COC/Jason Ransom
COC/Jason Ransom

Équipe Canada rend hommage aux athlètes olympiques canadiens d’origine asiatique

Mai est le mois du patrimoine asiatique au Canada. Le cinquième mois de l’année est officiellement désigné ainsi depuis 2002.

Ce mois est une occasion pour tous d’en apprendre davantage sur les réalisations et les contributions des Canadiens d’origine asiatique. C’est aussi un rappel à tous les Canadiens de s’unir pour combattre le racisme anti-asiatiques et la discrimination sous toutes les formes.

Il y a plusieurs langues, origines ethniques et traditions provenant de cette vaste région du monde qui ont enrichi le paysage culturel de notre pays. C’est aussi le cas dans le monde du sport où plusieurs athlètes d’origine asiatique ont représenté Équipe Canada aux Jeux olympiques.

Voici quelques-uns des athlètes canadiens d’origine asiatique qui nous ont rendus fiers au fil des ans.

Carol Huynh

Une athlète tient une médaille d'or à côté de son visage.
Carol Huynh présente sa médaille d’or de l’épreuve féminine des 48 kg de lutte libre auc Jeux olympique de Beijing 2008, le samedi 16 août 2008. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson

Carol Huynh est née à Hazelton, en Colombie-Britannique, et elle était la troisième de cinq enfants. Elle a été la première membre de sa famille d’origine ethnique chinoise à naître au Canada après que ses parents et leurs enfants eurent immigré en provenance du Vietnam en tant que réfugiés. Après avoir été initiée à la lutte par un entraîneur d’école secondaire, Huynh a atteint le podium à chacune de ses deux présences aux Jeux olympiques.

À Beijing en 2008, Huynh a remporté la médaille d’or de l’épreuve féminine des 48 kg. Il s’agissait là de la première médaille que le Canada remportait à ces Jeux et de la toute première médaille d’or olympique que le pays remportait en lutte féminine. Personne ne pouvait rester insensible aux émotions qu’elle a affichées pendant l’hymne national. Elle a ensuite décroché le bronze à Londres en 2012, ajoutant ainsi à son palmarès qui comprend aussi deux médailles d’or aux Jeux panaméricains et quatre médailles des Championnats du monde.

Huynh a défendu avec ardeur la cause de son sport afin que celui-ci continue de faire partie du programme olympique. Elle a été intronisée au Temple de la renommée de l’UWW (Fédération internationale de lutte) en 2013 et elle a agi à titre d’adjointe du chef de mission d’Équipe Canada aux Jeux de Rio 2016. Après avoir été entraîneur NextGen à Calgary pour Lutte Canada, elle est maintenant entraîneure pour les Dinos de l’Université de Calgary.

À LIRE : Où sont-ils rendus? Carol Huynh

Crispin Duenas

Un archer est heureux et ferme les poings.
Crispin Duenas participe à la finale de l’arc recourbé aux Jeux panaméricains de Lima, au Pérou, le 11 août 2019. Photo : Christopher Morris/COC

Crispin Duenas est né à Toronto de parents qui ont immigré des Philippines. Depuis qu’il a manié un arc et des flèches pour la première fois à l’âge de 13 ans, il a mérité sa place dans l’histoire du tir à l’arc canadien. 

En 2013, Duenas a remporté le bronze aux Championnats du monde de tir à l’arc obtenant ainsi la première médaille du Canada à l’échelle mondiale en plus de 40 ans dans l’épreuve individuelle d’arc recourbé. Athlète olympique de quatre Jeux, il a terminé à égalité en neuvième place à Tokyo 2020, obtenant alors le meilleur résultat du Canada dans tous les tournois olympiques de tir à l’arc confondus depuis 1976. En 2019, Duenas a été double médaillé d’or aux Jeux panaméricains.

À l’extérieur du sport, Duenas exerce une influence positive sur la prochaine génération de Canadiens à titre d’enseignant en mathématiques et en physique à l’école secondaire.

Gilmore Junio

Gilmore Junio participe au 500 m masculin de patinage de vitesse longue piste aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi 2014, le lundi 10 février 2014. THE CANADIAN PRESS/HO, COC – Winston Chow

Gilmore Junio est né à Calgary de parents qui sont tous deux originaires des Philippines. Son père lui a cousu sa première combinaison de patinage de vitesse après qu’il eut décidé de tenter sa chance dans ce sport à l’âge de 13 ans.

Athlète olympique de trois Jeux, Junio a remporté plusieurs médailles en Coupe du monde au fil de sa carrière. Son plus grand moment dans le sport à l’échelle internationale est survenu quand il a affiché son remarquable esprit sportif aux Jeux de Sotchi 2014 lorsqu’il a cédé sa place dans l’épreuve du 1000 m à son coéquipier Denny Morrison. Son ami a ensuite remporté la médaille d’argent olympique dans cette épreuve. Quelques mois plus tard, Junio a reçu sa propre médaille commémorative, une initiative rendue possible grâce à du financement communautaire organisé par des Canadiens qui voulaient que Junio reçoive quelque chose de tangible en souvenir pour souligner sa décision remarquable.

