Faire de la gym pour faire du ski acrobatique
Catrine Lavallée, Lewis Irving et Olivier Rochon représenteront le Canada à PyeongChang 2018 lors de l’épreuve des sauts en ski acrobatique. Ils ont bien sûr en commun leur discipline actuelle, mais ils peuvent en plus tous les trois compter sur une formation antérieure en gymnastique!
Comme Lewis et Olivier, Catrine est une recrue olympique. Elle a connu une excellente saison 2016-2017 de Coupe du monde, récoltant ses meilleurs classements en carrière… mais en carrière de ski acrobatique! Avant de passer à ce sport, Catrine a d’abord été gymnaste pendant 8 ans. Le rêve olympique était alors bien loin d’elle. C’est au secondaire, alors qu’elle a dû prioriser l’école sur la gym, que le ski acrobatique — les bosses, puis les sauts — est entré dans sa vie.
Dès ses premiers essais, elle a prouvé qu’elle avait un avenir très prometteur dans cette nouvelle discipline et a été recrutée par des entraîneurs. Elle a commencé le ski de compétition à 14 ans, est passée des plus petits sauts aux plus impressionnants, puis a rejoint l’équipe nationale en 2015. Selon elle, c’est le sens de l’espace, acquis en gymnastique, qui l’aide le plus en sauts.
Lewis Irving a une histoire complètement différente. Son père, Bobby, est un ancien membre de l’équipe paralympique canadienne de ski, médaillé d’or des Championnats du monde… C’était donc plutôt inévitable que la passion se transmette de père en fils! Cette passion a frappé lorsque Lewis avait 11 ans, alors qu’il a vu Steve Omischl effectuer une figure de six vrilles. À ce moment, Irving faisait encore du trampoline, une discipline qu’il a pratiquée jusqu’à l’âge de 14 ans. Il a arrêté la gymnastique tout juste avant d’être recruté par un entraîneur, qui a eu la bonne idée de l’intégrer aux pratiques de l’équipe nationale dès le Jour 1.
Lewis a offert des performances formidables en sauts cette saison, en inscrivant notamment son premier podium en carrière sur le circuit des coupes du monde, en Chine, le 16 décembre dernier. Il y a récolté la médaille de bronze.
Olivier Rochon a commencé la gymnastique à 5 ans. Il y était d’ailleurs extrêmement prometteur, étant considéré comme espoir olympique pour Londres 2012. Il a malheureusement dû abandonner cette discipline en 2006, après une fracture aux deux poignets puis des chirurgies et traitements de réhabilitation subséquents. Par contre, c’est cet arrêt forcé qui lui a permis de faire le saut vers… les sauts!
Le ski acrobatique s’est révélé être un sport lui allant à merveille. Il le pratiquait déjà les week-ends en tant que membre de l’équipe régionale au Mont Saint-Sauveur, mais c’est lorsque Nicolas Fontaine l’a pris sous son aile qu’il s’est réellement épanoui sur les pistes. Son rêve olympique était de retour.
Malgré de nombreux accrocs, notamment une éjection de l’équipe nationale et une déchirure du ligament croisé antérieur, Olivier a su rester au sommet des classements. En dix épreuves de Coupe du monde en carrière, il a terminé parmi les dix premiers à neuf reprises, et s’est même hissé jusqu’aux marches du podium à cinq occasions.
Suivez vos athlètes canadiens en sauts du 15 au 18 février à PyeongChang 2018! Pour consulter l’horaire complet des compétitions, cliquez ici.