Kerrin Lee-Gartner
Médailles d’Équipe Canada
Biographie
Kerrin Lee-Gartner a toujours rêvé de devenir une championne olympique. Elle en faisait même son vœu d’anniversaire chaque année. Après presque une décennie sur le circuit de la Coupe du monde sans jamais être montée sur un podium, son souhait semblait improbable. Lee-Gartner a effectué ses débuts olympiques dans son propre pays, à Calgary 1988, où elle a participé à cinq épreuves. Ses deux meilleurs résultats ont été une huitième place au combiné alpin et le 15e rang en descente. Quatre ans plus tard, le 15 février, jour de la descente à Albertville 1992, la cote de Lee-Gartner à Las Vegas était de 20 contre 1. Elle a dû combattre l’adversité et des blessures qui auraient pu mettre un terme à sa carrière, mais elle n’a jamais perdu de vue son rêve. Lee-Gartner a connu la descente de sa vie sur la piste de Méribel et a remporté la descente olympique par 0.06 seconde devant l’Américaine Hilary Lindh. Cette course a été la plus serrée de l’histoire olympique, 18 centièmes de seconde séparant la première de la cinquième place. Lee-Gartner est ainsi devenue la première championne olympique de descente provenant d’un pays où la langue première n’est pas l’allemand et la seule Canadienne à remporter cette épreuve. Deux jours plus tard, Lee-Gartner a fini sixième au Super-G.
Quelques semaines avant Lillehammer 1994, Lee-Gartner a été fortement ébranlée et a pensé ne plus jamais skier après la mort tragique de l’Autrichienne Ulrike Maier, deux fois championne du monde. Son décès est survenu à l’étape de Coupe du monde de Garmisch-Partenkirchen, en janvier 1994. Lee-Gartner a terminé 29e ce jour-là et a immédiatement quitté l’Europe avec son mari et entraîneur, Max Garner. De retour à la maison, ils se sont questionnés à savoir si elle souhaitait vraiment risquer sa vie et défendre son titre olympique en descente en Norvège, quelques semaines plus tard. Après une longue réflexion, Lee-Gartner s’est présentée à Lillehammer 1994, refusant de quitter le ski sur cette note. Elle a fait la descente, mais sans la même passion et sans que son entraîneur et mari ne la regarde. Leurs cœurs n’y étaient plus. Elle a terminé 19e à la descente et huitième au Super-G. Quelques semaines plus tard, à Whistler, en Colombie-Britannique, Lee-Gartner a fini parmi les 10 meilleures. Elle s’est ensuite retirée de la compétition.
Au cours de sa carrière d’une décennie, Lee-Gartner a effectué 72 départs en Coupe du monde, signant six podiums mais aucune victoire (quatre en descente, deux au Super-G) et 34 tops 10. Son premier podium est survenu en décembre 1990. Elle a participé à quatre Championnats du monde et remporté trois titres nationaux en descente. Au total, Lee-Gartner compte 49 résultats parmi les 10 meilleurs aux Jeux olympiques, aux Championnats du monde et en Coupe du monde.
Née à Trail, en Colombie-Britannique, Lee-Gartner a été élevée tout près à Rossland, à cinq portes des parents de la médaillée olympique au slalom géant des Jeux de 1968, Nancy Greene. Elle a commencé à participer à des compétitions chez les jeunes, à Red Mountain. À l’âge de 15 ans, elle s’est fait dire qu’elle ne possédait pas ce qu’il faut pour connaître du succès. L’année suivante, elle était membre de l’équipe nationale et participait à sa première Coupe du monde en descente.
Une fois sa carrière compétitive terminée, Lee-Gartner et son mari Max ont eu deux filles. Elle est demeurée près de son sport, travaillant comme analyste pour le compte de la CBC, dirigeant une compagnie de consultants, organisant des vacances de ski, voyageant, œuvrant comme entraîneure et mentore et donnant des conférences, s’impliquant comme bénévole. Elle pratique aussi le golf.
En 1992, Lee-Gartner a remporté le prix Velma Springstead, en tant qu’athlète féminine de l’année, le prix John Semmelink pour son esprit sportif et son leadership, l’Ordre de la Colombie-Britannique et la Médaille du service méritoire. Elle a été nommée athlète de l’année de Calgary et de l’Alberta, en plus d’être intronisée au Temple de la renommée du sport amateur du Canada. En 1993, Lee-Gartner a été intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada, puis au Panthéon des sports canadiens en 1995, et ensuite au Temple de la renommée du ski canadien en 1996. Lee-Gartner a été nommée « Athlète féminine du siècle » du Temple de la renommée du sport de l’Alberta en 2000.
Faits saillants olympiques
Jeux | Sport | Épreuve | Rang |
---|---|---|---|
1988 Calgary | Ski - alpin | Combiné - femmes | 8 |
1988 Calgary | Ski - alpin | Descente - femmes | 15 |
1988 Calgary | Ski - alpin | Slalom géant - femmes | 17 |
1988 Calgary | Ski - alpin | Slalom - femmes | DSQ |
1988 Calgary | Ski - alpin | Super G - femmes | 23 |
1992 Albertville | Ski - alpin | Combiné - femmes | DSQ |
1992 Albertville | Ski - alpin | Descente - femmes | Or |
1992 Albertville | Ski - alpin | Super G - femmes | 6 |
1994 Lillehammer | Ski - alpin | Descente - femmes | 19 |
1994 Lillehammer | Ski - alpin | Super G - femmes | 8 |