes.

Phil Edwards

Photo en noir et blanc d'une course masculine d'athlétisme.
Phil Edwards du Canada participe à une épreuve d’athlétisme aux Jeux olympiques d’Amsterdam de 1928. (PC Photo/AOC)

Né en Guyane, le coureur de demi-fond Phil Edwards a reçu le surnom d’Homme de bronze. Il était unique parmi les athlètes d’athlétisme, remportant cinq médailles de bronze olympiques, mais aucune des autres couleurs. Ces cinq médailles constituaient un record olympique canadien qui ne serait égalé qu’en 2002.

La première médaille olympique d’Edwards est survenue à Amsterdam 1928 avec l’équipe du relais 4×400 m. À Los Angeles 1932, il a réalisé sa plus grande performance olympique : des podiums en individuel au 800 m et au 1500 m, ainsi qu’une médaille de bronze au relais 4×400 m. Edwards a couronné sa carrière olympique avec une autre médaille de bronze au 800 m à Berlin 1936.

Edwards court au milieu du peloton.
Phil Edwards (deuxième à partir de la gauche) du Canada participe à une épreuve d’athlétisme aux Jeux olympiques de Los Angeles de 1932 (Photo: l’Encyclopédie canadienne)

Parmi ses autres réalisations historiques, il est devenu le premier homme noir à gagner une médaille aux Jeux de l’Empire britannique (maintenant les Jeux du Commonwealth) en 1934. Il a également remporté en 1936 le premier Prix Étoile du Nord (autrefois appelé trophée Lou Marsh) remis à l’athlète de l’année du Canada.

Juste avant sa dernière apparition olympique, Edwards est devenu la première personne de descendance africaine à obtenir son diplôme de la faculté de médecine de McGill. Il a ensuite mené une brillante carrière en tant que consultant auprès du gouvernement canadien sur les maladies tropicales et thoraciques.

Ray Lewis

Ray Lewis était l’un des coéquipiers d’Edwards dans leur performance en bronze au relais 4×400 m à Los Angeles 1932. De Hamilton, en Ontario, le petit-fils d’anciens esclaves évadés a été le premier athlète noir né au pays à remporter une médaille olympique.

Écarté de l’équipe olympique canadienne de 1928, Lewis a poursuivi son entraînement tout en travaillant comme porteur ferroviaire pour le Canadien Pacifique. Il a renoncé à un mois de salaire afin de participer aux essais olympiques canadiens de 1932 où il a obtenu son billet pour Los Angeles.

Bien qu’il ait reçu peu d’éloges immédiats après son succès olympique, il a été nommé à l’Ordre du Canada en 2001 et après sa mort en 2003, une école primaire de Hamilton a été nommée en son honneur.

Barbara Howard

La sprinteuse de Vancouver Barbara Howard (#22) avec ses coéquipières de l’équipe des épreuves de relais aux Jeux de l’Empire britannique de 1938 à Sydney, en Australie. (Photo gracieuseté du Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique.)

Barbara Howard n’avait que 17 ans lorsqu’elle s’est qualifiée pour les Jeux de l’Empire britannique de 1938 après avoir parcouru 100 verges en 11,2 secondes, un dixième de seconde de mieux que le record des Jeux de l’Empire britannique. Considérée comme la première femme afro-canadienne à participer à des compétitions sportives internationales, elle est revenue de Sydney, en Australie, avec deux médailles aux épreuves du relais.

Mais Howard n’a jamais eu la chance de démontrer ses capacités de sprinteuse aux Jeux olympiques en raison de la Seconde Guerre mondiale. Elle a ensuite obtenu son diplôme de l’Université de la Colombie-Britannique et est devenue enseignante, marquant l’histoire en devenant la première employée provenant des minorités visibles de la commission scolaire de Vancouver. Ses réalisations sportives ont été reconnues ces dernières années alors qu’elle a été intronisée au Temple de la renommée des sports de la Colombie-Britannique en 2012 et au Panthéon des sports canadiens en 2015.

Harry Jerome

Les coureurs franchissent la ligne d'arrivée.
Harry Jerome (#56) participe à une épreuve d’athlétisme aux Jeux olympiques de Tokyo 1964. (Photo CP / COC)

Harry Jerome et sa sœur cadette, Valerie, ont marché dans les traces de leur grand-père olympien, Army Howard, quand ils ont participé aux Jeux de Rome 1960. Harry était le plus rapide de la famille, établissant le record du monde au 100 m en juillet 1960. Après qu’une blessure ait fait ombre à ses débuts olympiques, Jerome a remporté le bronze au 100 m quatre ans plus tard à Tokyo 1964, où il s’est aussi classé quatrième au 200 m.