Lori Fung

Une gymnaste rythmique fait un exercice avec un ballon.
Lori Fung participe à une épreuve de gymnastique rythmique aux Jeux olympiques de Los Angeles 1984. (CP PHOTO/ COC/ Crombie McNeil)

Née et ayant grandie à Vancouver, Lori Fung occupera toujours une place privilégiée dans les livres d’histoire des Jeux olympiques. À Los Angeles 1984, elle est devenue la première championne olympique en gymnastique rythmique alors que ce sport a été intégré au programme olympique pour la toute première fois. Elle a été une véritable pionnière de son sport, qui se faisait très discret au Canada, alors qu’un de ses professeurs à l’école a remarqué son talent naturel quand elle était âgée de 13 ans. 

Malheureusement, Fung n’a jamais eu l’occasion de défendre son titre olympique. En route vers les Championnats du monde de 1987, elle a eu un épisode d’appendicite et elle a dû subir une intervention chirurgicale. Les effets persistants de cet épisode ainsi que d’autres maladies l’ont forcée à prendre sa retraite plus tôt que prévu.

Nathan Hirayama

Un joueur de rugby cours avec le ballon.
Nathan Hirayama #9 d’Équipe Canada porte le ballon dans un match contre Fiji lors du tournoi de rugby à sept aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le lundi 26 juillet 2021. Photo by Mark Blinch/COC

Né et ayant grandi à Richmond, en Colombie-Britannique, Nathan Hirayama est un joueur de rugby de deuxième génération. Il a participé à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020, où il a été cocapitaine de l’équipe nationale masculine du Canada et a partagé l’honneur d’être porte-drapeau pour Équipe Canada à la cérémonie d’ouverture.

Quand il a annoncé sa retraite à la suite des Jeux de Tokyo, Hirayama occupait le troisième rang de tous les temps chez les marqueurs de la Série mondiale de rugby à sept de World Rugby.

Pamela Rai

Une nageuse fait un sourire appuyée sur le cable.
Pamela Rai participe à une épreuve de natation aux Jeux olympiques de Los Angeles 1984. (CP PHOTO/ COC/Ted Grant )

Pamela Rai a réalisé son rêve olympique, un privilège dont son père avait été privé. À l’âge de 18 ans seulement, Rai a remporté le bronze avec l’équipe du relais féminin 4×100 m quatre nages du Canada aux Jeux de Los Angeles 1984. Elle a aussi accédé au podium aux Jeux panaméricains de 1983 et aux Jeux du Commonwealth de 1986. Ce niveau de succès peut être en partie attribué à son père, Harinder, qui a monté une piscine dans la cour arrière de la résidence familiale à Delta, en Colombie-Britannique.

Dans les années 1960, Harinder — qui avait immigré en provenance de l’Inde en 1947 alors qu’il était orphelin — a été un des meilleurs joueurs de hockey sur gazon au Canada. Il a marqué le premier but dans l’histoire du Canada sur la scène internationale à l’occasion du tout premier match international dans l’histoire du Canada en 1962. Il a par ailleurs aidé le Canada à se qualifier pour le tournoi de hockey sur gazon olympique des Jeux de 1964 — une première pour le pays. Cependant, avant la tenue des Jeux, Harinder a été exclu de l’équipe nationale sans qu’on lui donne une explication officielle, une décision qui était possiblement empreinte de racisme. Il s’est ensuite consacré aux enfants afin de s’assurer qu’ils puissent vivre des expériences sportives positives.

Malheureusement, son père n’a jamais eu l’occasion de voir Rai participer aux Jeux olympiques alors qu’il est décédé en avril 1984. En raison de ses succès, Rai est devenue un modèle inspirant pour les athlètes féminines originaires du Sud-Est de l’Asie qui allaient suivre.

Patrick Chan

Un patineur artistique sur la glace, une main sur la poitrine.
Patrick Chan participe au programme court de l’épreuve masculine de patinage artistique aux Jeux olympiques de PyeongChang 2018, le 1er février 2018. COC Photo by Jason Ransom

Patrick Chan est né à Ottawa de parents chinois qui avaient immigré chacun de leur côté en provenance de Hong Kong. Ayant enfilé sa première paire de patins à l’âge de cinq ans, il est par la suite devenu le patineur artistique masculin canadien le plus décoré.

