Kylie Masse pose avec la médaille de bronzePhoto de Candice Ward/COC
Photo de Candice Ward/COC

Masse maintient le rythme et remporte une cinquième médaille olympique 

Kylie Masse a gardé le meilleur pour la fin.

La vétérane de la natation canadienne occupait le quatrième rang avec 50 mètres à faire en finale féminine du 200 m dos vendredi aux Jeux de Paris 2024. Dans la dernière longueur, Masse et Phoebe Bacon des États-Unis se sont échangé la troisième et la quatrième places jusqu’à ce que la Canadienne touche au mur. Masse a ainsi conclu l’épreuve quatre centièmes de seconde devant Bacon en 2:05,57 pour gagner la médaille de bronze, une médaille à saveur de rédemption pour l’athlète qui en est à ses troisièmes Jeux olympiques.

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Kylie Masse nage en style dos.
Kylie Masse participe au 200 m dos féminin lors des Jeux olympiques de Paris 2024, en France le vendredi 2 août 2024. Photo de Candice Ward/COC

Cette médaille de bronze arrive quelques jours seulement après une quatrième place crève-cœur en finale féminine du 100 m dos, une épreuve où elle est montée sur le podium aux deux derniers Jeux olympiques. Cette déception est maintenant chose du passé. Elle rentre à la maison avec sa cinquième médaille olympique.

« Cela signifie beaucoup, a confié Masse après la course. J’étais un peu déçue après ma course de 100 m, ç’a m’a un peu piqué de terminer au pied du podium. Je savais que la course de ce soir allait être difficile, et je savais que j’allais devoir travailler jusqu’à la toute fin. Ces derniers mètres ont été une épreuve en soi, pas de doute là-dessus. Je suis très heureuse d’être sur le podium. Je voulais venir ici ce soir et m’amuser avant la course. Je voulais tout simplement nager. »

Masse n’est pas étrangère aux podiums olympiques. Aux Jeux de Rio 2016, elle était âgée de 20 ans quand elle a décroché le bronze au 100 m dos. Cinq ans plus tard à Tokyo, elle a remporté l’argent au 100 m et au 200m dos, en plus d’une médaille de bronze au relais féminin 4×100 m quatre nages.

Son podium de vendredi fait d’elle la première nageuse du Canada à remporter des médailles individuelles à trois Jeux olympiques.

« C’est un honneur, affirme Masse à propos de cette réalisation. C’était un objectif en arrivant ici, de remonter sur le podium et de tenter de maintenir cette régularité au fil des Jeux olympiques auxquels j’ai participé et d’écrire ainsi une page d’histoire. »

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Masse a démarré la course de vendredi en trombe face à deux des meilleures spécialistes des épreuves de dos au monde : la détentrice du record du monde Kaylee McKeown de l’Australie, ainsi que Regan Smith des États-Unis. La Canadienne était en tête après 50 m, puis elle occupait le deuxième rang à mi-chemin dans la course. Dans les 100 derniers mètres, McKeown et Smith ont pris les choses en main, laissant Masse et Bacon dans un duel pour la médaille de bronze.

Masse avait certainement gardé de l’énergie dans les vagues de qualification de la veille, affichant un chrono vendredi de plus de deux secondes plus rapides. En demi-finale jeudi, Masse a affiché un chrono de 2:07,92, bon pour le deuxième rang de sa vague et le cinquième temps des demi-finales, assurant ainsi sa place en finale. Son chrono de 2:08,54 a été le deuxième meilleur des vagues préliminaires en matinée.

L’athlète de 28 ans a démontré aux Essais olympiques canadiens qu’elle possédait toujours la vitesse pour rivaliser avec les meilleures. Elle s’est qualifiée pour les épreuves du 100 m et du 200 m avec certains des meilleurs temps de l’année dans le monde.

« Il m’a fallu jusqu’aux Essais pour passer sous la barre de 2:07, explique Masse. Cela a bien mis la table pour les Jeux. Je préfère participer au 100 m, mais parfois le 200 m me convient davantage. Je suis heureuse d’avoir pu livrer la marchandise.

« Il y a toujours des obstacles à contourner, et c’est là que tu t’améliores. Récemment, j’ai appris que plus mon mouvement de bras est long, et plus que je les garde sous l’eau, mieux je nage. Si j’essaie trop de pousser la rotation et de tourner, je ne garde pas les bras assez longtemps sous l’eau. Il faut se calmer. Quand on force les choses, ce n’est plus naturel. »

Trois nageuses avec leur médaille sur le podium.
Kylie Masse pose avec la médaille de bronze du 200 m dos féminin lors des Jeux olympiques de Paris 2024 en France, le vendredi 2 août 2024. Photo de Candice Ward/COC

Depuis des années maintenant, Masse s’est constamment hissée parmi les meilleures nageuses au monde dans les épreuves de dos. Elle a remporté une importante quantité de médailles aux Championnats du monde de World Aquatics, aux Jeux du Commonwealth et aux Championnats panpacifiques. Originaire de la région de Windsor en Ontario, Massé est un cas hors de l’ordinaire au sein du groupe de nageurs d’Équipe Canada, choisissant de concourir de ce côté de la frontière avec l’équipe de l’Université de Toronto plutôt que dans une école américaine tout en poursuivant ses études.

Après tant d’années de natation au plus haut niveau, il serait compréhensible qu’elle perde un peu de motivation à l’entraînement. Toutefois, Masse affirme que ses rivales, notamment McKeown et Smith et un sain équilibre d’activités hors de la piscine lui permettent de continuer. Elle a déménagé en Espagne il y a deux ans pour continuer de travailler avec l’entraîneur Ben Titley, qui était l’entraîneur-chef du Centre de haute performance en Ontario.

« Je suis motivée par mes compétitrices. Je désire apprendre et m’améliorer. Si c’est ce que tu veux et que tu investis le travail, que tu restes dévouée et authentique dans ce que tu fais, c’est plus facile d’avoir de la longévité. Un bon système de soutien pour équilibrer ta vie est aussi important. La natation peut être écrasante quand elle devient ton unique centre d’attention.

« Pendant un bout de temps, j’étais concentrée sur mes études. J’ai vécu en Espagne, j’ai appris à me connaître à l’extérieur de la piscine. J’ai appris une nouvelle langue. Tout ça a contribué à me pousser vers l’avant et à me garder stimulée. »