Bill Crothers et Harry Jerome sourient en montrant leurs médailles.
Bill Crothers et Harry Jerome avec leurs médailles d’argent et de bronze remportées aux Jeux de Tokyo, en 1964. (CP Photo/COC)

Après avoir pris sa retraite à la suite des Jeux olympiques de 1968, Harry Jerome a été invité par le Premier ministre Pierre Trudeau à participer à la création du nouveau ministère des Sports du Canada. Il a également utilisé son profil racial pour faire la lumière sur de nombreux défis socioéconomiques auxquels sont confrontés les Canadiens de race noire, et pour créer des opportunités en dehors du monde sportif.

Un cycliste et un joggeur parcourent la digue du parc Stanley à Vancouver devant la statue de Harry Jerome.
Un cycliste et un joggeur parcourent la digue du parc Stanley à Vancouver, devant la statue de Harry Jerome, le mardi 12 décembre 2000, avec en arrière-plan le toit de la Place du Canada. (CP PHOTO/Chuck Stoody)

Jerome, âgé de 42 ans à peine, a succombé à un anévrisme cérébral et est décédé en 1982. Deux ans plus tard, une compétition internationale annuelle d’athlétisme à Vancouver était renommée en son honneur. En 1988, une statue a été érigée à Stanley Park. Il a été intronisé à l’Allée des célébrités canadiennes en 2001.

Debbie Armstead

  • Debbie Armstead salue.
  • Photo de profile d'une jeune femmes.

Debbie Armstead a été la première nageuse canadienne noire à se qualifier pour les Jeux olympiques. Malheureusement, elle n’a jamais pu prendre part aux Jeux de Moscou 1980 puisque le Canada s’est joint au boycott mené par les Américains. Deux ans plus tard, elle a représenté le Canada aux Championnats du monde de la FINA 1982 en Équateur, y nageant le 100 m papillon. Armstead a reçu une reconnaissance longuement attendue en 2012 lorsque l’équipe olympique de natation de 1980 a été honorée lors des Essais nationaux canadiens à Montréal.

Charmaine Crooks

Rosey Edeh, remet le témoin à Charmaine Crooks sur la piste.
Rosey Edeh, remet le témoin à Charmaine Crooks lors de la finale du relais 4×400 Barcelone 1992. (CP PHOTO/stf-Hans Deryk)

Charmaine Crooks, cinq fois olympienne, a eu un impact sur le sport canadien comme peu d’autres l’ont fait. À Los Angeles en 1984, elle était membre de l’équipe de relais 4×400 m qui a remporté la médaille d’argent. À Atlanta en 1996, elle a eu l’honneur d’être le porte-drapeau d’Équipe Canada à la cérémonie d’ouverture. Entre ses exploits olympiques, Crooks a aussi remporté plusieurs médailles aux Jeux panaméricains et du Commonwealth.

Charmaine Crooks, souriante, portant le drapeau.
Charmaine Crooks porte le drapeau de la délégation canadienne lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Atlanta 1996. (PC Photo/AOC)

Élue par ses pairs à la commission des athlètes du CIO en 1996, Crooks a été membre à part entière du CIO de 2000 à 2004 et membre fondatrice du comité d’éthique du CIO. Son engagement en faveur du franc-jeu l’a menée vers une place au sein du premier conseil d’administration de l’Agence mondiale antidopage. Elle a également siégé au conseil exécutif de Right To Play International et, en 2006, a reçu le prix Femme et Sport du CIO.

Jarome Iginla

Jarome Iginla, sourant, avec les trophées Maurice Richard et Art Ross.
L’ailier droit des Flames de Calgary, Jarome Iginla, pose avec les trophées Maurice Richard et Art Ross lors de la remise des trophées de la LNH à Toronto le jeudi 20 juin 2002. (Photo: Frank Gunn)

Salt Lake City en 2002 a été le théâtre de plusieurs victoires historiques. À peine cinq jours après que la bobeuse américaine Vonetta Flowers soit devenue la première athlète noire à remporter une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver, le hockeyeur Jarome Iginla est devenu le premier homme noir à réussir l’exploit.

Un joueur de hockey devant un gardien de but.
Jarome Iginla (12) tente de marquer contre le gardien de but américain Mike Richter pendant un match le dimanche 24 février 2002 aux Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City. Équipe Canada a remporté le match 5-2 devant les États-Unis pour mettre la main sur la médaille d’or. (CP Photo/COC/Andre Forget).

