10 olympiens potentiels à choisir pour votre pool de hockey
Anatoliy Metter de The Hockey Writers et Steve Laidlaw de Dobber Hockey sont des gourous du hockey. Ils vous proposent 10 olympiens canadiens éventuels à choisir au moment de former votre équipe de hockey fantaisiste.
Anatoliy Metter – The Hockey Writers
@ToliMetterTHW
Sidney Crosby (Penguins de Pittsburgh – C)
Que dire de plus de « Sid the Kid » qui n’a pas encore été dit? La sélection du joueur vedette des Penguins comme premier choix global fera sans aucun doute l’unanimité parmi les gérants de hockey fantaisiste le jour du repêchage; il n’y a d’ailleurs aucune raison de croire qu’il en soit autrement. Tant et aussi longtemps que Crosby restera en assez bonne santé, il est à peu près certain qu’il inscrira entre 90 et 100 points pour ceux qui auront a chance de le repêcher ou encore de l’acquérir par voie de transaction.
La saison dernière, Crosby a amassé 56 points (soit 15 buts, 41 mentions d’assistance, 124 tirs au but, un différentiel de +26, 17 points en avantage numérique) en 36 parties jouées et en aurait sans doute accumulé davantage s’il n’avait pas subi une fracture de la mâchoire, blessure qui l’a tenu à l’écart du jeu pendant une bonne partie de la saison raccourcie par le lock-out. Même si Crosby a eu du mal à rester en bonne santé au cours des deux dernières saisons, les amateurs de hockey ne doivent pas oublier que le capitaine des Penguins a aussi été malchanceux. Les participants de pool de hockey seront peu nombreux à refuser de repêcher Crosby comme premier choix global. Toutefois, s’ils ont la chance de sélectionner le joueur d’avant dans d’autres rondes, ils ne devraient sûrement pas tarder à cliquer sur le bouton « Repêcher ».
John Tavares (Islanders de New York – C)
Au cours des quatre dernières années, John Tavares a évolué pour devenir un joueur vedette de la LNH. Non seulement a-t-il pu faire gonfler ses statistiques à chacune de ses quatre saisons, il a aussi mérité le respect et l’attention des autres joueurs, et ce grâce à ses gestes sur la glace et hors de la patinoire – une qualité qui a valu au joueur de centre la nomination de capitaine de l’équipe. Les amateurs de hockey ont été témoins des exploits du joueur d’avant savent exactement à quoi s’attendre du jeune de 23 ans.
Pendant la saison 2012-2013 de la LNH, Tavares a récolté 47 points (soit 28 buts, 19 mentions d’assistance, 162 tirs au but, 16 points en avantage numérique) et est venu à un cheveu d’atteindre la moyenne d’un point par match. Même si Tavares n’avait peut-être pas un nombre impressionnant de points, les amateurs de hockey ne doivent pas oublier que le joueur d’avant était l’un des trois finalistes mis en nomination pour le Trophée Hart et pourrait ainsi occuper une place importante au sein d’une équipe. Puisque la valeur de Tavares ne cesse de grimper d’année en année, les poolers devraient absolument garder le joueur de centre des Islanders sur leur liste des dix meilleurs joueurs puisqu’il est fort probable qu’il sera repêché de plus en plus vite chaque année de repêchage.
Claude Giroux (Flyers de Philadelphie – C/A)
On mentionne toujours le nom de Claude Giroux lorsqu’il est question des joueurs les plus sous-estimés de la LNH. En fait, au cours des trois dernières années, Giroux a évolué tranquillement pour jouer un rôle intégral comme membre des Flyers de Philadelphie, et les poolers commencent vraiment à s’en apercevoir. Non seulement Giroux a-t-il pu amasser au moins un point par match au cours des deux dernières saisons, il n’a manqué que cinq parties depuis la saison 2009-2010 de la LNH.
Malgré l’absence des Flyers en séries éliminatoires l’année dernière, Giroux a tout de même connu une saison spectaculaire au cours de laquelle il a inscrit 48 points (13 buts, 35 mentions d’assistance, 137 tirs au but, 21 points en avantage numérique) en 48 parties jouées. En dépit du fait que la fiche du club dans une saison raccourcie par le lock-out ne satisfaisait pas à ses attentes, les amateurs doivent néanmoins s’attendre à ce que Giroux entame la saison 2013-2014 avec la même ténacité dont il a toujours fait preuve. En effet, le capitaine des Flyers fera tout son possible pour ramener les siens aux séries éliminatoires. Tout comme la valeur de Tavares, celle de Giroux est à la hausse chaque saison de hockey. Par ailleurs, la polyvalence de Giroux dans les deux zones fait de lui choix encore plus alléchant comme choix première ronde.
