Courte piste: Les patineurs canadiens sur la glace pour une place à PyeongChang 2018
Mise à jour : À la suite d’une chute survenue à l’entraînement vendredi, Marianne St-Gelais a dû se retirer des essais olympiques en raison de symptômes modérés reliés à une commotion cérébrale. Afin de pouvoir participer aux Jeux olympiques de 2018, St-Gelais fera une demande d’exemption, tel que stipulé dans les Politiques et procédures de sélection olympique 2018 de Patinage de vitesse Canada. Courtney Sarault sera par ailleurs ajoutée au groupe de 16 femmes qui prendront part à la compétition.
C’est peut-être la saison des shorts, mais à l’intérieur de l’aréna Maurice Richard de Montréal, on pense déjà à PyeongChang 2018 puisque du 12 au 20 août prochains, les meilleurs patineurs du pays courseront pour une place parmi les 10 patineurs qui représenteront Équipe Canada aux Jeux.
En tête d’affiche de ce choc des Canadiens, on retrouve évidemment Marianne St-Gelais et Charles Hamelin. Les deux patineurs aux feuilles de route bien complètes participeront vraisemblablement à leurs derniers essais en carrière. « Honnêtement, je ne vais pas me rappeler de ça. Les essais olympiques, ce n’est vraiment pas une compétition qui est le fun », a déclaré sans gêne la vice championne du monde. Hamelin a renchéri en expliquant que « Je patine contre les 16 gars invités avec qui je m’entraine tout le temps, ce sont mes amis, donc c’est toujours un peu déchirant. »
Celui qui a sa place de pratiquement garantie au sein de l’équipe fera quand même face à une bonne dose de stress. « Je suis capable de faire mes courses et de bien gérer mon stress, mais quand je vois que ça va un peu moins bien pour mes amis et mon frère François, mon stress augmente et ça vient jouer sur ma concentration c’est certain. »
La compétition promet donc de garder les spectateurs au bout de leurs sièges.« Cette semaine, tu as moi qui ai 33 ans et tu as Sam (Girard) qui vient d’avoir 20 ans. Aussi, il y a beaucoup de patineurs qui ont connu une percée dans les dernières années et je pense que l’équipe de 2017-2018 sera la meilleure du dernier cycle olympique, » a expliqué le doyen du groupe, quadruple médaillé olympique.
Alors que la moitié supérieure du classement sera assez prévisible, les deux dernières places pourraient aller à n’importe qui dans le bassin des recrues.
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Qui coursera contre la locomotive de Sainte-Julie, on reconnaîtra le visage de Samuel Girard, médaillé des Mondiaux, qui a connu une progression fulgurante dans les dernières années qu’il n’était même pas invité aux essais pré-Sotchi. « J’étais bénévole à la sécurité dans les gradins, » avouait-il à Olympique.ca. Le médaillé de bronze surprise de Sotchi 2014, Charle Cournoyer, sera aussi de la partie, plus confiant et moins surpris de ses performances qu’il y a quatre ans.
Chez les dames, St-Gelais se mesurera à la seule olympienne du lot, sa coéquipière de Vancouver 2010 et Sotchi 2014 Valérie Maltais. Kim Boutin et Kasandra Bradette qui avaient été invitées aux essais de 2014, mais n’avaient pas ce qu’il fallait dans les jambes pour se qualifier pour les Jeux sont les deux autres patineuses qu’on verra sans doute dans le top du classement général. Les deux sont du même avis, les années d’expérience qu’elles ont acquises sur le circuit de la Coupe du monde depuis 2014 seront à leur avantage.
Un processus très rigoureux
Chacun des 16 athlètes invités aux essais olympiques devront courser le 500 m, le 1000 m et le 1500 m à trois reprises.
À la fin des essais olympiques sur courte piste, une équipe olympique provisoire de 5 patineurs de chaque genre sera nommée en fonction des classements généraux cumulatifs féminin et masculin.
Chaque athlète patinera chaque distance (500 m, 1000 m et 1500 m) à trois reprises où les athlètes accumuleront des points dans chacune d’entre elles. Un classement final de sélection sera créé, incluant le total des points mérités lors des 2 meilleures courses sur 3, dans les 2 meilleures distances sur 3 pour un classement basé sur une compilation de 4 courses.
Du côté féminin, les trois meilleures patineuses seront sélectionnées selon le classement final.
Pour ce qui est du volet masculin, le patineur le mieux classé selon les deux meilleures courses sur 3 au 500 m et 1000 m sera nommé à l’équipe. Les deux patineurs suivants selon le classement final de sélection (suivant le même protocole féminin).
Les quatrièmes patineurs sélectionnés tant du côté féminin que masculin ira à un patineur qui n’a pu concourir aux essais (en cas de blessure par exemple) après étude de son dossier, un gagnant d’une distance qui n’a pas terminé dans le top 3 du classement général ou le patineur qui suit au classement. Le cinquième et dernier choix dans les deux genres sera discrétionnaire.
Ces patineurs retenus tenteront ensuite de qualifier des places de quota lors des quatre Coupes du monde sur courte piste de l’ISU présentées à l’automne 2017. Patinage de vitesse Canada attribuera ensuite les places de quota à ses athlètes.
Voici qui tenteront de mettre la main sur l’une des 10 places de qualifications olympiques pour PyeongChang 2018.
Femmes
Genève Bélanger
Danaé Blais
Kim Boutin
Kasandra Bradette
Alyson Charles
Camille De Serres-Rainville
Alison Desmarais
Joanie Gervais
Namasthée Harris-Gauthier
Jamie Lee
Jamie Macdonald
Valérie Maltais
Audrey Phaneuf
Courtney Shmyr
Renee Steenge
Marianne St-Gelais – Ne participera pas en raison d’une commotion cérébrale
Courtney Sarault – Invitée aux essais suite au forfait de Marianne St-Gelais
Hommes
Guillaume Bastille
Samuel Bélanger-Marceau
Mathieu Bernier
Cédrik Blais
Keagan Christ
Charle Cournoyer
Pascal Dion
Steven Dubois
Sasha Fathoullin
Sébastien Gagnon
Samuel Girard
Charles Hamelin
François Hamelin
Maxime Laoun
Marc-Olivier Lemay
William Prudhomme
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