Des médaillés en double mixte qui ont joué pour ‘quelque chose de plus grand que nous-mêmes’
L’ampleur de l’exploit qu’ils ont réalisé à Paris 2024 n’a pas échappé aux joueurs de tennis Gabriela Dabrowski et Félix Auger-Aliassime.
Ce duo a remporté le bronze dans l’épreuve de double mixte au Jour 7 des Jeux, décrochant seulement la deuxième médaille olympique que le Canada n’ait jamais obtenue dans ce sport.
« Nous, en tant qu’athlètes olympiques, avons joué pour quelque chose de plus grand que nous-mêmes », a déclaré Dabrowski, 32 ans, qui en est à sa troisième présence aux Jeux olympiques.
« Alors le fait d’avoir réussi à gagner une médaille est extrêmement gratifiant, ça vient valider tout le travail acharné et les sacrifices que nous avons faits tout au long de nos vies, et tous les gens de notre entourage aussi : nos parents, nos entraîneurs, nos soigneurs. »
Dabrowski affirme que les Jeux olympiques « voulaient tout dire » dans sa famille quand elle était plus jeune, ce qui fait que représenter le Canada est un sentiment d’autant plus spécial pour elle.
« Ç’a été un honneur de jouer aux côtés d’autres athlètes qui ont autant d’estime pour les Jeux olympiques que j’en ai, a-t-elle déclaré. J’ai le sentiment qu’il n’y a pratiquement rien de mieux que remporter une médaille, parce que ça signifie tellement plus que quelque chose que tu réalises pour ta propre carrière sur le plan individuel. »
Pour Dabrowski, c’est le fait de représenter son pays qui fait des Jeux olympiques un cas à part. Mais dans quelle mesure, au juste ?
« Enfant, j’ai grandi avec des parents immigrants qui me poussaient à faire du mieux que je pouvais dans mon sport. Pour quelle raison? Pour avoir accès à un mode de vie différent, pour pouvoir me faire des amis et des amies un peu partout dans le monde.
« C’est quelque chose qui est tellement plus grand que nous-mêmes. D’être dans une position où je peux redonner et représenter le pays et le faire aux côtés d’athlètes aussi formidables, je ne pourrais demander mieux. »
Auger-Aliassime a fait écho aux propos de Dabrowski, ajoutant que les émotions qu’un athlète vit à ce niveau sont difficiles à reproduire ailleurs.
« C’est pourquoi nous jouons au tennis et en général, c’est pourquoi les gens suivent le sport, pour vivre ce genre d’émotions, a dit Auger-Aliassime, 23 ans. Parfois, nous avons l’air très sérieux sur le terrain, mais comme personnes, nous le faisons pour les émotions que nous pouvons vivre.
« Nous avons assurément vécu ça aujourd’hui et nous avons atteint le but que nous visions après toutes ces années de travail. »
Auger-Aliassime et Dabrowski sont les produits de l’âge d’or du tennis canadien, tout comme les autres athlètes olympiques qui sont passés par Paris ces derniers jours, notamment Bianca Andreescu, Milos Raonic et Leylah Annie Fernandez.
Reste que leur médaille de bronze est la première médaille olympique que le Canada ait remportée au tennis en près d’un quart de siècle. Daniel Nestor et Sébastien Lareau ont raflé l’or en double masculin aux Jeux de Sydney 2000. C’était la seule médaille olympique du pays au tennis jusqu’ici.
« Les Jeux olympiques sont importants pour moi aussi, comme ça l’est pour Gaby, a souligné Auger-Aliassime. C’est formidable de pouvoir ajouter mon nom à la liste des grands champions canadiens. »
Une autre page d’histoire à venir ?
Auger-Aliassime pourrait écrire une autre page d’histoire, samedi, alors qu’il cherchera à mettre la main sur le bronze en simple masculin face à l’Italien Lorenzo Musetti. Une victoire à l’occasion du Jour 8 des Jeux permettrait au Canada d’obtenir la toute première médaille olympique de son histoire en simple au tennis.
Et bien qu’il était déçu de ne pas avoir l’occasion d’aller chercher l’or, il espère que le résultat qu’il a obtenu en double mixte lui donnera l’élan nécessaire pour l’emporter.
« Je vais donner le maximum demain, comme nous l’avons fait aujourd’hui, a-t-il dit. Je vais essayer de revenir fort, de jouer un peu mieux, de rivaliser un peu mieux et de gagner une autre médaille pour moi et pour l’équipe.
« C’est ce que j’espère pouvoir faire demain, mais ça va être un autre défi de taille, c’est certain. »