Jour 3 : retour sur les épreuves de courte piste
La performance formidable de Charles Hamelin au 1500 m a enflammé les Canadiens ce matin, permettant au patineur de récolter sa première médaille d’or de ces jeux de donner le ton à l’équipe canadienne de courte piste pour les épreuves à venir. En ce premier jour de compétition pour cette discipline, nous avons également eu droit aux qualifications du 500 m et aux demi-finales du relais 3000 m chez les femmes. Voici un bref retour sur les événements.
À lire : L’équipe olympique en patinage de vitesse – courte piste
La journée à débuté avec les qualifications du 500 m chez les dames, et c’est sans surprise que les trois Canadiennes prenant part à cette épreuve se sont qualifiées pour les demi-finales. À cette distance, les deux premières patineuses de chaque vague pouvaient accéder à la ronde suivante. Marianne St-Gelais et Valérie Maltais ont toutes les deux terminé première de leur série respective, tandis que Jessica Hewitt a obtenu la deuxième position avec le deuxième meilleur temps de ces séries éliminatoires (43,447 secondes).
Par la suite, bien accroché à l’équipe coréenne, le quatuor canadien composé de Marianne St-Gelais, Valérie Maltais, Jessica Hewitt et Marie-Ève Drolet a également réussi à passer en finale A du relais 3000 m en terminant au deuxième rang de leur vague de demi-finale. Elles y affronteront donc les équipes de la République de Corée, de la Chine et de l’Italie, et tenteront de répéter l’exploit de Vancouver 2010 en décrochant une médaille en équipe le mardi 18 février prochain.
1500 m
L’événement qui a cependant retenu l’attention ce matin est bien entendu la médaille d’or récoltée par Charles Hamelin au 1500 m. Les deux autres athlètes canadiens en compétition pour cette distance étaient François Hamelin et Michael Gilday, qui ont tous deux connu une demi-finale mouvementée.
Gilday, qui avait amorcé ses 13 tours et demi en fond de train, a été pénalisé pour son accrochage avec le Français Sébastien Lepape. C’est au cours de cette même course que le Coréen Da Woon Sin a entraîné son compatriote Han-Bin Lee dans sa chute (ce dernier a toutefois été avancé en finale A pour cette raison). Puis, alors que les deux premiers patineurs de chaque vague pouvaient accéder à la finale A, François Hamelin a terminé en troisième position de sa vague après avoir été légèrement déporté en tentant un dépassement extérieur avant l’accélération finale. Il a par la suite obtenu la deuxième place en finale B grâce à la charge du Coréen Se Yeong Park sur le meneur néerlandais Sjinkie Knegt, geste causant la chute de ces deux patineurs.
Après une demi-finale sans trop d’embûches pour Charles Hamelin, celui-ci a connu une finale impeccable, menant la course pendant pas moins de neuf tours. Sept patineurs figuraient sur la ligne de départ (avec l’avancement de Han-Bin Lee) et d’entrée de jeu, Hamelin a pris le contrôle de cette épreuve en s’installant en tête du peloton. Après avoir été relégué en troisième position en milieu de course, le Québécois n’a pas tardé à reprendre les devants avec cinq tours à faire au compteur. Il devait cependant tenir le coup devant ses proches poursuivants pour le sprint final, ce qui n’est pas chose facile lorsqu’on vient d’effectuer huit tours de piste. L’athlète de 29 ans s’est montré indépassable en fin de distance, confirmant sa domination en Coupe du monde cette saison par une médaille d’or olympique bien méritée. La stratégie du champion lui a permis de rester calme tout au long de la course et d’éviter les accrochages, fait presque inévitable dans une finale olympique comptant sept concurrents.
À l’arrivée, la lutte fut serrée pour la deuxième position, mais c’est finalement le Chinois Tianyu Han qui a terminé devant le Russe (et ex-Coréen) Victor An. Le résultat de cette finale peut sembler surprenant si l’on tient compte du fait que le médaillé d’argent était classé 11e au 1500 m en Coupe du monde ISU, tandis que le Coréen Han-Bin Lee, arrivé sixième dans cette finale, occupait le deuxième rang du classement général.
Charles Hamelin amorce donc ces jeux avec une première médaille d’or sur une possibilité de quatre. À Vancouver, il y a quatre ans, il avait franchi la plus haute marche du podium pour les épreuves du 500 m et du relais 5000 m, sans compter que le patineur de Lévis avait également quitté les jeux de Turin avec une médaille d’argent pour le relais.