Iginla a inscrit deux buts lors de la victoire de 5-2 d’Équipe Canada face aux États-Unis, ce qui a permis au Canada de remporter sa première médaille d’or olympique au hockey masculin en 50 ans. Il a également participé aux Jeux olympiques de Turin 2006 et de Vancouver 2010, pour totaliser trois participations olympiques. Il a été un joueur clé dans la conquête de la médaille d’or par le Canada à ses derniers Jeux, récoltant une aide sur le « but en or » de Sidney Crosby en finale contre les États-Unis pendant la prolongation.

Phylicia George

  • Phylicia George saute par-dessus une haie.
  • Phylicia George et d'autres participantes sautent par-dessus une haie.
  • Humphries et George propulsent leur bobsleigh sur la piste.
  • Phylicia George avec sa médaille de bronze autour du cou.

Après s’être qualifiée pour les finales du 100 m haies à Londres en 2012 et à Rio 2016, Phylicia George a marqué l’histoire à PyeongChang 2018. Quelques mois à peine après avoir poussé pour la première fois un bob, George est devenue la première femme afro-canadienne à avoir participé aux Jeux olympiques d’été et d’hiver. Mais George n’a pas seulement pris part à la compétition en Corée. Elle a remporté une médaille de bronze avec la pilote Kaillie Humphries.

Damian Warner 

  • Damian Warner avec un drapeau canadien sur les épaules.
  • Damian Warner, bras dans les airs en signe de célébration
  • Un athlète s'apprête à lancer un javelot.
  • Damian Warner avec un disque dans la main.
  • Damian Warner lève les bras dans les airs.

À Tokyo 2020Damian Warner a fait ce que personne n’avait fait auparavant : faire plus de 9000 points au décathlon à des Jeux olympiques. Warner est le quatrième homme seulement à dépasser cette marque, lui qui a mené le décathlon du début à la fin, devenant ainsi le premier Canadien à remporter l’or olympique dans cette épreuve qui comporte 10 disciplines en deux jours. C’est sans surprise que celui qui porte le titre honorifique de plus grand athlète au monde a été choisi pour être le porte-drapeau du Canada pour la cérémonie de clôture.

Andre De Grasse

Andre De Grasse pose avec le drapeau canadien.
Andre De Grasse du Canada réagit après avoir remporté la médaille de bronze lors de la finale du 100 m masculin lors des Jeux olympiques de Tokyo 2020 à Tokyo, au Japon, le dimanche 1er août 2021. THE CANADIAN PRESS/Frank Gunn

À Rio 2016, Andre De Grasse est devenu le premier athlète canadien à remporter une médaille olympique dans chacune des trois épreuves de sprint, lui qui a décroché l’argent en 200 m ainsi que le bronze au 100 m et au relais 4×100 m. À Tokyo 2020, il a encore une fois réussi le triplé. De Grasse a amélioré son sort au 200 m en mettant la main sur l’or, puis il a obtenu une deuxième médaille de bronze d’affilée au 100 m. Il a ensuite été le dernier coureur du relais 4×100 m, menant les siens vers la médaille d’argent.  

À Paris 2024, De Grasse a agi comme porte-drapeau à l’occasion de la cérémonie d’ouverture, aux côtés de l’haltérophile Maude Charron, se retrouvant ainsi à la tête d’Équipe Canada pour lancer les Jeux. Il s’est ensuite emparé de sa septième médaille olympique, ce qui lui a permis de devenir l’athlète olympique le plus décoré de l’histoire canadienne, à égalité avec la nageuse Penny Oleksiak.

De Grasse a franchi la ligne d’arrivée à titre de dernier coureur du relais masculin 4×100 m pour ainsi rafler la médaille d’or au profit d’Équipe Canada. L’équipe était aussi composée d’Aaron Brown, Jerome Blake et Brendon Rodney, et d’ailleurs Brown et Rodney ont alors eux aussi remporté une troisième médaille olympique de suite dans cette épreuve. Les Canadiens ont inscrit un temps de 37,50, à seulement 0,02 seconde du record national que les membres de ce même quatuor avaient établi quand ils sont devenus champions du monde en 2022.

Joshua Liendo 

Joshua Liendo dans l'eau après une course.
Joshua Liendo Edwards prend part au 100 m papillon masculin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le vendredi 30 juillet 2021. Photo Darren Calabrese/COC

 

Les nageurs noirs sont encore rares au niveau olympique, mais Joshua Liendo espère que la visibilité de ses réalisations aidera son sport à afficher plus de diversité.

