Célébration de l’excellence autochtone : Dévoilement des lauréats des Prix autochtones d’Équipe Canada 2025
Un des plus importants enseignements que le nageur autochtone d’Équipe Canada et athlète olympique de Paris 2024 Apollo Hess a reçu dans sa communauté et qu’il applique dans sa vie quotidienne est de canaliser l’esprit du buffle face à l’adversité.
Membre de la Nation Kainai (tribu des Blood), une des quatre Nations qui forment la Confédération des Pieds-Noirs en Alberta, Hess explique que le buffle est le seul animal reconnu pour se tourner et affronter une tempête tête première au lieu de s’enfuir.
« Ce que je trouve unique et stimulant à propos de ma culture est de connaître les difficultés et les traumatismes que mes ancêtres ont vécus et auxquels ils ont survécu pour me permettre d’être ici, dit-il. Cela me procure de la force, de la fierté et du courage. Peu importe la tempête à laquelle vous faites face, la meilleure façon de l’affronter est en passant à travers ».
Quand Hess s’est installé à Toronto pour la première fois, un an avant sa nomination au sein de l’équipe olympique, se qualifiant ainsi pour un brevet du Programme d’aide aux athlètes, il arrivait à peine à subvenir à ses besoins financiers comme athlète de haute performance. Les coûts d’un entraînement de qualité, des entraîneurs, de l’alimentation, des déplacements pour la compétition et d’autres frais s’accumulaient.
Malgré les défis, Hess a continué de foncer, se qualifiant éventuellement pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris, après avoir pris la deuxième place de l’épreuve masculine du 100 m brasse aux Essais olympiques de natation. À Paris 2024, Hess a pris le cinquième rang avec l’équipe canadienne du relais mixte 4×100 m quatre nages.
À 22 ans, Hess est maintenant fier d’être financièrement autosuffisant, bien qu’il avoue être hésitant à faire les achats requis pour maintenir les normes exigées d’un athlète de haute performance sur un budget aussi serré.
« J’ai réservé les vols les moins chers que j’ai pu trouver, j’ai rempli ma valise de cabine avec ce qui entre normalement dans une grande valise, je recherche autant d’offres que possible quand je vais à l’épicerie et tout cela influe bien sûr sur mon entraînement au quotidien », confie-t-il.
Cette année toutefois, Hess est un de cinq athlètes autochtones à recevoir une bourse pour les athlètes autochtones de la Fondation olympique canadienne. Les cinq lauréats recevront 20 000 $ sur deux ans pour les aider à défrayer les coûts liés à l’entraînement et à la compétition.
Les Prix autochtones d’Équipe Canada sont rendus possibles grâce au leadership et à la générosité continue de la famille Bitove, qui a créé les prix en 2021, ainsi qu’au nouveau soutien de G. Scott et Sarah Paterson et du All One Fund de la famille Lake.
« Cette bourse contribuera à mon développement sportif et à mes performances, me permettant de mettre davantage l’accent et l’énergie mentale dans le perfectionnement de mon art, me permettant de m’entraîner et de participer aux compétitions avec un esprit plus clair et un poids de moins sur mes épaules, raconte Hess. Je suis incroyablement reconnaissant. Ce prix est plus important que tout pour moi ».
Peu après sa qualification pour les Jeux olympiques l’an dernier, Hess s’est rendu dans la Nation Siksika à l’est de Calgary où il s’est adressé aux élèves d’une école secondaire pour partager son parcours.
« J’espère inspirer les jeunes qui ont un passé semblable au mien et leur montrer que si je peux réaliser mes rêves, alors ils le peuvent aussi », dit-il.
La Fondation olympique canadienne est ravie d’annoncer le nom des lauréats 2025 des Prix autochtones d’Équipe Canada:
Apollo Hess, natation
Kaura Coles, lutte
Shalaya Valenzuela, rugby à sept
Trinity Ellis, luge
Tuja Dreyer, natation
Le Comité olympique canadien est engagé à soutenir le sport dans les communautés autochtones par l’entremise des appels à l’action 87 à 91 de la Commission de vérité et de réconciliation. Cette bourse s’inscrit dans l’engagement plus vaste du COC à rendre le sport sécuritaire, inclusif et accessible pour qu’un plus grand nombre de jeunes pratique le sport et s’y épanouisse, reconnaissant le besoin de diriger une Équipe Canada plus diversifiée et plus inclusive vers le podium.