Jonathan Toews (Blackhawks de Chicago – C)
Jonathan Toews s’est sûrement inspiré d’une saison régulière 2012-2013 digne d’être soulignée afin de mener les Blackhawks de Chicago à la victoire en séries de la Coupe Stanley. À l’instar des trois joueurs offensifs précédents inscrits sur cette liste, Toews est, lui aussi, capitaine de son équipe et s’acquitte très bien de ses responsabilités à ce titre, aussi bien sur la glace qu’en dehors de la patinoire. En effet, Toews a été un des rares joueurs à adopter une démarche rigoureuse face à son emploi depuis le début de sa carrière dans la LNH.
Il suffit de parcourir son curriculum vitӕ pour apprécier le talent que possède le joueur de centre. En fait, Toews n’a jamais totalisé moins de 54 points au cours d’une saison où il a disputé au moins 60 parties. Les 48 points inscrits par Toews (23 buts, 25 mentions d’assistance, un différentiel de +28, 143 tirs au but) au cours de la saison 2012-2013 étaient répartis assez uniformément. Ainsi, les poolers n’ont pas à craindre que le joueur de centre manque de répéter l’exploit pendant une saison en entier. Toews figure au nombre des joueurs que l’on propose de sélectionner en première ronde. Il serait donc prudent que les poolers surveillent de près la disponibilité de leur joueur de centre avec chaque sélection, car il serait un pilier pour n’importe quelle équipe qui le choisirait.
Kris Letang (Penguins de Pittsburgh -D)
Parmi des défenseurs comme Alex Pietrangelo, Shea Weber, P.K. Subban et de nombreux autres qui cherchent à se tailler une place au sein de l’édition 2014 de l’Équipe olympique canadienne de hockey, il était difficile de sélectionner Kris Letang. Cela dit, le défenseur mérite cette sélection de plein droit, car il a établi l’étalon pour les défenseurs à caractère offensif au cours des trois dernières années. Bien que Letang n’ait participé qu’à 35 matchs l’année dernière, il a néanmoins réussi à amasser 38 points (5 buts, 33 mentions d’assistance, 95 tirs au but, un différentiel de +16, 13 points en avantage numérique), sans oublier de mentionner sa moyenne de 1 point par match même s’il a manqué un quart de la saison régulière abrégée – une réalisation digne d’être soulignée. En effet, rares sont les défenseurs capables de conserver une moyenne de 1 point par match.
Les poolers en mesure de sélectionner Letang devraient certainement profiter de l’occasion, car il est très probable que le défenseur sera un bien convoité le jour du repêchage. Même si Letang a manqué des parties des deux dernières saisons de la LNH, il n’y a – semble-t-il – aucune raison pour dissuader les amateurs de pool de hockey de le repêcher.
Steve Laidlaw – Dobber Hockey
@SteveLaidlaw
Taylor Hall (Oilers d’Edmonton – AG)
Même si Hall était un premier choix global du repêchage, on ne lui accorde pas autant de respect qu’il le mérite. À moins de subir une blessure, il s’assurera sans aucun doute une place au sein d’Équipe Canada. Il n’y a cependant pas beaucoup de personnes qui le voient sous cet angle. De toute évidence, Hall devra faire ses preuves encore cette année, ce qui pourrait réserver de belles surprises à votre formation.
Hall a déjà montré qu’il a le potentiel de compter parmi les 10 meilleurs joueurs, comme en témoigne sa neuvième place au classement des marqueurs l’année dernière. Cet exploit s’accompagne toutefois de mises en garde – notamment celle entourant la taille de l’échantillon donné à l’appui – mais nul ne peut ignorer que ce potentiel existe.