Liendo a participé à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020, où il faisait partie du relais masculin 4×100 m style libre qui a terminé quatrième. Il est ensuite devenu le premier nageur canadien noir à remporter une médaille d’or et une médaille individuelle dans une rencontre internationale d’importance. Aux Championnats du monde de la FINA en petit bassin (25 m) en décembre 2021, il a décroché l’or au relais mixte 4×50 m style libre en plus du bronze dans les épreuves de style libre du 50 m et du 100 m.

Liendo y est allé d’autres belles percées en 2022 quand il a remporté trois médailles aux Championnats du monde de World Aquatics en grand bassin, notamment le bronze au 100 m style libre ainsi qu’au 100 m papillon. Cela faisait 49 ans qu’un Canadien n’avait pas accédé au podium à l’échelle mondiale dans cette dernière épreuve. Il a ensuite mis la main sur l’argent au 100 m dos des Championnats du monde de World Aquatics 2023.

  • Joshua Liendo nage en style papillon.
  • Trois athlètes avec leur médaille.

À Paris 2024, Liendo a raflé sa première médaille olympique, remportant l’argent au 100 m papillon chez les hommes. Cette réalisation a valu à Liendo d’écrire une page d’histoire à titre de premier nageur canadien noir à décrocher une médaille olympique. Il s’est retrouvé sur le podium en compagnie de son coéquipier Ilya Kharun, qui a obtenu le bronze, si bien qu’ils ont réalisé le premier double podium du Canada à des Jeux olympiques d’été depuis 1976.

Liendo a remporté cette médaille après être venu très près du but au 50 m style libre, quand il a raté le podium par un maigre écart de 0,02 seconde.

Sarah Nurse

Sarah Nurse lève un gant et son bâton de l'autre main dans les airs pour célébrer son but lors du match de la finale contre les États-Unis à Beijing 2022
L’attaquante d’Équipe Canada Sarah Nurse (#20) célèbre son but contre les États-Unis lors de la première période du match pour la médaille d’or de hockey féminin aux Jeux olympiques d’hiver de 2022 à Beijing, le jeudi 17 février 2022. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz

À Beijing 2022, lors de sa deuxième participation aux Jeux olympiques, Sarah Nurse a joué un rôle déterminant dans la conquête de la médaille d’or par le Canada au hockey féminin. Elle a battu le record de points obtenu au cours d’un même tournoi olympique, enregistrant cinq buts et 13 aides. Ses 18 points ont surpassé le précédent record détenu depuis 2006 par la légendaire Hayley Wickenheiser. Lors du match pour la médaille d’or contre les États-Unis, Nurse a marqué le premier but et obtenu une aide sur l’éventuel but décisif du match.

Sarah Nurse célèbre avec ses coéquipières.
Sarah Nurse avec la médaille d’or gagnée en hockey féminin à Beijing 2022. COC/Leah Hennel

Nurse est présumée être la première femme noire à jouer au hockey pour le Canada aux Jeux olympiques d’hiver. Elle a réalisé ce fait d’armes lors de ses débuts à PyeongChang 2018. Quatre ans plus tard, elle est devenue la première femme noire à remporter l’or olympique au hockey. Son statut dans le sport a été reconnu plus tard en 2022 lorsqu’elle a été la première femme à apparaître sur la couverture de la franchise de jeux vidéo EA Sports NHL.

Cynthia Appiah et Dawn Richardson Wilson 

Cynthia Appiah et Dawn Richardson Wilson poussent leur bob et s'apprêtent à y embarquer lors de la série de trois de bobsleigh féminin à deux de Beijing 2022
Cynthia Appiah et Dawn Richardson Wilson, du Canada, amorcent la troisième manche de bobsleigh féminin aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, le samedi 19 février 2022, dans le district de Yanqing, à Beijing. (AP Photo/Dmitri Lovetsky)

Après avoir vu son rêve olympique anéanti lorsqu’elle était freineuse, Cynthia Appiah a persévéré pour devenir la première femme noire canadienne pilote de bobsleigh. Lorsqu’elle a finalement fait ses débuts olympiques officiels à Beijing 2022, elle l’a fait avec une autre athlète qui partageait son héritage ghanéen sur le siège arrière de son bob à deux : Dawn Richardson Wilson. Cela a fait d’elles le premier équipage entièrement noir de bobsleigh de l’histoire olympique canadienne. Appiah a longtemps été inspirée par Shelley-Ann Brown qui a remporté une médaille d’argent olympique en tant que freineuse pour le Canada à Vancouver 2010.

