Le tandem canadien veut faire évoluer la nage synchronisée une routine à la fois

Karine Thomas et Jacqueline Simoneau sont venues à Rio avec une ambition bien plus grande que celle de représenter le Canada. Dans la piscine, elles voulaient proposer une nouvelle avenue pour ce sport longtemps critiqué pour son côté conservateur.

Mardi, la paire canadienne a quitté le centre aquatique Maria Lenk avec le sentiment du devoir accompli.

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

Même si sur papier les Canadiennes ont pris le septième rang (90,6000 pour un pointage cumulatif de 179,8916), la routine libre qu’elles ont présentée avait un plus grand impact pour le futur du sport.

C’est l’aînée des deux, Karine Thomas, qui a d’abord mentionné l’intention de l’équipe canadienne derrière sa routine libre peu conventionnelle.

« Honnêtement le pointage nous importe peu, a dit l’olympienne qui avait terminé au pied du podium en équipes à Londres 2012. On sait que c’est un sport extrêmement subjectif et on sait que c’est un sport qui va continuer d’évoluer sur sa façon de juger les routines. »

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

« Nous sommes contentes d’avoir présenté un côté différent de la nage synchronisée, on a puisé plus dans l’émotion », a poursuivi l’athlète de 27 ans.

Jacqueline Simoneau a été plus en profondeur en expliquant que leur routine sur le thème de la peine d’amour avait un fil conducteur qui passait à travers une gamme d’émotions, allant de la tristesse à la colère.

« On essaie de changer le sport une routine à la fois, a renchéri Karine. Il faut défaire le moule de la nageuse synchronisée avec le pince-nez et les gros sourires vides. »

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

Jacqueline Simoneau, à gauche, et Karine Thomas pendant leurs routine libre aux Jeux olympiques de Rio, le 16 août 2016. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz

« Il y a environ 1000 façons de faire évoluer le sport, on a choisi cette avenue-là et je pense qu’elle a bien fonctionné pour nous. On est sur la bonne voie c’est sûr et j’ai vraiment hâte de voir où le sport s’en ira dans les prochaines années. »

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Même si elle ne pense pas nager à Tokyo 2020, Karine Thomas veut offrir la meilleure des chances à celles qui lui succèderont : « Si je continue, ce serait pour conserver la place du Canada au sein de l’élite mondiale jusqu’à ce que le prochain duo soit prêt à prendre la relève. Je veux qu’elles aient la meilleure des transitions possibles. »