La saison écourtée l’an dernier soulève des questions à savoir si Hall pourra conserver ce rythme pendant toute une saison de 82 matchs. Étant donné la médiocrité de l’attaque des Oilers de la saison dernière (18e au classement général des points marqués) et l’écrasant effet des blessures sur le rendement de l’équipe (11e au chapitre des matchs-hommes perdus), on ne peut vraiment pas dire que Hall avait été soutenu par ses coéquipiers.
On ne peut pas non plus prétexter que Hall a hérité d’un nombre excessif de bonnes chances de marquer, si l’on tient compte de son pourcentage de tirs la saison dernière, soit 10,4 %, un taux qui est effectivement inférieur à sa moyenne en carrière de 11,9 %. S’il y a quelque chose à reprocher au rendement donné par Hall la saison dernière, on peut souligner qu’il n’a joué que pendant une demi-saison. Étant donné que, à l’occasion de ses deux saisons complètes précédentes, Hall n’a porté l’uniforme que pour 65 et 61 matchs respectivement, il y a lieu de s’inquiéter de ses antécédents de blessures. Bien entendu, nul ne peut ignorer que Hall n’a toujours pas participé à un calendrier de 82 matchs. Vu la possibilité que Hall se présente aux Jeux olympiques, le fardeau que représenterait le surcroît de matchs risque de peser trop lourdement sur son état de santé. Mais il en vaut le risque, car il s’agit d’un talent d’élite.
Logan Couture (Sharks de San Jose – C)
Son nom n’a peut-être pas le même impact que celui de quelques-uns des joueurs les mieux connus chez les Sharks de San Jose, mais Couture est probablement le joueur qui s’illustre le plus parmi les siens. Ne soyez pas surpris s’il est le seul joueur des Sharks à être sélectionné pour représenter le Canada à Sotchi.
En effet, Joe Thornton, Patrick Marleau et Dan Boyle sont tous des vétérans de la compétition olympique qui amassent encore à ce jour suffisamment de points pour qu’on les envisage comme d’éventuels membres de l’équipe canadienne. Malgré cela, Couture est maintenant meilleur qu’eux. La direction de l’équipe a mis cette question bien au clair après avoir choisi de prolonger le contrat de Couture cet été, tandis que Thornton, Marleau et Boyle semblent tous s’attendre à devenir des agents libres lorsque la saison prochaine sera terminée. C’est certainement une question d’âge, mais la direction de l’équipe veut faire de Couture le joueur de franchise, car elle croit qu’il est prêt à assumer cette responsabilité.
Le plus grand atout de Couture est son style à deux sens, ce qui pourrait avoir comme effet de diminuer les points qu’il apporterait à votre pool. Cependant, comme marqueur de 30 buts à deux reprises qui entame sa quatrième saison seulement, il y a nettement lieu de croire que Couture saura éclipser la marque des 65 points, soit son meilleur rendement jusqu’ici. Le fait d’être entouré de ces vétérans pour une autre saison ne peut que se révéler bénéfique. Leur présence ne diminue en rien les possibilités offensives qui s’offrent à Couture; d’ailleurs, ils disposent encore de suffisamment d’énergie pour permettre, espérons-le, à l’attaque des Sharks de se remettre sur la bonne voie à la suite de la saison dernière, où elle a terminé au 24e rang à ce chapitre.
Il n’est pas garanti que Couture connaîtra une saison des plus époustouflantes, mais puisqu’une présence olympique est à sa portée, il est bien possible qu’il soit plus motivé que jamais.
Jamie Benn (Stars de Dallas – C)
Si vous cherchez un joueur-surprise qui n’a pas été invité au camp d’orientation de l’équipe canadienne, mais qui pourrait s’introduire de force dans l’équipe, vous voudrez certainement jeter un coup d’œil à Jamie Benn. Il est très costaud, coulé dans le moule d’un jeune Joe Thornton. Il ne finira peut-être pas par se révéler aussi dominant que « Big Joe », mais il possède la taille, les compétences et la vision qui font de lui un joueur imposant à affronter.
Au cours des deux dernières saisons, Benn s’est vu confier le rôle de joueur de centre à Dallas. Mais avec l’arrivée de Tyler Seguin cet été, Benn pourra reprendre sa position d’ailier habituelle. Seguin n’est pas le seul nouveau venu à Dallas. En fait, la direction de l’équipe a fait l’acquisition des vétérans Rich Perverley, Shawn Horcoff et Sergei Gonchar, sans oublier de mentionner l’embauche du nouvel entraîneur chef Lindy Ruff.