Deux athlètes portant un masque sanitaire regardent la caméra.
Cynthia Appiah (à gauche) et Dawn Richardson Wilson posent pour une photo à la Coupe du monde de l’IBSF à Innsbruck, en Autriche le 31 janvier 2021. (Credit: IBSF)

Camryn Rogers

Camryn Rogers célèbre sa médaille d'or sur le podium.
Camryn Rogers célèbre sa médaille d’or au lancer du marteau aux Jeux olympiques de Paris 2024 (Leah Hennel/COC)

À Paris 2024, Camryn Rogers est devenue la première médaillée olympique de l’histoire du Canada au lancer du marteau féminin, remportant la médaille d’or avec un lancer de 76,97 m. Cette réalisation donnait aussi au Canada sa première médaille d’or olympique en 96 ans dans une épreuve féminine d’athlétisme.

À ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020, Rogers a été la première femme canadienne de l’histoire à se qualifier pour une finale olympique au lancer du marteau et elle a alors fini au cinquième rang en vertu d’un lancer de 74,35 m. Elle était la plus jeune concurrente de cette finale par un écart de près de deux ans.

En 2023, Rogers est devenue la toute première championne du monde du Canada au lancer du marteau féminin, exploit qui a suivi la médaille d’argent qu’elle a remportée aux Championnats du monde de World Athletics 2022. À ses débuts à cette compétition mondiale, Rogers est devenue la première femme canadienne de l’histoire à remporter une médaille des Championnats du monde dans une épreuve de pelouse.

Charity Williams

Charity Williams en possession du ballon.
Charity Williams pendant un match contre le Brésil lors du tournoi de Rugby à sept féminin des Jeux panaméricains de Santiago 2023, le vendredi 3 novembre 2023. Photo par Candice Ward/COC

Charity Williams, qui a participé à trois éditions des Jeux olympiques, est la seule athlète du Canada, homme ou femme, à avoir remporté deux médailles olympiques au rugby.

Williams a fait partie de l’équipe canadienne qui a décroché le bronze à l’occasion du tournoi olympique inaugural de rugby à sept féminin à Rio 2016. Elle a évolué avec Équipe Canada à Tokyo 2020, où les Canadiens ont pris la neuvième place. À Paris 2024, Équipe Canada est retournée sur le podium, décrochant l’argent.

Charity Williams du Canada fait une roulade avant alors qu’elle marque un essai lors du match de rugby à 7 de la poule A entre le Canada et la Chine aux Jeux olympiques d’été de 2024, au Stade de France, à Saint-Denis, en France, le lundi 29 juillet 2024.to/Tsvangirayi Mukwazhi)

Williams était la seule joueuse de l’équipe canadienne de rugby féminin à Paris 2024 à avoir vécu deux éditions des Jeux olympiques auparavant, lui conférant le statut de leader et vétérane au sein de la formation. Williams a été la meilleure marqueuse du Canada à Paris avec cinq essais, célébrant souvent l’occasion avec une pirouette.

Félix Auger-Aliassime

Félix Auger-Aliassime participe au match de tennis en simple pour la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024, en France, le samedi 3 août 2024. Photo par Darren Calabrese/COC

Félix Auger-Aliassime avait une lourde charge de travail aux Jeux olympiques Paris 2024, alors qu’il était inscrit dans les tournois de simple masculin, de double masculin et de double mixte.

Il a accédé au podium en double mixte, remportant le bronze aux côtés de sa coéquipière Gaby Dabrowski pour ainsi mettre la main sur la deuxième médaille olympique dans l’histoire du Canada au tennis, la première en 24 ans. Le lendemain, Auger-Aliassime a fini au pied du podium en simple masculin, mais cette quatrième place a quand même valu au Canada d’enregistrer le meilleur résultat de son histoire aux Jeux olympiques dans l’une ou l’autre des épreuves de simple.

Auger-Aliassime a été un joueur clé pour Équipe Canada au-delà des Jeux olympiques, lui qui a mené le Canada vers une historique victoire à la Coupe Davis en 2022.

Brandie Wilkerson

Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes regardent vers l'avant.
Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes participent à la demi-finale de volleyball de plage contre la Suisse lors des Jeux olympiques de Paris 2024, en France, le jeudi 8 août 2024. Photo de Mark Blinch/COC

À Paris 2024, Brandie Wilkerson et sa coéquipière Melissa Humana-Paredes ont vécu un moment historique pour Équipe Canada, remportant la toute première médaille olympique du pays au volleyball de plage féminin.

Elles ont seulement commencé à travailler ensemble en 2022, bien qu’elles étaient prédisposées à exceller puisqu’elles avaient été des coéquipières à l’université. Le duo a décroché l’argent aux Jeux panaméricains Santiago 2023.

Wilkerson milite pour qu’il y ait une plus grande diversité de représentation dans son sport, elle qui a cofondé Project Worthy, un programme de bourses visant à accroître le taux de participation des PANDC au volleyball.