Chan a remporté un nombre record de 10 titres nationaux dans l’épreuve masculine, a été champion du monde à trois reprises et a décroché trois médailles olympiques. Il a notamment raflé la médaille d’or dans l’épreuve par équipes à PyeongChang en 2018 et la médaille d’argent en simple masculin à Sotchi en 2014. En 2011, il a été nommé Athlète masculin de l’année au Canada. Chan est devenu un athlète reconnu à l’échelle internationale pour sa musicalité et la façon dont il couvrait toute la surface de la patinoire tout en mettant de l’avant un jeu de pieds extrêmement complexe.

Depuis qu’il a pris sa retraite des compétitions de patinage artistique en 2018, Chan est devenu père et entraîneur. Il a aussi aidé à façonner l’engagement dont a fait preuve Patinage Canada en matière d’équité, diversité et inclusion, lui qui fait partie du groupe de travail sur l’EDI au sein de l’organisation.

Skylar Park

Une athlète de taekwondo sourit en regardant vers la gauche.
Skylar Park après avoir remporté un match aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, le dimanche 25 juillet 2021. Photo by Stephen Hosier/COC

Skylar Park est née dans une famille adepte du taekwondo à Winnipeg dont 16 membres ont obtenu la ceinture noire. Son père, Jae, et son grand-père, Deuk, étaient tous deux des immigrants de la Corée, le pays où cet art martial a vu le jour. En 1993, ils ont lancé leur propre école de taekwondo, où Park a commencé à fouler les tapis dès qu’elle a pu marcher à quatre pattes.

Médaillée d’or aux Championnats du monde juniors 2016, Park a gagné le bronze aux Championnats du monde seniors en 2019. Elle a été médaillée d’argent aux Jeux panaméricains 2019 avant de participer à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo 2020. En 2022, elle a remporté sa troisième médaille d’or consécutive aux Championnats panaméricains. Cette année-là, elle a également remporté trois médailles de bronze à des Grands Prix de World Taekwondo, dont une lors de la Finale du Grand Prix à Riyadh.

Aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, Park a amélioré son classement des Jeux précédents, décrochant cette fois la médaille d’or dans la catégorie féminines des 57 kg. Sa victoire est survenue un jour après que son frère cadet, Tae-Ku Park, ait remporté le bronze dans la catégorie masculine des 68 kg. Son autre frère cadet, Braven Park, a également représenté le Canada à Santiago 2023.

Park est qualifiée pour être nommée au sein d’Équipe Canada pour les Jeux olympiques de Paris 2024, où elle cherchera à améliorer son résultat de Tokyo 2020, où elle avait atteint les quarts de finale.

Vicky Sunohara

Vicky Sunohara allume la flamme olympique.
Vicky Sunohara allume la flamme olympique au Nathan Phillips Square alors que le relais de la flamme olympique de Vancouver 2010 traverse le centre-ville de Toronto, le jeudi 17 décembre 2009. LA PRESSE CANADIENNE/Chris Young

Vicky Sunohara a été initiée au hockey dans le sous-sol familial, puis dans la cour arrière par son père David, qui avait joué à l’université. Bien qu’il soit décédé quand elle avait sept ans, elle a porté sa passion pour le sport au plus haut niveau. Sa mère l’a encouragée à découvrir son héritage japonais et elle était fière de représenter la longue lignée de la famille Sunohara à trois Jeux olympiques et huit Championnats du monde féminins de l’IIHF.

Sunohara a terminé sa carrière de joueuse avec deux médailles d’or olympiques et une d’argent. Elle est également septuple championne du monde. En 2022-2023, elle a terminé sa 12e saison en tant qu’entraîneure-chef de l’équipe féminine de hockey des Varsity Blues de l’Université de Toronto.

Alannah Yip

Une athlète sur un mur d'escalade
Alannah Yip grimpe jusqu’à la victoire lors des Championnats panaméricains 2020 de l’IFSC à Los Angeles. (Photo : Daniel Gajda/IFSC)

Alannah Yip a commencé l’escalade à l’âge de 6 ans et la compétition à l’âge de 10 ans. Elle a été attirée par ce sport à la fois pour le défi mental et physique qu’il présente.

Yip a été l’une des premières athlète olympiques du Canada en escalade sportive – à la fois Yip et le sport ont fait leurs débuts aux Jeux de Tokyo 2020. Lors de ces jeux, Yip a établi un record canadien de 7,99 dans l’épreuve d’escalade de vitesse et a terminé quatorzième au classement général.

Aux Jeux panaméricains de Santiago 2023, Yip écrit une page d’histoire en remportant la première médaille canadienne en escalade sportive à des grands jeux, décrochant le bronze dans l’épreuve féminine combinée de bloc et de difficulté.

Yip est fière d’être une descendante de Won Alexander Cumyow, le premier Canadien d’origine chinoise, qui a défendu les droits des Chinois-Canadiens et s’est opposé au racisme tout au long de sa vie.