Tous ces changements pourraient entraîner des douleurs de croissance dans un premier temps, mais il faudrait s’attendre à une formation plus compétitive et plus offensive. Cela pourrait permettre à Benn de réaliser le jalon d’un point par match pour la première fois de sa carrière. Benn est certes prêt à relever le défi, car il dispose de tous les outils nécessaires – il pourrait simplement falloir le pousser dans la bonne direction.
Rick Nash (Rangers de New York – AG)
Nash a de longs antécédents comme membre de l’équipe canadienne, et il est presque certain qu’il fera partie de la formation qui mettra le cap sur Sotchi en 2014. Nash a par ailleurs d’aussi longs antécédents comme joueur qui déçoit dans les pools. Par souci d’objectivité, nous n’avons rien à reprocher à un joueur qui a une moyenne en carrière de 0,82 point par match, sauf que Nash a le potentiel de faire bien plus.
Nous souhaitons que Nash devienne un grand joueur, mais il n’a jamais su passer outre la réputation de bon joueur. À l’exception de sa meilleure saison (2008-2009), pendant laquelle il a inscrit 79 points pour ainsi se classer 18e chez les meilleurs marqueurs de la ligue, toutes les autres saisons ont été encore plus décevantes.
Maintenant qu’Alain Vigneault, ancien entraîneur chef des Canucks de Vancouver, a été nommé nouvel entraîneur chef des Rangers de New York, l’heure est à l’optimisme. En effet, on lui a attribué le succès des jumeaux Sedin il y a quelques années grâce à son fréquent recours à l’appariement des trios et à son plan d’attaque axé sur les incursions en zone adverse. Si Vigneault tente d’adopter une tactique semblable avec Nash, nous pourrions assister à une transformation semblable.
Si Nash devait un jour surpasser la réputation de bon joueur, c’est maintenant le temps.
P.K. Subban (Canadiens de Montréal – D)
Il faut absolument ajouter le nom de Subban à votre liste de joueurs. Après tout, il a inscrit le plus grand nombre de points chez les défenseurs, exploit qui lui a permis de remporter le Trophée Norris, et ce malgré son absence volontaire de six parties en début de saison à cause du conflit entourant son contrat. Il s’agit sans aucun doute du genre de joueur que vous voudrez ajouter à votre équipe. Cependant, il y a lieu de se montrer sceptique au sujet de ce défenseur coriace : il n’a jamais marqué au rythme attendu des joueurs d’élite. Peu importe, Subban n’a pas forcément été chanceux de marquer au rythme qu’il l’a fait en réalité. Il s’agit d’un joueur extrêmement talentueux que l’on a mis dans des situations propices au succès qu’il a connu. Il n’a pas réalisé un pourcentage de tirs extrêmement élevé pendant qu’il était sur la glace; d’ailleurs, il en était ainsi pour ses coéquipiers.
Subban a bel et bien profité de l’excellente attaque à cinq du Canadien (avec un taux d’efficacité de 20,7 %, soit 5e dans la ligue), produisant 26 de ses 38 points en avantage numérique la saison dernière. Il ne pourra probablement pas conserver un taux de 2:1 en termes de points produits en avantage numérique par rapport aux points marqués à force égale. Bien entendu, Subban fait et fera toujours partie de l’attaque à cinq du Canadien. En effet, il en fait partie intégrante en raison de son dynamisme, de la puissance de son tir et de ses belles pièces de jeu. Subban contribue autant au succès de l’attaque à cinq que l’attaque à cinq contribue à son succès.
Andrei Markov est un élément clé de l’attaque à cinq du Canadien, mais il est toujours blessé. À l’âge de 34 ans, Markov s’est fait déjà opérer aux genoux à de nombreuses reprises. Voilà pourquoi il est susceptible de se blesser à un moment donné, et puisqu’il pourrait se retrouver avec la formation russe aux Jeux olympiques, cela ne fera qu’accentuer son risque de blessure. Sans Markov, les atouts qu’apporte Subban diminuent, car il ne dispose pas d’une formation aussi riche en talent que ce sur quoi, par exemple, Kris Letang peut compter. Même si Markov devait se blesser, Subban serait quand même un défenseur d’élite à ajouter à votre formation.